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Zoom Afrique du 3 janvier 2024

Zoom Afrique du 3 janvier 2024

Les titres de la rédaction :

  • Burkina Faso : Coris Bank et Sprott débloquent 100 millions $ pour la construction de la mine d’or Kiaka
  • L'Ethiopie signe avec le Somaliland un accord pour intensifier ses expéditions par le port de Berbera
  • Burkina Faso : le service d’information gouvernemental publie ses vœux pour la nouvelle année en langues locales
  • Kenya : la croissance économique s’accélère au 3e trimestre 2023, à 5,9 %

Les analyses de la rédaction :

1. RDC: Tshisekedi réélu président 

Candidat à sa propre succession, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a été officiellement proclamé réélu président de la République démocratique du Congo (RDC) ce dimanche 31 décembre 2023, pour un second mandat présidentiel de cinq ans avec 73,34% juste devant l’opposant Moïse Katumbi qui a recueilli 18%. 

Dénis Kadima, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a livré ces chiffres devant tous les candidats et une grande assistance tout en expliquant tous les méandres qui ont entouré ces élections organisées dans le délai constitutionnel.   

Kadima a indiqué qu’avec 13 215 366 millions de voix récoltées sur 18 018 916 millions d’électeurs, Félix-Antoine Tshisekedi a réussi à se hisser en tête dans 19 des 26 provinces du pays : Kongo-Central, Kinshasa, Kwango, Maï-Ndombe, Équateur, Tshuapa, Mongala, Sud-Ubangi, Nord-Ubangi, Bas-Uélé, Haut-Uélé, Ituri, Tshopo, Sankuru, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Kasaï, Kasaï oriental, Kasaï central et Lomami. Cela avec un taux de participation de 43 pour cent. 

Grâce à cette écrasante victoire, Félix-Antoine Tshisekedi devient ainsi le premier Président congolais à être réélu avec plus 70% de votes valablement exprimés, depuis l’organisation des premières élections démocratiques en 2006 ; mais aussi le troisième Chef de l’État a effectué plus d’un mandat à la tête de la République démocratique du Congo, après Joseph-Désiré Mobutu et Joseph Kabila. 

C’est la première fois aussi que des élections rd congolaises sont également organisées à l’étranger depuis l’accession du pays à l’indépendance le 30 juin 1960, c’est-à-dire dans cinq pays choisis par la CENI, notamment la France, les USA, le Canada, la Belgique ainsi que l’Afrique du Sud. 

«Cette victoire est une victoire pour relever nos défis d’intérêt national, notamment le défi de la sécurité, le défi de l’emploi, le défi d’interconnexion de notre pays, le défi de la modernisation de notre pays, bref le défi d’accélération de la marche de notre pays vers l’atteinte et la maximisation  de son plus haut potentiel (…) Chaque Congolais aura la possibilité de prospérer à l’aide d’une vision claire», a déclaré le président Tshisekedi quelque temps après la proclamation des résultats. 

Selon lui, le 20 décembre 2023 a consacré le patriotisme du peuple congolais en un grand progrès. « Vous vous êtes mobilisés comme un seul homme pour ces élections. Ceci dans le but de consolider notre jeune démocratie », a-t-il ajouté tout en demandant à la population de faire attention vis-à-vis « des ennemis de la démocratie et du progrès ». 

Dans une déclaration lue ce dimanche 31 décembre 2023, des personnalités de l’opposition, dont Martin Fayulu, Moïse Katumbi, et Denis Mukwege, ont appelé à l’annulation des élections générales organisées par l’actuelle CENI. Ces opposants réclament l’organisation de nouvelles élections avec d’autres acteurs de la CENI. 

En outre, ils rejettent tous les résultats publiés car, ont-ils expliqué, cette institution d’appui à la démocratie a mis en place un système de fraude pour favoriser le président sortant Félix Tshisekedi. 

À cet effet, ils promettent de ne pas saisir la Cour constitutionnelle en contestation de ces résultats, mais vont plutôt organiser une série d’actions pour obtenir l’annulation de ce scrutin. 

« Monsieur Kadima et la CENI viennent de franchir la plus grande honte. Tout le monde sait que monsieur Tshisekedi Tshilombo ne peut en aucun cas gagner des élections organisées en RDC régulièrement. C’est pourquoi nous rejetons en bloc tous les résultats. Il faut de nouvelles élections avec une nouvelle CENI », a martelé Martin Fayulu, un des opposants signataires de la déclaration. 

Pour voter, 75 400 bureaux de vote étaient disposés sur l’ensemble du pays, mais dans trois territoires, deux dans le Nord-Kivu (Est du pays) et un dans le Maï-Ndombé (sud-ouest), il n’était pas possible de voter à cause de l’insécurité. Les équipes de la commission électorale n’ont pas pu procéder à l’enregistrement des électeurs. 

Prévue pour mercredi 20 décembre 2023, ces élections ont continué jusque jeudi 21 suite à plusieurs problèmes rencontrés. Le retard dans le déploiement des matériels dans plusieurs bureaux de vote ; des machines à voter que la Commission électorale a appelées « Dispositif électronique de vote » (DEV) tombaient en panne ou ne fonctionnaient pas au début des opérations ; démarrage tardif des votes ; l’analphabétisme de plusieurs électeurs, etc.   

À Masimanimba, un des territoires de la province du Kwilu situé à plus de 300 kilomètres de Kinshasa, la capitale, la population a mis la main sur un véhicule appartenant à un candidat député national de l’Union sacrée de la nation le mercredi 20 décembre 2023. Ce véhicule contenait plusieurs machines à voter et des bulletins de vote vides.  En colère, la population a brûlé les bulletins de vote ainsi que ces machines à voter retrouvées dans le véhicule. 

2. Niger : l’ambassade de France n’existe plus dans le pays 

La France officialise la fermeture « jusqu’à nouvel ordre » de son ambassade au Niger, dans un communiqué publié mardi par le Quai d’Orsay. 

« En effet, depuis cinq mois, notre Ambassade subit de graves entraves rendant impossible l’exercice de ses missions : blocus autour de l’ambassade, restrictions des déplacements pour les agents et refoulement de tous les personnels diplomatiques qui devaient rejoindre le Niger, en violation évidente de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques », accuse le ministère des Affaires étrangères. 

La diplomatie indique, par ailleurs, que son ambassade « poursuivra ses activités depuis Paris » et « maintiendra notamment un lien avec les ressortissants français présents sur place, et avec les ONG intervenant dans le secteur humanitaire » que la France continuera « de financer, au bénéfice direct des populations les plus vulnérables » tandis que « les activités consulaires seront prises en charge par nos consulats dans la région ». 

L’ambassadeur Sylvain Itté a, de son côté, déjà quitté Niamey le 27 septembre dernier accompagné de six diplomates français pour regagner la métropole. 

Son retour sur le sol français avait été annoncé quelques jours plus tôt par le président Emmanuel Macron, alors que le pouvoir militaire nigérien avait donné, fin août, 48 heures, à l’ambassadeur de France à Niamey pour quitter son territoire. 

« À compter du 28 août 2023, l'intéressé ne jouit plus de privilèges et immunités attachés à son statut de membre du personnel diplomatique de l'ambassade. Les cartes diplomatiques et les visas de l'intéressé et des membres de sa famille sont annulés », déclaraient les nouvelles autorités dans un communiqué de presse publié alors que les tensions entre Paris et Niamey se faisaient de plus en plus importantes après le coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet. 

Après cette déclaration, suite au comportement persistant du président français Emmanuel Macron, qui avait décidé unilatéralement que son ambassadeur devait absolument rester sur le territoire nigérien, Sylvain Itté a vécu reclus dans l’enceinte de son ambassade sans possibilité de sortir ni de se ravitailler et se nourrissait de rations militaires jusqu’à la capitulation du chef de l’État français qui a finalement officialisé le retour de son ambassadeur à Paris. 

3. Mali: les Famas, ces héros qui sécurisent le territoire 

L’État major général des Armées du Mali a annoncé ce mardi 2 janvier que les Forces armées Maliennes (FAMa) ont réussi à déjouer une tentative d’infiltration des groupes armés terroristes dans la ville de Ménaka. 

Selon les informations fournies par l’État major général des Armées, la tentative d’infiltration s’est limitée à des échanges de tirs entre les groupes terroristes et le poste de contrôle situé vers la sortie en direction d’Anderamboukane. Le bilan provisoire indique la neutralisation de trois terroristes. 

Suite à cette confrontation, les FAMa ont réagi de manière décisive en lançant des frappes ciblées dans les zones de refuges des terroristes situées au Sud-est de Ménaka. Ces actions visent à éradiquer toute menace potentielle et à assurer la sécurité de la population locale. 

La situation est actuellement sous contrôle, et les opérations de ratissages se poursuivent pour débusquer d’éventuels assaillants qui pourraient être encore présents dans la région. L’État major général des Armées affirme que toutes les mesures nécessaires sont prises pour garantir la sécurité des habitants de Ménaka et de leurs biens. 

Dans un communiqué, l‘État major général des Armées a exprimé ses condoléances aux victimes collatérales et a souligné la détermination des FAMa à protéger la population locale contre les menaces terroristes. Les autorités militaires ont également rassuré la population de Ménaka quant à leur engagement continu pour maintenir la stabilité et la sécurité dans la région. 

Le message clé de l’État major général des Armées se conclut par un appel à l’unité, soulignant que « Unis, nous vaincrons ! » Cette déclaration témoigne de la volonté collective de la nation malienne à surmonter les défis sécuritaires et à préserver la paix dans le pays. 

L’événement à Ménaka met en lumière l’importance cruciale du rôle des Forces armées Maliennes dans la lutte contre le terrorisme et la protection des citoyens. Les autorités continueront à travailler avec détermination pour assurer la sécurité et la stabilité du Mali face aux menaces persistantes. 

Par ailleurs, l’opération, qui a eu lieu le dimanche 31 décembre 2023, a été menée avec succès grâce à l’utilisation de vecteurs aériens et à des frappes chirurgicales précises. La première frappe a permis de détruire la base terroriste, située à quelques kilomètres à l’Est de Mourdiah, neutralisant ainsi les assaillants responsables de l’attaque dans cette localité. 

Dans une seconde frappe, cette fois-ci au sud-ouest de Guiré, les FAMa ont détruit un véhicule pick-up utilisé par les terroristes, neutralisant également ses occupants. Ces actions démontrent la détermination sans faille des Forces armées Maliennes à éradiquer la menace terroriste et à sécuriser l’ensemble du territoire national. 

L’État-major général des Armées a tenu à rassurer les populations quant à la volonté inébranlable des FAMa à défendre la nation. Le message clé est « Unis, nous vaincrons ! », soulignant l’importance de la solidarité nationale dans la lutte contre le terrorisme. 

Cette opération réussie témoigne du professionnalisme des Forces armées Maliennes et de leur capacité à réagir de manière rapide et efficace pour contrer les menaces pesant sur la sécurité intérieure du pays. Les citoyens peuvent avoir confiance en la détermination des FAMa à protéger et à préserver la paix au Mali. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV