Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
La victoire de Kidal, le résultat d’une alliance interafricaine :
Au Mali, de nouveaux éléments apparaissent progressivement sur l’offensive de l’armée malienne qui a conduit à la prise de Kidal, ce mardi, face aux rebelles du CSP (Cadre stratégique permanent). Les soldats maliens ont mené cette opération, couronnée de succès, avec leurs alliés russes. Ils ont aussi bénéficié de moyens militaires mis à disposition par leurs alliés du Niger et du Burkina Faso.
Le Niger a prêté un avion-cargo et peut-être aussi - les sources divergent sur ce point - un avion de chasse. Le Burkina Faso un drone, ou au moins des munitions pour des frappes de drone. Les deux pays ont également dépêché des officiers au poste de commandement de l’armée malienne basé à Gao. Ces informations ont été recoupées auprès de sources sécuritaires maliennes, burkinabè, ainsi qu’auprès des rebelles du CSP et de plusieurs « observateurs » suivant de très près les activités militaires des pays concernés.
Mais de quoi ont peur les médias mainstream pour évoquer sur un ton négatif cette coopération et coordination ?
En effet, cette collaboration militaire est en parfaite cohérence avec les objectifs affichés de l’Alliance des États du Sahel (AES). Créée par le Mali, le Niger et le Burkina - dont les autorités actuelles, l’AES est un pacte de défense contre le terrorisme, mais aussi contre les rébellions armées.
L’article 6 de la charte prévoit en effet que « toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité du territoire d’une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les parties, de manière individuelle ou collective, y compris l’emploi de la force. »
L’appui fourni par le Niger et le Burkina pour l’offensive malienne vers Kidal démontre donc le caractère concret de cette nouvelle alliance militaire, et lui confère une réalité de terrain. Une réalité qui fait peur à l’axe occidental et qui a plus d’un tour dans son sac.
Burkina Faso : reprise du trafic ferroviaire passagers entre Ouagadougou et Bobo Dioulasso
Depuis la fermeture des frontières entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire suite à la pandémie de Covid-19, la Société internationale de transport africain par rail (Sitarail) avait suspendu le transport des passagers entre Ouagadougou et Abidjan, une ligne qui était très fréquentée. Depuis, seul le fret circulait. Après plusieurs mois de discussions le gouvernement de la transition du Burkina Faso a obtenu la reprise du train voyageurs, mais seulement côté burkinabè. Une reprise très attendue par les populations. Le premier train est parti vendredi de Ouagadougou pour Bobo Dioulasso.
Après plusieurs rendez-vous manqués, le train de voyageurs a finalement sifflé le coup de départ. À bord pour l’occasion, des membres du gouvernement de la transition et des travailleurs de la société du chemin de fer. Oumarou Mogmenga est le conducteur en second. Depuis l’arrêt de la ligne, il était très sollicité par les passagers : « C’est une grâce pour nous que ça puisse reprendre. Tout est mis à disposition pour que l’on puisse arriver à destination pour aller à des gares d’arrêt comme Koudougou, Sibi et Bobo Dioulasso. »
Un train hebdomadaire de 192 passagers est prévu. Cependant les voyageurs ne passeront pas la frontière ivoirienne. Le terminus est à Bobo Dioulasso, à environ 150 kilomètres de la frontière ivoirienne. « Il nous est revenu, dit Roland Somda, ministre burkinabè des Transports, que la partie ivoirienne dit ne pas être prête pour la reprise du train voyageurs dans les conditions actuelles. »
« Le motif serait, poursuit le ministre, que l’infrastructure ferroviaire ne serait pas dans un état acceptable pour permettre l’activité voyageurs. C’est ce que nous avons appris du concessionnaire à travers une correspondance que lui aurait adressée les autorités ivoiriennes. Nous en prenons acte et nous travaillons à pouvoir lever ce goulot d’étranglement avec l’autre partie de l’autorité concernée, donc la partie ivoirienne. »
Côté sécurité, les autorités burkinabè se veulent rassurantes affirmant que les mesures idoines ont été prises pour sécuriser les voyageurs et leurs biens.
Le Soudan demande à la mission de l’ONU de mettre fin à ses activités et partir :
Par Afrique Média
Le gouvernement soudanais a demandé à la Mission intégrée d’assistance à la transition des Nations unies au Soudan (UNITAMS), de mettre fin rapidement à ses activités dans le pays et de partir.
L’information a été officiellement donnée au Conseil de sécurité de l’ONU par l’ambassadeur soudanais auprès des Nations unies, Al-Harith Idriss. Il a indiqué que la mission UNITAMS ne répond pas aux attentes, malgré les appels répétés du gouvernement à une révision de son mandat et de ses tâches futures. Dans sa déclaration, Idriss a en outre souligné que les conditions actuelles au Soudan ont fondamentalement modifié les circonstances qui ont conduit à la demande de création de la mission.
« Par conséquent, je voudrais informer votre estimé conseil de la décision du gouvernement soudanais de mettre fin immédiatement à la mission UNITAMS », a-t-il déclaré. Il a en outre révélé que les raisons de cette décision sont exposées dans une lettre du ministre soudanais des Affaires étrangères au secrétaire général, qui lui a été envoyée jeudi.
Le gouvernement soudanais dirigé par l’armée a critiqué à plusieurs reprises la performance de l’UNITAMS, citant son incapacité à apporter un soutien international au processus de transition dans le pays. Le gouvernement a également été particulièrement gêné par le soutien de l’ancien chef de l’UNITAMS, Volker Perthes, qui était activement impliqué dans un processus politique visant à restaurer une transition démocratique menée par des civils dans le pays.
Les instances occidentales n’ont plus de place en Afrique. Que ce soit au Sahel, en Centrafrique ou dans la Corne de l’Afrique, le peuple africain sait très bien que son destin ne devrait pas rester entre les mains des étrangers qui ne cherchent qu’à exploiter ces pays pour les intérêts.