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Des militants pro-palestiniens bloquent les usines d’armements qui contribuent au génocide à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

par l’équipe de rédaction de Press TV

Un groupe de militants pro-palestiniens a bloqué lundi 20 novembre les entrées de la filiale de Lockheed Martin, ForwardEdgeASIC, dans l’État du Minnesota, dans l’ouest des États-Unis, pour avoir appuyé le génocide à Gaza.

Les manifestants brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Pas d’argent pour les armes » et « Désinvestissement de Lockheed ».

Le Comité anti-guerre du Minnesota [en anglais : Anti-War Committee (AWC)], une organisation politique communautaire basée à Minneapolis, dans le Minnesota qui organise des manifestations de rue contre l’aide américaine au régime israélien, a qualifié lundi dans un article sur X cette action de « victoire ».

« VICTOIRE !! La production a été arrêtée TOUTE LA JOURNÉE chez ForwardEdge ASIC, la filiale de Lockheed à St. Paul qui fabrique de la microélectronique pour les systèmes d’armes », peut-on lire dans le tweet.

« Les militants de la Coalition pour une Palestine libre ont bloqué les entrées et affronté la police pendant près de 8 heures ! Le bâtiment a également été orné » ! 

Andrew Josefchak, membre de l’AWC du Minnesota, a exprimé sa volonté que Lockheed quitte leur ville, car il contribue au génocide des civils à Gaza.

« La raison pour laquelle je suis ici aujourd'hui est que les bombes et les avions à réaction de Lockheed sont utilisés pour massacrer des civils », a-t-il affirmé, soulignant que Lockheed fournit des armes utilisées par Israël pour bombarder Gaza.

En signe de protestation contre la campagne génocidaire du régime israélien contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, qui a atteint des proportions alarmantes, les militants des pays occidentaux ont également relevé le niveau de pression.

Ces dernières semaines, les groupes de défense pro-palestiniens ont intensifié leur campagne contre les entreprises et les industries qui soutiennent les crimes de guerre du régime d’occupation israélien contre les Palestiniens dans la bande assiégée.

Dimanche, l’AWC du Minnesota a organisé un rassemblement sur le pont du fleuve Mississippi, auquel ont participé des milliers de manifestants qui ont marché jusqu’à Eastcliff, résidence du gouverneur du Minnesota Tim Walz.

« Il y a du sang sur les mains non seulement de ces entreprises, mais aussi du gouverneur Tim Walz et de son Conseil en investissement [son abréviation anglaise : SBI (State Board of Investment)] pour avoir continué à investir dans ces entreprises et pourtant, lorsque nous demandons à grands cris que les bombes israéliennes cessent pour de bon, lorsque nous exigeons la fin de l'occupation brutale et injustifiée, nous sommes traités d'antisémites » a déclaré Skyler Dorr, travailleur de l’Université du Minnesota, cité par Fightback News.

 « Nous ne voulons pas enseigner à nos enfants que le génocide est acceptable, et nous ne voulons pas que des enseignants soient licenciés pour avoir dénoncé Israël », a déclaré Drake Myers, membre de l’AWC du Minnesota.

Selon certaines données, l’industrie aérospatiale et l’industrie de l’armement ont connu une augmentation significative de leurs bénéfices après qu’Israël a lancé ses attaques meurtrières sur Gaza depuis le 7 octobre.

Alors que l’aide militaire de 14 milliards de dollars du président Joe Biden au régime de Tel-Aviv attend le feu vert du Congrès, des entreprises telles que Raytheon, Lockheed Martin et Boeing devraient voir leurs bénéfices augmenter considérablement.

Cela a provoqué la colère des militants pro-palestiniens aux États-Unis et dans d’autres pays occidentaux, qui ont organisé des manifestations pacifiques et forcé la fermeture des usines appartenant à ces sociétés.

Le 2 novembre, des centaines de militants pro-palestiniens ont organisé une manifestation devant l’une des entrées de l’usine 44 de la Force aérienne des États-Unis en Arizona, exploitée par Raytheon, l’un des principaux sous-traitants de l’armée américaine.

« Les bombes, les roquettes et toutes ces armes de destruction massive sont fabriquées aux États-Unis, de sorte que tous ceux qui participent à ce génocide, directement ou indirectement, doivent être tenus responsables », a déclaré Abdulaziz, qui a participé à la manifestation, cité par Prism Reports.

Cinq jours plus tard, le 8 novembre, une demi-douzaine de militants ont été arrêtés après avoir organisé une manifestation devant les bureaux de la société d’armement à Arlington, en Virginie. Les manifestants sont toutefois restés impassibles.

Le 13 novembre, des manifestants ont pris d’assaut l’une des usines de Raytheon à El Segundo en Californie, bloquant ses portes.

Des manifestations similaires ont également eu lieu contre d’autres sous-traitants militaires, comme Boeing, étant l’un des plus grands importateurs d’armes du régime israélien.

Un rapport publié le mois dernier par Bloomberg, citant des responsables américains anonymes, indiquait que la société avait accéléré la livraison d’environ 1 800 équipements « qui convertissent des bombes non guidées en munitions de précision ».

Le 6 novembre, des manifestants pro-palestiniens ont bloqué les entrées d’une usine de Boeing dans le Missouri.

Une autre manifestation a eu lieu le 9 novembre devant le siège de Northrop Grumman à San Diego.

Northrop Grumman, selon le Mapping Project, vend « de grandes quantités d’armes et de technologies militaires à Israël, ainsi qu’à l’armée américaine et aux douanes et protection des frontières des États-Unis ».

« Northrop Grumman est profondément complice du nettoyage ethnique des Palestiniens de leur patrie et du vol des ressources palestiniennes par Israël », déclare le Mapping Project.

Au cours des dernières semaines, des militants pro-palestiniens ont également organisé des manifestations devant le siège d’Elbit Systems, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Le plus grand fournisseur d’armes d’Israël a vu ses stocks augmenter de façon vertigineuse depuis le 7 octobre.

Le 31 octobre, plus de deux semaines après qu’Israël a lancé ses attaques sanglantes contre Gaza, le mouvement pro-palestinien américain Palestine Action US a « complètement fermé » une usine d’Elbit Systems à Boston, aux États-Unis.

Des centaines de manifestants ont scandé « Elbit Systems doit partir » et « Vous défendez le génocide d’enfants », appelant à la fermeture de l’usine d’armes.

Selon le site Web d’Elbit Systems, la filiale américaine de l’entreprise d’armement possède des installations opérationnelles dans les États américains du Texas, du New Hampshire, de l’Alabama, de la Virginie et de la Floride.

Avant la répression de manifestants à l’usine de Boston, des militants pro-palestiniens ont également forcé la fermeture des installations d’Elbit Systems à Cambridge, « pour empêcher les employés d’Elbit d’aller travailler ».

« Les armes qu’Israël déploie pour surveiller, mutiler et massacrer les Palestiniens sont fournies par une entreprise qui opère ici même, dans notre ville », indique le communiqué publié par les membres de la communauté.

« Les armes d'Elbit sont utilisées pour assassiner des Palestiniens en ce moment même. Nous ne laisserons pas Elbit poursuivre ses activités comme si de rien n'était ! Les entreprises d'armement n'ont rien à faire dans nos quartiers ! », ajoute-t-il.

Le mouvement pro-palestinien britannique Palestine Action UK a également intensifié ses actions contre les usines d’Elbit Systems en Angleterre depuis le 7 octobre, leurs militants escaladant même le toit de l’usine dans la ville de Lichfield.

« Des militants de Palestine Action occupent le toit de l’usine d’armes israélienne Elbit Systems, dans la ville de Shenstone, en Angleterre, pour protester contre sa production d’équipements utilisés dans le meurtre de Palestiniens innocents par Israël », a déclaré Palestine Action UK dans un communiqué du 31 octobre.

Depuis juillet 2022, lorsque des militants pro-palestiniens ont pris d’assaut le siège d’Elbit Systems à Londres, le groupe a fréquemment pris pour cible les usines de l’entreprise dans différentes villes du Royaume-Uni.

Le groupe a fermé définitivement au moins deux usines d’Elbit en moins de deux ans, à savoir son siège londonien et une usine Ferranti à Oldham, selon Counterfire.

Ces dernières semaines, ils ont bloqué l’entrée de l’usine d’Elbit à Bristol, mettant fin à ses activités. Ils ont également fermé l’usine de cette entreprise dans le Kent.

Declassified UK a récemment révélé que le gouvernement britannique avait approuvé au moins 472 millions de livres sterling de ventes d’armes au régime israélien au cours des huit dernières années, ignorant le génocide à Gaza et en Cisjordanie occupée.

Pendant ce temps, huit militants de Palestine Action, dont les cofondateurs du groupe, seront jugés par la Cour de la Couronne de Snaresbrook à Londres pour leurs protestations contre Elbit Systems.

Lundi 20 novembre, des militants pro-palestiniens ont bloqué une ligne des chemins de fer nationaux du Canada au centre-ville de Winnipeg, appelant à l’arrêt immédiat de l’agression incontrôlée de Tel-Aviv contre Gaza.

Les manifestants, qui portaient des drapeaux palestiniens et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Cessez-le-feu maintenant » et « La Palestine ne mourra jamais », ont forcé au moins deux trains à s’arrêter.

Le CN (Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada) s’associe à la plus grande compagnie maritime d’Israël, Integrated Shipping Services (ZIM). Un manifestant a déclaré à CBC que le CN était « très vital » pour qu’Israël accède au marché nord-américain.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV