TV

Le retrait honteux d’Israël de Gaza et les attaques terroristes à Damas, Beyrouth et Kerman

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Par Julia Kassem

À l'occasion du quatrième anniversaire du martyre du général Qassem Soleimani, commandant en chef de la lutte antiterroriste iranienne, des attaques terroristes ont ravagé les rues animées de Kerman, où des dizaines de milliers de personnes convergeaient vers son lieu de sépulture pour lui rendre hommage.

Les attentats suicides ont eu lieu dans un contexte de guerre génocidaire menée par le régime israélien contre la bande de Gaza qui dure depuis trois mois. Le désir de l'étendre au-delà du territoire côtier assiégé, de Damas à Beyrouth en passant par Kerman, se fait sentir.

Le général militaire israélien Yitzhak Barik a admis que l’armée d’occupation « s’enfonce dans la boue de Gaza » après avoir échoué à détruire le Hamas et à libérer les captifs – les objectifs clés définis par le régime de Tel-Aviv.

La pression s’est accrue ces dernières semaines sur le régime de Benjamin Netanyahu, y compris de la part des alliés occidentaux, pour qu’il mette fin à l’agression et au siège de Gaza, qui se sont révélés un exercice futile.

Même le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, lors de sa conférence de presse à Tel-Aviv le 18 décembre, a vaguement suggéré qu'Israël n'avait pas réussi à réaliser des progrès substantiels à Gaza depuis près de trois mois.

Cela s’est produit quelques jours après que l’entité sioniste a reçu des coups humiliants à Shujayeh le 13 décembre ; des attaques ayant éliminé des bataillons entiers de son élite et de sa très médiatisée Brigade Golani.

Bien que les États-Unis fassent tout leur possible pour soutenir militairement le régime occupant, ce denier continue de progresser vers l’anéantissement. Le bilan israélien s’élève à plus de 500 morts, sans compter plus de 5 000 soldats blessés.

Selon les derniers rapports, environ 13 500 membres des forces israéliennes ont également été déclarées invalides depuis le 7 octobre, avec divers degrés de handicap physique et mental. 

L’occupation israélienne n’a pas réussi à faire face à la stratégie maîtrisée par les combattants de la Résistance palestinienne qui les a pris par surprise dans les combats terrestres et souterrains.

Le 21 décembre, les sionistes ont annoncé le retrait de leur brigade dite « d’élite » de Gaza, suivi du retrait de milliers de soldats supplémentaires de ce territoire.

Il est indéniable que la Résistance palestinienne reste forte et inébranlable face à une armée dont les investissements colossaux dans la technologie militaire, la puissance aérienne et la surveillance n’ont pas pu compenser l’absence totale d’une force de combat capable et déterminée.

Après le retrait humiliant de la Brigade Golani de Gaza, qui a marqué un revers majeur pour le régime, celui-ci a eu recours à des attaques au-delà de Gaza – à commencer par Damas, où le haut conseiller militaire iranien Seyyed Razi Moussavi a été assassiné.

Et l’occupation a continué à retirer ses troupes de Gaza, de manière humiliante.  

Depuis le 7 octobre, le mouvement de résistance libanais Hezbollah, solidaire de la Résistance palestinienne, a mis le régime dans une impasse avec ses frappes de haute précision sur les cibles israéliennes.

L’armée d’occupation est restée occupée sur le front nord – avec un demi-million de colons qui ont été évacués et qui ne sont pas revenus – dont 250 000 sur le seul front nord.

Pour détourner l’attention des pertes massives subies de la part des résistances palestinienne et libanaise, le régime a décidé d’assassiner le haut dirigeant du Hamas, Saleh al-Arouri, dans la banlieue de Beyrouth.

Pourtant, cette attaque n’a rien changé à la réalité de la nouvelle équation sur le terrain. Comme Arouri l’a mentionné dans un récent discours, la mort et les menaces d’assassinat ne parviennent pas à éteindre l’élan de la Résistance, et le sang versé par les martyrs précédents n’a fait que renforcer la Résistance.

« Abou Ammar [Yaser Arafat] a été tué en martyr avec Cheikh Ahmed Yassin et tous les dirigeants du Hamas…Abu Ali Mustafa [leader du FPLP] et des milliers d’autres martyrs. Notre sang et nos âmes ne sont ni plus précieux ni plus valorisés que n’importe quel autre martyr. Premièrement et enfin, le martyr qui nous a précédés est supérieur à nous », aurait-il déclaré.

Ces commentaires ont été faits à la lumière des menaces de Netanyahu d’assassiner Arouri en août et de la détermination du Premier ministre israélien à allumer un incendie régional destructeur afin de gagner du temps en prison et de bloquer l’implosion inévitable au milieu de la crise interne et externe de l’occupation.

Les deux dernières années ont vu une multiplication des accusations de corruption contre Netanyahu et une opposition et des protestations généralisées des colons contre le régime colonial, signe avant-coureur de sa destruction.

Le dernier incident survenu à Kerman où un rassemblement de personnes en deuil a été la cible de deux kamikazes, révèle à quel point les sionistes et les takfirisres ne sont pas des « compagnons de lit étranges ». Daech n’est qu’une couverture pour l’entité sioniste.

Comme l’a dit un jour le fondateur de la Révolution islamique, l’imam Khomeiny : « Tuez-nous – notre nation deviendra plus éveillée ». Le régime israélien est condamné et ces actes de terreur ne font que montrer sa frustration.

Julia Kassem est une écrivaine indépendante, ayant contribué à Riverwise, Against the Current, de Detroit, et à des médias syndiqués à l'échelle nationale tels que Counterpunch, Mintpressnews et TruthOut.

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV).

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV