Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Les services de renseignements occidentaux dans la ligne de mire du gouvernement nigérien
Après le départ des soldats français, le Niger veut ouvrir une nouvelle ère dans la coopération militaire avec les pays disposant des enseignes militaires sur son sol. Dans un communiqué, le Conseil national pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a annoncé sa décision.
«Depuis l’avènement au pouvoir du Conseil national pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le 26 juillet 2023, le Niger s’est résolument engagé dans la voie de l’affirmation de sa souveraineté, la sauvegarde de la patrie et la défense de ses intérêts», a indiqué le gouvernement militaire.
«Dans cette perspective et conformément aux exigences du peuple nigérien, le ministère informe tous les pays partenaires, qui disposent d’une force militaire stationnée sur le territoire national, que le Niger procédera à une révision de tous les accords signés avec lesdits pays», précise le même communiqué.
Le CNSP précise qu’à cet effet, «un projet de protocole d’accord leur sera soumis pour insuffler une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale». Au total trois pays sont concernés par cette restructuration. Il s’agit des États-Unis, de l’Allemagne et de l’Italie.
Les forces étrangères et les renseignement espions n'ont plus aucune place au Niger désormais.
D'un autre côté à Zinder dans le sud-est du Niger, des populations ont célébré le départ définitif des soldats français, présents au Niger depuis 2013 dans le cadre de la lutte anti-terroriste.
Le 22 décembre 2023, l’armée française a bouclé son retrait du Niger. Les derniers soldats français ont embarqué dans un avion militaire après la cérémonie de rétrocession de la base aérienne de Niamey entre le commandant des forces françaises au Sahel et l’état-major de l’armée nigérienne. Ce retrait qui marque la fin de dix ans de présence militaire au Niger a été salué par le Conseil militaire pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
À Zinder, une manifestation s’est tenue le 24 décembre pour célébrer ce départ des forces françaises. «La ville de Zinder a célébré avec ferveur le départ des derniers soldats français de la région. Le 24 décembre 2023, sous la supervision du gouverneur local, la population a manifesté sa satisfaction par une grande marche suivie d’un meeting», a annoncé le CNSP.
«Ce rassemblement populaire visait à soutenir les autorités du Conseil national pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Les habitants de Zinder ont salué le courage du gouvernement de transition qui a imposé à la France le retrait total de ses troupes déployées au Niger depuis 2013. La liesse observée hier dans les rues de Zinder traduit le sentiment largement partagé d’une souveraineté retrouvée après le départ français», a-t-il poursuivi.
2.Burkina Faso : inauguration de deux centrales solaires photovoltaïques à Kodéni et à Pâ
Pour satisfaire les besoins énergétiques de la population, les autorités burkinabè ont signé en octobre 2023 un mémorandum avec le groupe russe Rosatom pour la construction d’une centrale nucléaire.
Les autorités burkinabè ont inauguré le 16 décembre 2023 deux centrales solaires photovoltaïques, augmentant ainsi la capacité solaire installée de 31,37 %. Les deux centrales solaires sont situées à Kodéni, dans la ville de Bobo-Dioulasso, région des Hauts-Bassins, et à Pâ, dans la région de la Boucle du Mouhoun. Elles ont respectivement une capacité de 38 MWc et de 30 MWc. Elles injecteront au total 127,15 GWh par an dans le réseau national interconnecté du Burkina. La mise en service de ces deux installations renforce l’offre d’électricité au pays des hommes intègres, surtout que le niveau actuel de la capacité énergétique du pays reste l’un des plus faibles en Afrique. Selon les données de l’IRENA, qui est l’agence internationale des énergies renouvelables, la capacité totale installée de production d’électricité du pays était de 437 MW en 2020, avec 339 MW provenant des hydrocarbures. En 2021, seuls 19 % de la population avaient accès à l’électricité.
3.Ouagadougou et Moscou encore plus proches avec l’ouverture de l’ambassade de Russie au Burkina Faso
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, et l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération de Russie non-résident au Burkina Faso, Alexey Saltykov, ont procédé à la réouverture de l’ambassade de la Fédération de Russie au Burkina Faso, ce jeudi 28 décembre 2023. Selon le patron de la diplomatie burkinabè, Karamoko Jean Marie Traoré, au-delà de son caractère historique, cette reprise des activités de l’ambassade résidente de la Fédération de Russie à Ouagadougou consacre l’excellence des relations entre les deux pays ces dernières années et traduit la solidité des liens d’amitié qui unissent les peuples russes et burkinabè. « Il me plaît de rappeler en cette solennelle occasion, que les relations entre le Burkina et la Fédération de Russie remontent à 1967 avec l’établissement des premiers rapports entre notre pays et ce qui était alors appelé Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS). La Russie a, à cette époque déjà, contribué à la formation de plusieurs de nos cadres, dont monsieur Ludovic Tapsoba, récemment promu ambassadeur du Burkina Faso près la Fédération de Russie. Malgré un ralentissement intervenu dans les années 90 jusqu’au début des années 2000 et marqué par les fermetures de l’ambassade de Russie au Burkina Faso en 1992 puis celle du Burkina Faso à Moscou en 1996, cette relation ne s’est jamais estompée véritablement », feuillette le ministre en charge des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, pour qui la réouverture de l’ambassade du Burkina à Moscou en 2013 a été un élément décisif dans le réchauffement de l’axe Ouagadougou-Moscou.
« Nous apprécions hautement le caractère amical des relations inter-étatiques avec le Burkina Faso, qui reposent traditionnellement sur les principes de confiance et de respect mutuels. Nous développons une coopération étroite avec le Burkina Faso sur les questions actuelles de l’agenda international. Nous apprécions à sa juste valeur, la position du Burkina Faso vis-à-vis de la crise ukrainienne. (…). La Russie continuera à fournir une assistance au Burkina Faso pour la formation des spécialistes et des cadres nationaux, civils et militaires », a exprimé l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération de Russie, non-résident au Burkina Faso, Alexey Saltykov.
« Nous suivons de près l’évolution de la situation dans votre pays, principalement dans le cadre de la résolution des problèmes de l’intégrité territoriale, de la sécurité de la population. J’exprime l’espoir que le peuple burkinabè parviendra à résoudre avec succès tous les problèmes auxquels le pays est confronté, et la Russie est prête à fournir une éventuelle assistance au Burkina Faso et à construire des relations égales et mutuellement bénéfiques à long terme. A cet égard, je tiens à vous informer que 25 000 tonnes de blé, à titre d’aide humanitaire d’urgence de la part de la Fédération de Russie sont en train d’être acheminées vers le Burkina Faso. Nos amis africains peuvent être sûrs que la Russie restera toujours un fournisseur fiable des produits agricoles et continuera à soutenir les Etats qui en ont le plus besoin », a soutenu le diplomate russe.