Saïd Pourreza
PressTV, Londres
Il y a quelques mois, un tribunal britannique a statué que le plan d’expulsion vers le Rwanda du gouvernement britannique était illégal. Le ministère britannique de l’Intérieur vient de faire appel à la Cour suprême pour qu’elle annule cette décision.
Le plan a une histoire courte, mais controversée. En juin, la Cour d’appel du Royaume-Uni a annulé une décision de la Haute Cour, selon laquelle le Rwanda était un pays tiers sûr vers lequel les migrants pouvaient être expulsés. Cette semaine, le gouvernement britannique fait appel de cette décision.
Les critiques affirment que la politique menée par le ministère rwandais de l’Intérieur risque de violer les engagements internationaux de Londres en matière de protection des droits de l’homme. Ils s’inquiètent de l’impact de cette politique sur les victimes de l’esclavage moderne, surtout les femmes, les enfants et les personnes handicapées arrivant sur les côtes britanniques.
Mais la ministre britannique de l’Intérieur n’est pas d’accord. Auparavant, elle avait qualifié l’arrivée de migrants d’« invasion ». Ce langage a conduit de nombreuses personnes à se demander si son bureau traitait tous les migrants de la même manière.
Tout est désormais entre les mains des juges de la Cour suprême. S’ils sont d’accord avec la Cour d’appel, le rêve de la ministre britannique de l’Intérieur d’envoyer des demandeurs d’asile au Rwanda, sous sa forme actuelle, est mort.
