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Mali : la MINUSMA plie définitivement bagage
La mission de l'ONU au Mali (MINUSMA) a quitté samedi son camp de Tessalit (nord), dans le cadre de son retrait d'ici la fin de l'année de ce pays.
Ce retrait intervient alors que l'armée malienne procède à la reprise du contrôle des territoires du Nord.
Conformément à la résolution 2690 du Conseil de sécurité de l’ONU, les Forces armées maliennes (FAMAS) sont désormais engagées dans la dynamique de recouvrement de l’intégrité territoriale nationale. Mais, la Coordination (terroriste) des mouvements de l’Azawad (CMA) et ses complices tentent vainement de les en empêcher. Cette information émane de la Direction de l’Information et des Relations Publiques de l’Armée (DIRPA). Qui indique dans un communiqué posté sur les réseaux sociaux que la CMA a procédé, à des tirs à l’arme lourde au moment où un avion appartenant aux FAMAS s’apprêtait à atterrir à l’aéroport de Tessalit (Région de Kidal), avec pour mission de prendre possession du camp de la MINUSMA .
En effet, depuis le début du mois d’octobre, la Région de Kidal est sous une forte tension militaire. Mais les FAMAS, bien qu’ils aient rencontré une forte résistance des mouvements terroristes de la CMA, ont pu reprendre le contrôle d’Anéfis, une localité située à 112 km de Kidal. Alors que Tessalit et Aguelhok sont quasiment sous contrôle FAMAS. D’autant que la rétrocession de ces emprises MINUSMA aux FAMAS est imminente. La reprise de l’emprise MINUSMA de la ville de Kidal étant prévue pour le mois de novembre.
Toutefois, en raison des tensions qui s’accumulent dans le Nord; l’ONU n’excluait pas la probabilité d’un départ forcé de la MINUSMA.
Si cette hypothèse venait à se concrétiser, il y a toutes les chances que les équipements appartenant aux pays contributeurs de troupes et aux Nations unies ne puissent être mis à l’abri. Alors que le processus de retrait de la MINUSMA doit se terminer le 31 décembre 2023. C’est à cette date précise que doit s’achever la rétrocession de toutes emprises MINUSMA aux FAMAS.
Dans le camp qui jouxte la désormais ex-base de la MINUSMA, ils trouveront une unité de l'armée malienne présente sur les lieux depuis 2013. À une dizaine de kilomètres de là sont postés certains rebelles de la coalition dénommée CSP-PSD. Bientôt dans cette région nord-est du Mali, il ne restera à la MINUSMA que son camp de la ville de Kidal. Et elle le quittera - là aussi - plus tôt que prévu.
RDC : adieu MONUSCO
Après la fin du chapitre MINUSMA au Mali, il est temps de fermer le livre de la MONUSCO en RDC.
Dans une déclaration de la Présidence du Conseil, adoptée par les quinze membres, le Conseil encourage le gouvernement congolais et l’ONU, dans le cadre du groupe de travail conjoint composé du gouvernement, de la MONUSCO et de l’équipe de pays des Nations Unies, à élaborer d’ici novembre un plan de désengagement complet », a annoncé le Conseil le 16 octobre 2023.
Il a aussi demandé des propositions sur la chronologie du retrait progressif et ordonné des contingents de la MONUSCO; la réduction progressive des effectifs de la Mission ; la définition des modalités pratiques du transfert graduel des responsabilités ; l’élaboration du plan opérationnel de mise en place du retrait et la définition des tâches devant être accomplies dans le cadre de la transition de la Mission.
Lors de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York le 21 septembre dernier, le Président congolais, Félix Tshisekedi, a eu des mots très durs à l’encontre de la mission onusienne qu’il accuse de ne pas avoir « réussi à faire face aux rébellions et conflits armés » qui déchirent la RDC, en particulier les provinces de l’Est.
« Il est temps pour notre pays de prendre pleinement son destin en main et de devenir le principal acteur de sa propre stabilité », a réitéré Félix Tshisekedi.
Il a déploré que les missions onusiennes présentes depuis près de 25 ans « n'aient pas réussi à faire face aux rébellions et conflits armés qui déchirent ce pays et la région des Grands Lacs ni à protéger les populations civiles ».
Mali : la production industrielle d’or en bonne voie pour dépasser les 68,2 tonnes en 2023
Le Mali avance à merveille sur tous les chemins.
Selon les données d’Ecofin Pro, l’Afrique compte actuellement un seul pays dans le top 10 des plus grands producteurs d’or mondiaux. Il s’agit du Ghana, leader du continent avec 105,7 tonnes produites en 2022. Si le Mali est encore derrière, la production du pays devrait augmenter cette année.
Les mines industrielles d’or du Mali sont en bonne voie pour atteindre les prévisions de production de 67,7 tonnes pour l’année 2023. Si l’on en croit une nouvelle déclaration du ministère des Mines rapportée en ce début de semaine par Reuters, la production industrielle d’or pourrait même dépasser les 68,2 tonnes d’ici la fin de l’année.
Selon les détails fournis par les autorités maliennes, les mines d’or ont produit 45,4 tonnes à fin août 2023, un niveau supérieur aux prévisions de 43 tonnes à cette période. « Si cette tendance se maintient, nous pensons que les prévisions pour 2023 seront atteintes, voire dépassées », a déclaré Mamadou Sidibe, chef du département des statistiques du ministère des Mines.
Si ces prévisions se réalisent et que le niveau de production artisanale de six tonnes est maintenu, la production aurifère totale devrait s’élever à 74,2 tonnes pour l’année 2023. En 2022, le pays a produit 72,2 tonnes d’or, dont 66,2 tonnes provenaient des mines industrielles opérées entre autres par des compagnies comme Barrick, B2Gold ou encore Resolute Mining.
Notons que l’exploitation de l’or représente environ 9 % du PIB et plus de la moitié des recettes fiscales. En 2022, les recettes publiques générées par l’exploitation des richesses aurifères du pays ont atteint un chiffre record de 763,7 milliards de francs CFA (1,3 milliard de dollars) soit une hausse de 35 % en glissement annuel.
Pour rappel, le Mali a adopté le 8 août dernier un nouveau code minier qui permet notamment à l’État d’augmenter sa participation dans les mines d’or du pays, et de générer des revenus annuels supplémentaires de 500 milliards de francs CFA pour les caisses publiques.
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