Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Mali: une opération contre le terrorisme réussie
Au Mali, l’opération, planifiée dans le cadre des efforts continus visant à sécuriser le territoire malien, a abouti à la neutralisation de 11 terroristes. Les FAMa ont également saisi 12 motos, 1 véhicule Hilux, ainsi que plusieurs armes et radios talkies utilisés par les groupes armés.
Le Chef d’État-major général des Armées, soulignant l’importance de cette victoire dans la lutte contre le terrorisme, a tenu à rassurer la population quant à la poursuite des opérations visant à sécuriser l’ensemble du territoire. Il a également appelé la population à rester calme et sereine, soulignant que l’unité nationale demeure cruciale dans cette période critique.
« Cette opération réussie témoigne de la détermination inébranlable des FAMa à éradiquer la menace terroriste qui pèse sur notre pays. Nous sommes engagés à assurer la sécurité de nos concitoyens et à restaurer la paix dans la région. Nous appelons la population à collaborer étroitement avec les forces de sécurité et à rester vigilante face à la menace terroriste », a déclaré le Chef d’État-major général des Armées lors d’une conférence de presse.
Le gouvernement malien, par le biais des FAMa, exprime sa gratitude envers les forces engagées dans cette opération et réaffirme son engagement indéfectible à lutter contre le terrorisme. La coordination et la coopération internationales restent également des éléments clés dans cette lutte, et le Mali continue de travailler en étroite collaboration avec ses partenaires régionaux et internationaux.
Le Chef d’État-major général des Armées a lancé un appel à l’unité nationale, déclarant : « Unis, nous vaincrons ! Ensemble, nous surmonterons les défis qui se dressent devant nous, et nous œuvrerons à garantir la sécurité et la stabilité pour tous les Maliens. »
2. Burkina-Sankara: le mensonge outrageant de l’Élysée
Le 28 novembre 2023, le député Frédéric Maillot de l’Ile de la Réunion, s’est saisi de la séance de questions-réponses pour interpeller le gouvernement en posant la question suivante : « Si l’État français a déclassifié des documents confidentiels défense, pourquoi ceux couverts par le secret défense nationale n’ont pas été restitués ? ».
Chargé de répondre pour le gouvernement, Olivier Becht, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger a alors déclaré : « … La France a donc tenu l’engagement pris par le Président Emmanuel Macron à Ouagadougou en novembre 2017, de transmettre tous les documents, tous les documents produits par les administrations françaises pendant le régime de Sankara et après son assassinat, la promesse a donc été tenue, les documents ont été transmis ».
Or nous avons pu joindre des avocats des parties civiles, représentants les familles de victimes du 15 octobre 1987 qui nous ont confirmé qu’aucun document SECRET DÉFENSE, n’avait été fourni par la France, mais uniquement des documents CONFIDENTIEL DÉFENSE.
Pour mémoire, nous rappelons une fois de plus l’engagement d'Emmanuel Macron pris devant un amphithéâtre d’étudiants le 29 novembre 2017 à Ouagadougou, en présence du Président burkinabè de l’époque, Roch Marc Christian Kaboré : « J’ai pris la décision que tous les documents produits par des administrations françaises pendant le régime de Sankara et après son assassinat… couvertes par le secret national soient déclassifiés et consultés en réponse aux demandes de la justice burkinabè ». Évitant de relever la précision donnée par le député, se contentant d’une réponse bateau qui s’avère n’être qu’un mensonge d’État supplémentaire, comme le répètent les autorités françaises chaque fois qu’elles promettent de fournir des documents secret défense, pressés par un juge ou par les familles de victimes pour gagner du temps. En réalité, la France ne déclassifie presque jamais les documents secret défense. Elle ne l’a pas fait dans l’affaire Sankara, ne se contentant de déclassifier que des documents confidentiel défense.
La méthode consiste à faire des promesses de circonstance pour satisfaire une demande du moment y compris en présence du chef d’État directement concerné, puis de ne rien faire pour respecter les engagements. Elle reflète le profond mépris de Emmanuel Macron et des autorités françaises vis-à-vis de leurs homologues africains, des populations africaines, et des familles des victimes des assassinats de Thomas Sankara et de ses 12 compagnons le 15 octobre 1987. Une attitude que la France a payée très cher dans la sous-région comme on peut le constater dans la dernière période.
Nous élevons une vive protestation contre ce nouveau mensonge d’État autour du secret défense, dont les documents n’ont une fois de plus pas été déclassifiés. Seuls l’ont été les documents confidentiel défense dont le niveau de secret est inférieur.
Nous appelons les députés du Parlement français à refuser ce mépris, à exiger du Président Emmanuel Macron le respect de la parole donnée, et à exprimer leur solidarité avec les familles de victimes du 15 octobre 1987, qui se battent pour obtenir la vérité depuis de trop nombreuses années.
Les mensonges et les tergiversations des autorités françaises, autour de la livraison des archives déclassifiées dans l’affaire Sankara ne font qu’accroître la suspicion sur le rôle qu’aurait pu jouer le gouvernement français dans la participation de la France dans le complot pour l’assassinat de Thomas Sankara.
La France doit honorer sa promesse et déclassifier tous les documents secret défense relatifs à l’affaire de l’assassinat de Sankara et de ses compagnons et les fournir à la justice burkinabè !
3. Niger: victoire des nouvelles Autorités
Les autorités militaires au pouvoir au Niger ont annoncé avoir obtenu la reconnaissance de la Commission des pouvoirs de l’Organisation des Nations unies (ONU).
L’annonce a été faite lundi soir dans une déclaration de la présidence nigérienne.
« La commission de vérification des pouvoirs de l’Assemblée générale des Nations unies a reconnu le 6 décembre 2023 dernier (A/78/605) la légitimité du Gouvernement issu des évènements du 26 juillet 2023 », a indiqué la déclaration diffusée à la télévision publique.
« La commission de vérification des pouvoirs de l’Assemblée générale des Nations unies ne fait qu’acter un point de droit international qui ne souffre d’aucune interprétation a contrario comme l’ont fait les institutions de la Commission économique des États de l’Afrique de l’Ouest qui se fourvoient dans l’analyse du droit communautaire et du droit international », a ajouté la même source.
Jusqu’à cette décision de la commission de vérification des pouvoirs, les autorités issues du coup d’État du 26 juillet ne pouvaient assister à aucune activité des Nations unies.
En septembre dernier, le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zene n’a pas pu se rendre à la 78e Assemblée générale des Nations unies.
Son ministre des Affaires étrangères Yaou Bakari Sangaré qui a pu se rendre à New York a été empêché de prendre part aux travaux.
Dénonçant des ‘manœuvres sournoises’ du Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres ‘sous l’instigation de la France’, le gouvernement nigérien avait expulsé la représentante résidente du Système des Nations unies au Niger Louise Aubin, en octobre.
Le 10 décembre courant, le sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a aussi reconnu le coup d’État du 26 juillet et a décidé de discuter avec les autorités militaires pour l’élaboration d’un chronogramme en vue d’une transition de ‘courte durée’.
Une première rencontre a eu lieu dans ce sens jeudi dernier entre le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zene et le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey dont le pays fait partie des médiateurs désignés par la CEDEAO.
Concernant une invasion militaire ou les sanctions de la CEDEAO, le Premier ministre nigérien a déclaré dans une interview, ‘il ne faut pas se faire d'illusion, à tout moment, tout peut arriver. Mais rappelez-vous que nous avons une armée aguerrie, l'armée qui est plus forte que les terroristes. Vous savez, ce que vous voyez à la tête de notre armée, de notre pays aujourd'hui, c’est la relève de cette armée nigérienne. Ce sont des officiers pleins de valeurs qui sont allés sur le terrain, qui ont démontré qu'ils sont capables de défendre notre territoire. Rappelez-vous qu’avant 2011, il n'y avait pas un seul soldat étranger sur notre territoire. Il n'y avait pas un seul terroriste sur notre territoire et les moyens que nous avions, nous permettaient d'assurer la sécurité de l'ensemble de notre territoire. Alors s’il advenait qu'un pays quelconque décide de nous attaquer, nous nous défendrons.’
‘Je vous ai parlé des morts qu'on a enregistrés dans les centres de santé par manque de médicaments, dans certains nous avons les chiffres. Nous avons 26 millions de Nigériens. Nous aurions voulu entendre la CEDEAO s'appesantir sur le cas du sort de 26 millions de Nigériens qui éprouvent des difficultés en ce moment. Rassurez-vous, le Président déchu est en très bonne santé, son honorabilité et sa dignité sont strictement respectées. Et le moment venu, comme l'a dit le chef de l’État, le général Tiani, sa situation sera clarifiée. Et souvenez-vous, de tous les chefs d'État qui ont fait l'objet d'un renversement de régime, personne n'a eu autant d'égards, je dirais, que le Président déchu, monsieur Bazoum. Le Président déchu est actuellement dans le palais présidentiel. Si vous faites un tour pour voir là où loge le chef de l'État, il a gardé sa maison, je dirais sa cellule de chef de la garde présidentielle. Tout ça pour démontrer notre bonne foi et le respect que nous devons à ceux qui ont eu à diriger, même si c'est pour un jour, notre pays. Voilà ma réponse.’
‘Les sanctions de la CEDEAO qui ne se justifient pas, qui sont des sanctions illégales et inhumaines et qui peut-être devrait conduire à ce qu'on qualifie réellement leur sens, c'est-à-dire un crime contre l'humanité, certainement, pèsent sur notre peuple. Ce sont des circonstances qui sont probablement conjoncturelles, notre peuple a démontré qu'il est résilient. Notre peuple a compris que c'est tout à fait normal quand on fait un choix de ce type, qu'on soit puni, mais que derrière cela sera la délivrance. Il y a un verset du coran qui dit : ‘Derrière l'épreuve, il y a la délivrance’. En tant que musulmans, nous sommes convaincus que cette punition sera derrière nous dans quelque temps, Inchallah.’