Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Afrique : l’Allemagne demande l’aide de l’Afrique ?
L’Afrique, on le sait, depuis des lustres, fait l’objet d’une cour assidue de la part des grandes puissances occidentales qui se bousculent sur le continent. En témoignent les chassés-croisés diplomatiques enregistrés çà et là et cela, presque chaque jour que Dieu fait. Le dernier cas en date, est la tournée africaine des dirigeants allemands que sont le chancelier Olaf Scholz et le président Frank-Walter Steinmeier. En effet, alors que le premier est en visite en Afrique de l’Ouest où il séjournera, tour à tour, au Nigeria et au Ghana, le second, lui, entame un déplacement en Tanzanie et en Zambie en Afrique orientale. Preuve, s’il en est encore besoin, d’un intérêt grandissant pour l’Afrique. Car, comme on aime à le dire, les intérêts guident les pas, surtout au regard de la conjoncture mondiale. En effet, après la fin des livraisons de gaz russe affectant sérieusement son modèle énergétique, Berlin n’a d’autre choix que de multiplier les contacts en vue de diversifier ses partenaires. Dès lors, on comprend aisément le choix porté sur le Nigeria, le Ghana, la Tanzanie et la Zambie qui disposent d’importantes réserves de gisements de pétrole, de gaz, d’or, de cobalt, etc.
Cela dit, s’il est vrai que l’on ne mobilise l’homme qu’autour de ses intérêts, on peut comprendre pourquoi les dirigeants allemands parcourent le continent africain à la recherche de partenaires stratégiques.
En tout cas, avec ces déplacements au sommet qui interviennent trois semaines avant le sommet du G20 sur les investissements en Afrique, Berlin tente de prendre une place sur le continent. Elle compte faire de l’Afrique, un partenaire privilégié si fait que contrairement à certains pays européens, elle a adopté une politique d’immigration plus souple quoiqu’elle n’exclut pas l’expulsion, pour bientôt, de migrants clandestins. La preuve, l’Allemagne entend créer des facilités pour l’accueil d’une main-d’œuvre qualifiée, ouvrant ainsi la porte aux informaticiens ghanéens dont elle se dit intéressée par le profil. Toutefois, s’il est vrai que le transfert de compétences n’a rien de mauvais, il revient à l’Afrique de savoir jouer le jeu au risque d’assister à une fuite de ses cerveaux. C’est d’ailleurs le cas dans le domaine du football où des équipes de bien des pays européens doivent leur fierté à de jeunes Africains qui ont du talent à revendre.
C’est dire que tout en restant ouverte au reste du monde, l’Afrique doit travailler à promouvoir et à valoriser ses compétences et son capital humain. C’est à ce prix qu’elle peut parvenir à un véritable développement endogène tout en tirant le meilleur profit de ses relations avec ses nombreux partenaires. La question primordiale ici, est-ce que l’Afrique aurait besoin d’un partenaire comme l’Allemagne ? Car évidemment, ici, c’est l’Allemagne qui montre un besoin vital à nouer des liens avec l’Afrique et non le contraire. Le continent africain cherche des partenariats équitables, avec un respect mutuel, gagnant-gagnant. Si des pays occidentaux comme l’Allemagne le comprennent, alors un partenariat pourrait s’installer. Si non... le monde entier a vu ce qui est arrivé à la France en Afrique.
2. Mali : la Minusma fera une grave erreur si elle lègue son camp au terroriste !
Initialement, le départ de Kidal était fixé au 15 novembre, mais la Minusma a décidé d’un départ accéléré à cause notamment de la situation sécuritaire qui se dégrade dans le nord.
Dans un communiqué publié le 23 octobre dernier, la Minusma avait déploré des attaques visant deux de ses convois composés de Casques bleus quittant Aguelhok et Tessalit pour rallier Kidal par la voie terrestre avant de rejoindre le Tchad. Une attaque qui aurait fait des blessés et d’importants dégâts matériels.
La Mission onusienne avait affirmé quelques jours plutôt que des tirs avaient visé un de ses avions-cargo ainsi que ses positions dans le nord du pays. Des attaques revendiquées par un groupe terroriste.
Mais pour les autorités de transition, ces tensions ne justifient pas un départ précipité des camps qu’elle avait en sa possession, notamment celui de Kidal.
Younouss Soumaré du collectif pour la défense des militaires (CDM), souhaite que le camp Kidal « soit rétrocédé d’une manière vraiment civilisée comme ce fut le cas à Ber et ailleurs ».
Il estime que la Minusma commettrait une « grave faute » si elle abandonnait le camp » aux mains des groupes terroristes ». Si elle arrive à faire la rétrocession du camp de Kidal aux FAMa, l’armée malienne, elle sortira par la grande porte. Mais si elle continue à procéder comme elle l’a fait dans d’autres localités du nord, ce sera une erreur fatale «, insiste Younouss Soumaré.
De l’avis d’Abdoulaye Guindo, blogueur au sein de la plateforme Benberé, les positions des deux camps pourraient se justifier.
“Il est vrai que le calendrier de retrait était prévu pour le 31 décembre prochain, mais la Minusma a dû accélérer dans la mesure où elle a pensé que ses agents sont en insécurité et qu’il est de son devoir de protéger son matériel et son personnel en raison des affrontements qui ont repris. La Minusma a donc décidé d’anticiper le retrait de ses troupes”, rappelle Abdoulaye Guindo.
Le blogueur ajoute que le “gouvernement a aussi ses arguments, dans la mesure où c’était prévu que la Minusma parte d’ici au 31 décembre. Donc, cette anticipation fausse les préparatifs du gouvernement à anticiper les emprises, parce que le gouvernement a aussi fait un calendrier d’occupation des emprises. Et c’est un processus qui doit suivre apparemment une logique.”
Selon Abdoulaye Guindo, les deux parties peuvent toujours redessiner, autour d’une table, le format d’un retrait coordonné qui respecte le calendrier prévu.
Envahi depuis 2012, par des bandits de tous genres ce qui a failli sonner le glas de l’unicité et de l’intégrité territoriale du Mali, les FAMA sont plus que jamais engagées pour la reconquête du territoire. Cette vaste opération de libération totale du territoire des mains des forces du mal ne se fait pas sans peine.
Mais au regard des prouesses tangibles, on peut affirmer sans risque de se tromper que l’armée malienne poursuit avec succès et détermination sa mission pour rétablir la souveraineté sur l’ensemble du territoire national. Cette nouvelle posture pour les autorités du Mali est sans nul doute la mise entre parenthèses de l’accord de paix signé en 2015.
En effet depuis l’annonce du retrait de la MINUSMA, prévu en décembre 2023 et la rétrocession de ses camps et l’autorité à l’armée malienne, c’est la panique chez les hommes sans foi ni loi. Ils sont en débandade et procèdent à des exactions et des crimes comme ceux commis sur le bateau Tombouctou. Malgré tout la marche des FAMAs pour la reconquête de l’entièreté du territoire se poursuit avec la récupération et l’occupation des camps de la MINUSMA.
Les rebelles à bout de leur force
Pour rappel le 7 septembre 2023, ils ont massacré les civils, comme si cela ne suffisait pas ils harcellent en attaquant les zones où ils ont été chassés par l’armée malienne dont la présence dans lesdites zones marque le grand retour de l’État malien au grand bonheur des populations. Qu’il en soit ainsi jusqu’à la victoire finale. En effet, le lundi 16 octobre 2023, 2 avions transportant les FAMAs et des soldats russes ont essuyé des tirs de la part des rebelles avant que ces derniers ne soient neutralisés par les FAMA. Les deux avions ont ensuite atterri à Tessalit, déposé leurs colis et retournés à leur base. Les FAMA ont pris contrôle des emprises de la MINUSMA dans cette zone.
Ces différents exploits des FAMA semblent surprendre les ex-rebelles au point qu’ils lancent un appel à l’endroit de l’occident pour sanctionner le Mali au nom d’une violation de l’accord d’Alger. Cet appel ne semble pas avoir un écho favorable, car les FAMA continuent allègrement leur reconquête non sans difficulté, mais avec détermination.
L’opération de libération du territoire, la restauration de l’honneur et de la dignité par l’armée malienne est le seul motif de fierté pour tout bon citoyen. Elle permettra au Mali de se débarrasser des hommes sans foi ni loi qui ont occupé le pays depuis plus de 11 ans, tout en évitant la partition du pays.
En définitive, cette opération de libération doit recueillir l’assentiment et le soutien de tous les Maliens épris de paix et de justice. Il est grand temps que le Mali retrouve le chemin de son développement.
3. Afrique du Sud : Tel-Aviv doit rendre des comptes pour les milliers d’enfants tués
Plus de 3 457 enfants palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre. Ce bilan dépasse le nombre d’enfants tués dans toutes les zones de conflit du monde.
L’Afrique du Sud a exhorté la communauté internationale à enquêter sur les violations du droit international commises par Israël en tuant des enfants palestiniens.
L’Afrique du Sud a insisté sur le fait que Tel-Aviv rende des comptes aux termes du droit international, dans le contexte de la guerre en cours contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
Le ministère des Relations internationales et de la Coopération a déclaré mardi dans un communiqué : “Plus de 3 457 enfants palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre, et ce nombre dépasse celui des enfants tués dans toutes les zones de conflit du monde depuis 2019”.
Le communiqué souligne que “tuer des enfants est un crime de guerre et que les responsables de ces morts doivent être jugés pour terrorisme”, notant qu’“Israël, en tant qu’entité occupante, n’a pas le droit de se défendre par des moyens militaires”.
Le ministère a également déclaré que “le concept du droit d’Israël à se défendre par des moyens militaires est utilisé à tort par certains, et délibérément par d’autres, pour légitimer l’usage illégal de la force contre le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie occupée”.
“Dans la situation actuelle, ceux qui encouragent et soutiennent financièrement le recours illégal à la force par Israël doivent faire l’objet d’une enquête pour avoir aidé et encouragé les violations du droit international,” lit-on de même source.
Le ministère a rappelé la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies qui appelait à un cessez-le-feu d’urgence et à l’ouverture immédiate d’un couloir humanitaire pour fournir de la nourriture, des fournitures médicales et du carburant.
Le bilan palestinien des bombardements israéliens dans la bande de Gaza s’est alourdi à 8 306 morts, a annoncé lundi le ministère de la Santé de l’enclave sous blocus.
“Parmi les morts figurent 3 457 enfants et 2 136 femmes, tandis que plus de 21 048 personnes ont été blessées”, a déclaré le porte-parole du ministère Ashraf al-Qudra lors d’une conférence de presse à Gaza.
Il a déclaré que 25 hôpitaux ont été mis hors service et que 25 ambulances ont été ciblées par des frappes aériennes israéliennes à Gaza.
“L’occupation cherche délibérément à paralyser le service d’ambulance”, a déclaré le porte-parole.
Save the Children estime que ces chiffres sont susceptibles d’augmenter étant donné que plus de 1 000 enfants sont portés disparus, dont beaucoup sont coincés sous les ruines et les décombres à la suite des frappes aériennes d’Israël sur Gaza.
L’ONG a également rapporté que le nombre d’enfants tués à Gaza au cours des trois dernières semaines a dépassé le nombre annuel d’enfants tués dans toutes les zones de conflit du monde. Depuis le 7 octobre, plus de 3 257 enfants auraient été tués. Cela comprend au moins 3.195 à Gaza, près d’une centaine en Cisjordanie occupée. Les enfants représentent plus de 40 % des 7 703 personnes tuées à Gaza.
Face à ces crimes contre l’humanité, la complicité de la Communauté occidentale ne fait plus aucun doute. Une chose est maintenant sûre, c’est que le sang des peuples non occidentaux n’a aucune valeur pour l’Occident.
L’espace de l’extrême minorité planétaire, représenté par les régimes occidentaux, a non seulement perdu toute légitimité dans son discours si longtemps répandu, mais effectivement doit se préparer à des conséquences encore plus désastreuses dans un avenir proche. Toutes ses tentatives d’aujourd’hui à vouloir sauver la mise ne mèneront vraisemblablement à rien.
Les derniers événements en cours ont non seulement et très largement montré à la face du monde le visage réel des régimes de l’Occident, mais ont probablement détruit toutes les aspirations de ce dernier à prétendre défendre un axe soi-disant “libre” ou encore “démocratique”. Désormais, le monde entier a constaté le véritable visage des dirigeants occidentaux. Où étaient les élites politico-médiatiques de cet Occident lorsque les civils du Donbass subissaient les exactions du régime kiévien depuis 2014, en violation par ailleurs totale des Accords de Minsk ? Des accords où deux régimes occidentaux, allemand et français, étaient d’ailleurs des co-parrains.
Où sont les discours révoltés de ces mêmes régimes aujourd’hui lorsque le régime israélien bombarde aveuglément la terre palestinienne et tue des civils ? Effectivement, aux abonnés absents.
Les régimes de l’Occident auront largement démontré et désormais amplement confirmé que les vies des citoyens non occidentaux – qu’ils soient Palestiniens, Syriens, Afghans, Irakiens, Maliens, Centrafricains, Burkinabés, Congolais, et beaucoup d’autres – n’ont absolument aucune valeur au regard de ces régimes.
Et après cela – l’Occident se dit choqué que les pays du Sud coupent leurs liens avec l’Occident hypocrite et s’étonne encore que le Sud a si largement refusé à se joindre à son discours sur le cas ukrainien. Mais désormais, c’est beaucoup plus que cela. Même l’espace occidental semble se réveiller progressivement de son sommeil et de son état largement passif. Les événements en cours ne représentent plus seulement la chute de l’Occident, et de ses rêves nostalgiques en faveur de l’unipolarité par la même occasion, mais également l’annonce à devoir subir des comptes prochainement. C’est une réalité avec laquelle il faudra compter.