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Zoom Afrique du 19 décembre 2023

Zoom Afrique du 19 décembre 2023

Les titres de la rédaction :

  • ZLECAf : l’Algérie rejoint l’initiative de commerce guidé
  • Cameroun : la production laitière à fin août 2023 en hausse de 5 % en glissement annuel
  • Botswana : Scatec se prépare à construire une centrale solaire après avoir conclu un accord financier
  • Zambie : selon la Chambre des Mines, les investissements dans le secteur ont atteint 3,4 milliards $ en 2023

Les analyses de la rédaction :

1. Vers un mode gouvernance à l’africaine 

Président d’un nouveau groupe de réflexion dénommé « Manssah », qui veut dire bâtir l’Afrique, Alain Foka estime que les modèles de gouvernance que nous avons adoptés en Afrique ont montré leur limite. Il propose qu’on supprime le poste de président pour le remplacer par un conseil de sages. 

Le conseil de sages que le leader du groupe Manssah propose est un conseil qui doit suivre une vision nationale qui dépasse les clivages idéologiques, les clivages politiques, les clivages tribaux, les clivages ethniques pour se concentrer sur la vision des nations parce que, dit-il, c’est par les nations que l’Afrique va se réaliser en tant qu’un grand continent. 

Cette proposition a été faite lors d’une conférence-débat organisée le 20 novembre en Guinée-Conakry par le groupe Manssah. Pour M. Foka, « il ne s’agit pas de dire que la démocratie est mauvaise, elle marche chez les autres. C’est le fruit de leur histoire, c’est le fruit de leur civilisation. Peut-être qu’il faudrait qu’on pense à notre modèle à nous ». 

L’ancien journaliste de la RFI a révélé que Manssah est un groupe de réflexion qui veut qu’on discute les idées qui soient les nôtres et non celles des autres. Il pense que l’humain que nous sommes perd la tête quand il a tout le pouvoir, d’où son rejet d’un président omnipotent, omniscient. 

Selon lui, le président tout-puissant devient esclave des dragueurs, des baratineurs et ceux qui viennent lui dire le soir qu’il est spécialement intelligent alors qu’il a besoin d’être conseillé. « Ce n’est pas parce qu’on a juré un jour sur le Coran ou sur la Bible et d’un coup vous êtes devenu plus intelligent que vous ne l’étiez hier. Non, vous êtes la même personne alors on ne peut pas vous donner tout le pouvoir », explique-t-il. 

Le groupe Manssah invite à mettre un accent aigu sur la vision, peu importe celui qui prend le pouvoir, qu’il suit la vision. Il a même pris l’exemple sur la Chine qui est un parti communiste et qui est attachée à sa propre vision. 

2. Le Niger place ses conditions pour les coopérations avec l’UE 

L’Union européenne et Niamey pourraient renouer des liens interrompus par l’adoption de sanctions contre le Niger, a estimé le Premier ministre nigérien dans une interview. 

La décision de l’Union européenne (UE) d’arrêter les échanges avec le Niger est « une injustice ». Niamey ne s’accroche pas à cette coopération, mais la reprise des contacts est possible, a déclaré Ali Mahamane Lamine Zeine, Premier ministre nigérien. 

« L’Union européenne a pris la décision d’interrompre sa coopération avec le Niger en sanctionnant les populations au lendemain du coup d’État du 26 juillet. Du coup, si l’Union européenne, qui nous a aidés depuis des années, aujourd’hui estime qu’elle doit interrompre sa coopération, grand bien lui fasse. Ce n’est pas pour autant que nous allons nous accrocher à une coopération qui, le plus souvent, est assortie d’un certain nombre de conditionnalités qui tranchent avec nos valeurs », a indiqué le chef du gouvernement. 

Il a tenu à souligner que si Bruxelles souhaitait reprendre les échanges, le Niger y était prêt, à la seule condition que ceux-ci reposent sur une considération réciproque. 

« Je pense, je souhaite que la raison soit entendue et que s’ils le désirent, nous puissions reprendre une coopération qui, cette fois-ci, devait être fondée sur le respect mutuel », a conclu le politique. 

Le 23 octobre, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept ont adopté un mécanisme de sanctions contre les participants au coup d’État au Niger. L’Union européenne pourra procéder à un gel des avoirs des personnes et des entités liées au coup de force dans ce pays, interdire de les financer et leur refuser l’accès au territoire européen. 

De plus, Bruxelles a annoncé soutenir toutes les mesures contre le Niger introduites par la CEDEAO, y compris les sanctions. 

3. Mali : après Kidal, Aguelhok !

Au Mali, le Chef d’État-major, le général Oumar Diarra, a annoncé aujourd’hui que les Forces armées maliennes (FAMa) ont entamé leur progression vers la ville stratégique d’Aguelhok, dans le cadre d’une initiative visant à renforcer la présence et l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national. 

Cette décision intervient dans un contexte où la stabilité régionale est une priorité, et où la nécessité de restaurer la paix et l’ordre prévaut. Le général Diarra a souligné l’importance de cette opération pour assurer la sécurité des citoyens et rétablir la souveraineté nationale. 

« Les Forces armées maliennes ont commencé leur progression vers Aguelhok ce lundi 18 décembre 2023, dans le but de renforcer la présence de l’État et de rétablir l’ordre dans cette région clé », a déclaré le Chef d’État-major lors d’une conférence de presse. 

Dans son appel à la population, le général Diarra a insisté sur l’importance du calme et de la sérénité pendant cette opération cruciale. Il a également assuré aux citoyens que toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour garantir leur sécurité et a encouragé chacun à suivre attentivement les instructions émises par les FAMa. 

« Nous comprenons les préoccupations de la population, et nous voulons les rassurer en affirmant que notre priorité absolue est leur sécurité. Nous demandons à tous les citoyens de coopérer pleinement avec les Forces armées Maliennes et de suivre scrupuleusement les consignes émises pour assurer le succès de cette mission », a ajouté le général Diarra. 

Alors que les FAMa progressent vers Aguelhok, le Chef d’État-major général des Armées a conclu son intervention en lançant un appel à l’unité nationale : « Unis, nous vaincrons ! ». Ce message souligne l’importance de la solidarité nationale dans la quête commune pour restaurer la paix et la stabilité dans la région. 

L’initiative des Forces armées maliennes à Aguelhok marque une étape cruciale dans les efforts continus du pays pour consolider la sécurité intérieure et contribuer à la stabilité régionale. La communauté nationale et internationale observera avec attention l’évolution de cette opération majeure, espérant que celle-ci aboutira à la préservation de la paix et à la réaffirmation de l’autorité de l’État malien. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV