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Du sang sur les mains de Biden : les États-Unis tirent les ficelles à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Par Mohammad Hashim

L'adjointe du président américain Joe Biden, Kamala Harris, a déclaré à Dubaï dans le cadre de sa tournée en Asie de l’Ouest, que de nombreux Palestiniens innocents avaient été tués dans la bande de Gaza assiégée depuis le 7 octobre, s’empressant pourtant d'ajouter que le régime israélien a le « droit de se défendre » lui-même.

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a affirmé samedi au Reagan National Defense Forum (RNDF) à Simi Valley, en Californie, qu’Israël a la « responsabilité morale » de protéger les civils palestiniens, tout en donnant rapidement au régime le droit de tuer ceux qui combattent l’occupation raciste illégale.

Biden lui-même, même s’il ne sait pas ce qu’il dit, n’a pas mâché ses mots ces dernières semaines pour se présenter comme le président américain le plus sioniste de tous les temps, se battant pour ce régime infanticide.

Il a donné son feu vert à la levée de toutes les restrictions sur l'accès du régime aux stocks d'armes américains. Un article paru samedi dans le Wall Street Journal a confirmé que Washington avait livré au régime de Tel-Aviv des bombes « brise-bunker » et toute une gamme d'autres munitions mortelles pour les utiliser contre les Palestiniens.

L'envoyé de Biden pour l'Asie de l’Ouest, David Satterfield, a proposé la semaine dernière l'idée d'un « mécanisme de déconfliction » pour le territoire assiégé, qui, selon lui, permettrait au régime de faire la distinction entre les travailleurs humanitaires de l'ONU et les autres Palestiniens – affirmant essentiellement que seuls les responsables de l'ONU ont le droit de survivre.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken, s'exprimant vendredi lors de son voyage éclair à Tel-Aviv, a réaffirmé le soutien de Washington au soi-disant « droit à l'autodéfense » du d'Israël et l'a exhorté à éviter des pertes civiles « massives » dans le sud de Gaza.

Il a déclaré que « les pertes massives de vies civiles et les déplacements » observés dans le nord de Gaza ne devraient pas se répéter dans le sud de Gaza, suggérant que la campagne meurtrière à Gaza peut se poursuivre.

Alors que les États-Unis et le régime israélien ont toujours été ouverts sur leurs relations intimes, Biden et son administration ont pris une longueur d’avance – militairement, politiquement et stratégiquement.

Après l'expiration de la trêve temporaire vendredi et la reprise par le régime israélien de ses bombardements aveugles, le Hamas a catégoriquement déclaré qui était responsable de la détérioration de la situation dans la bande de Gaza, où la crise humanitaire s'aggrave rapidement.

« L’administration américaine et le président Biden portent l’entière responsabilité de la poursuite des crimes de guerre sionistes dans la bande de Gaza, après leur soutien absolu et le feu vert qu’ils ont une nouvelle fois accordé suite à la visite de leur secrétaire d’État, Antony Blinken, à Gaza », a-t-il déclaré dans un communiqué.

La reprise de l’agression est intervenue juste un jour après la visite de Blinken dans les territoires occupés.

Le Front populaire de libération de la Palestine a également tenu le gouvernement américain et Biden « pleinement responsables de la nouvelle agression sioniste contre la bande de Gaza ».

Il est désormais de plus en plus clair que le véritable protagoniste de cette pièce est les États-Unis, qui sont déterminés à éliminer la Résistance palestinienne et à déplacer les Palestiniens – mais en vain.

C’était évident en octobre, lorsque Washington – et certains de ses États vassaux – se sont opposés à une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies appelant à une trêve humanitaire à Gaza.

En s'opposant à la trêve à l'époque, les Américains ont essentiellement facilité les horribles attaques du régime contre des zones résidentielles densément peuplées, des camps de réfugiés, des hôpitaux, des écoles et d'autres installations civiles.

À la veille de la visite de Biden à Tel-Aviv fin octobre, un avion militaire israélien a bombardé un hôpital dans le nord de Gaza, tuant plus de 500 personnes, pour la plupart des enfants et des femmes. Au lieu de condamner l’acte génocidaire, le président sioniste américain s’est fait l’avocat du diable.

Le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a affirmé à plusieurs reprises dans ses discours ces dernières semaines que le véritable cerveau du carnage dans la bande de Gaza était les États-Unis.

« En fait, ce sont les États-Unis qui, d’une manière ou d’une autre, gèrent le crime commis à Gaza. Ce sont les États-Unis qui gèrent les choses », a déclaré l’Ayatollah Khamenei en octobre.

Le président iranien Ebrahim Raïssi et le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian ont également rappelé à plusieurs reprises à la communauté internationale la complicité directe de l'Amérique dans ce qui se passe à Gaza.

« L'aide des États-Unis au régime sioniste les encourage à tuer et à commettre des actes cruels de négligence contre le peuple palestinien », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre irakien Mohammad Shia al-Sudani le mois dernier.

Si les groupes de résistance irakiens ont intensifié leurs opérations contre les bases militaires américaines dans la région ces dernières semaines, c’est parce que la libération de la Palestine commence par l’expulsion des forces américaines.

Le régime illégitime de Tel-Aviv ne peut pas survivre sans le soutien vital fourni par les États-Unis, et son agression contre Gaza ne peut pas être soutenue si les Américains débranchent.

Mohammad Hashim est un analyste politique et médiatique spécialisé dans l'Asie de l'Ouest. 

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV)

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SOURCE: FRENCH PRESS TV