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Zoom Afrique du 29 novembre 2023

Zoom Afrique du 29 novembre 2023

Les titres de la rédaction :

  • Sous sanctions, le Niger met en service une nouvelle centrale solaire de 30 MWc
  • L’Angola inaugure sa plus grande mine de diamants, pour un coût total supérieur à 600 millions $
  • La Tanzanie en quête de 5,6 milliards $ pour un chemin de fer qui desservira plusieurs régions minières
  • L’Algérie recevra bientôt une cargaison de viande bovine depuis l’Irlande, une première depuis 30 ans

Les analyses de la rédaction :

1. BRICS: pour la souveraineté africaine sur ses matières premières 

Le représentant de l’alliance des Brics en Afrique (centrale et ouest) est reparti du sommet international sur les économies africaines organisé en Espagne par le forum international euro-africain avec le prix Ubuntu, récompensant son leadership en Afrique et dans le monde, après avoir partagé sa vision inédite sur la souveraineté sur les matières premières abusivement exportées du continent. 

Ahoua Don Mello a de nouveau parlé de souveraineté, en Espagne cette fois où il a séjourné, les 24 et 25 novembre derniers, pour prendre part au forum international euro-africain qui s’est tenu en Andalousie sur les économies africaines. Invité à recevoir le prix Ubuntu (humanité en langue rwandaise) qui récompense son leadership sur le progrès social et la fin des inégalités dans le monde, le patron de l’Alliance des Brics en Afrique centrale et de l’ouest a ensuite pris la parole pour exposer sa vision de la souveraineté économique des États africains, théorisant, d’une part, la mise à mort du pacte colonial et, d’autre part, l’interdiction de vente des matières premières africaines à l’état brut. 

Certes, la question de la transformation des matières premières africaines n’est pas tout à fait nouvelle et a toujours été évoquée dans les milieux intellectuels et autres cercles de contestataires, mais aussi, de plus en plus maintenant, par les politiques. Il n’empêche, l’analyse de l’ancien directeur général du Bnetd a l’avantage d’être à la fois cohérente et pratique. Car pour lui, l’interdiction formelle d’exporter les richesses du sous-sol africain va obliger les Occidentaux à les transformer sur place et se faire rémunérer. Ce qui va aider à industrialiser l’économie africaine, à créer des emplois et, par voie de conséquence, à décourager l’immigration clandestine. 

Les Occidentaux n’auraient plus à se plaindre des vagues migratoires qui se lancent à l’assaut de leurs côtes et se verraient ainsi déchargés des contraintes politiques et économiques liées à cette situation. Ceci est un deal « gagnant-gagnant », a estimé Don Mello. 

Mais pour rendre illicite la vente des matières premières, les dirigeants africains doivent dénoncer les nombreux accords léonins qui structurent la Françafrique. L’Afrique doit également opter pour la démocratie, pour que les décisions prises par les États reflètent la position de leurs peuples.  

Le représentant des Brics en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest est persuadé que l’Afrique peut devenir un continent de prospérité plus vite que ne le croient ses propres populations. Mais pour y arriver, il faut réussir à neutraliser le pacte colonial qui instrumentalise la corruption et fait de l’endettement un piège. La dette ivoirienne est estimée à 23 000 milliards et le service de la dette qui s’élevait en 2022 à 1602,4 milliards constitue un obstacle de plus qui hypothèque l’avenir de cette nation. 

2. L'AES contre la CEDEAO ! 

À l’aube du 10 décembre prochain, le sommet ordinaire des chefs d’État de la CEDEAO promet d’être le théâtre d’un nouveau « bras de fer » politique d’envergure, alors que les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), tels que le Mali, le Niger et le Burkina Faso, s’apprêtent à affronter l’institution politique sous-régionale. 

Les semaines à venir s’annoncent tumultueuses pour cette région, déjà secouée par des bouleversements politiques et des transitions délicates. Alors que les signataires de la charte du Liptako Gourma se réunissent fréquemment lors de rencontres ministérielles, aspirant à l’autonomisation juridico-institutionnelle et économique de leur alliance, la CEDEAO prend position, mettant en avant la nécessité d’un « rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel ». 

La tension entre les pays en transition et l’institution régionale atteint son paroxysme, exposant les divergences stratégiques et les enjeux géopolitiques qui sous-tendent ce conflit latent. Alors que les pays de l’AES cherchent à consolider leur autonomie, à préserver leur souveraineté et à vaincre le fléau du terrorisme qui ronge la sous-région, la CEDEAO s’efforce de maintenir la politique occidentale régionale en exigeant un retour rapide à des gouvernements dits « constitutionnels » dans des nations actuellement dirigées par des présidents de transition. 

Cette dynamique complexe soulève des questions cruciales quant à l’équilibre délicat entre l’autonomie nationale et la nécessité d’une cohésion régionale. Le sommet du 10 décembre sera donc le lieu de débats houleux, où les dirigeants de la CEDEAO et de l’AES confronteront leurs visions divergentes pour l’avenir de cette région sahélienne en quête de stabilité. 

Alors que les regards du monde entier se tournent vers cette rencontre cruciale, la pression sur les chefs d’État de la CEDEAO et de l’AES est à son comble. L’issue de ce nouveau « bras de fer » déterminera non seulement le cours politique de ces nations, mais également l’avenir de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest. Un équilibre délicat entre autonomie nationale et stabilité régionale doit être trouvé, et c’est sur la scène du sommet du 10 décembre que ces enjeux cruciaux seront discutés, négociés, et peut-être, résolus. 

3. Burkina: 400 terroristes neutralisés ! 

Au Burkina Faso, en riposte à une attaque contre le camp militaire de Djibo, selon la télévision nationale, au moins 400 personnes ont été neutralisées, dimanche soir, lors d’une contre-offensive des forces armées burkinabè contre près de 3 000 « terroristes » qui se sont attaqués au camp militaire de Djibo dans la province du soum dans le sahel burkinabè, a-t-on appris de sources concordantes. 

La Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB/Officielle) a expliqué dans son journal télévisé de 13 h qu’une colonne de près de 3000 « terroristes » a lancé des attaques massives sur la ville de Djibo notamment contre le camp dimanche soir. 

« La riposte a permis de neutraliser au moins 400 terroristes selon le bilan provisoire », a indiqué la télévision publique citant l’armée. 

Pour sa part, l’Agence d’information du Burkina (AIB/Officielle) a soutenu que « pendant plusieurs heures, les forces combattantes ont fait preuve d’une résistance farouche face à l’ennemi » et que « l’action combinée des troupes au sol et des vecteurs aériens a permis d’infliger une cuisante défaite aux criminels ». 

Les médias burkinabè ont souligné que le bilan pourrait s’alourdir du côté des « terroristes », car le nombre d’assaillants tués dans leur fuite à travers la brousse et les pistes était en cours de compilation. 

« Dimanche, plusieurs centaines d’assaillants sont arrivés dans la ville de Djibo dans l’après-midi. Ils ont effectué des tirs dans certains quartiers et le camp de l’armée », a expliqué une source locale. 

« Les dégâts matériels et humains sont énormes des deux côtés », a expliqué une autre source, faisant savoir que l’armée burkinabè a effectué des frappes contre les assaillants. 
« Des soldats burkinabè ont été tués par les assaillants avant l’intervention de l’aviation », a souligné la même source qui précise que « des rescapés terroristes se sont repliés vers le Niger voisin ». 

L’armée burkinabè n’a pas encore communiqué officiellement sur cette attaque. 
Les images des frappes publiées par la télévision publique ont largement fait le tour des réseaux sociaux. 

Ces derniers jours, l’armée burkinabè a lancé une offensive contre plusieurs groupes armés dans le pays. Leurs bases sont bombardées quotidiennement et les images diffusées sur la télévision publique, RTB, chaque soir à l’édition du journal de 20 h. 

A l’instar de ses voisins de la région du Sahel, notamment le Mali et le Niger, le Burkina Faso est confronté depuis 2015, à une insécurité croissante. Mais ces derniers mois, l'avantage tourne en faveur du Burkina Faso. Tout comme au Mali, l'armée burkinabé continue ses avancées pour récupérer l'entièreté de son territoire et déloger une bonne fois pour toutes les groupes terroristes. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV