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Burkina-Iran: bénéficier de l’accompagnement de l'Iran, permettra au Burkina de s’autonomiser
Débutée le 2 octobre 2023, la première session de la commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la République islamique d’Iran s’est achevée ce 5 octobre. Elle a abouti à la signature de huit accords de partenariat, paraphés par la ministre des Affaires étrangères de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Olivia Rouamba, et le ministre des Coopératives, du Travail et du Bien-être social d’Iran, Sayet Solat Mortazavi.
Cette session de la commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la République islamique d’Iran avait pour but de donner un coup d’accélérateur aux relations de coopération entre les deux États. Les travaux qui ont duré trois jours, ont permis de passer en revue, plusieurs domaines de coopération. In fine, ce sont huit accords de partenariat, qui ont pu être signés.
Ces accords concernent les domaines de la protection de l’environnement, des mines et de l’énergie, de l’urbanisme et de la construction, du travail et de la protection sociale, de l’enseignement supérieur, de l’industrie pharmaceutique, de la formation professionnelle, de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle.
Selon la cheffe de la diplomatie burkinabè, Olivia Rouamba, la république d’Iran dispose d’une expertise avérée dans des domaines comme les mines et l’énergie. Et bénéficier de l’accompagnement de ce pays, permettra au Burkina Faso de s’autonomiser. « Avec l’expertise iranienne, nos experts pourront davantage renforcer leurs capacités et aussi rendre ce secteur plus bénéfique à la population burkinabè », explique-t-elle.
En ce qui concerne le domaine pharmaceutique, l’Iran entend faire du Burkina Faso un pool de production des produits pharmaceutiques, pour desservir la sous-région ouest-africaine. Et pour se faire, 3 000 Burkinabè seront formés en Iran, afin de disposer des compétences nécessaires pour mener à bien le projet. Une délégation d’experts iraniens évoluant dans le domaine de la recherche scientifique foulera bientôt le sol burkinabè.
Les domaines de la défense et de la sécurité, qui n’ont pas été occultés durant les travaux, seront analysés dans un cadre plus précis avec des experts du domaine pour une opérationnalisation prochaine, a laissé entendre Olivia Rouamba. Elle a réaffirmé l’engagement du gouvernement burkinabè, quant à la mise en œuvre effective des accords signés.
Pour le ministre des coopératives, du Travail et du Bien-être social d’Iran, Sayet Solat Mortazavi, chef de la délégation iranienne, son pays travaille à approfondir sa coopération avec des pays indépendants comme le Burkina Faso. C’est pourquoi des efforts sont faits, pour développer les relations avec le pays des hommes intègres. Et cette session de la commission constitue un premier pas vers le renforcement de la coopération entre les deux États.
La prochaine session de la commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la République islamique d’Iran, est prévue se tenir en 2025 en Iran.
Mali: après Anefis, Kidal !
Au Mali, samedi, la nouvelle de la reconquête de la ville d’Anefis à 112 kilomètres de Kidal par l’armée malienne a été accueillie avec enthousiasme par l’opinion publique nationale. Est-il besoin de rappeler que cela fait plus d’une dizaine d’années, depuis les événements de 2012 que l’armée malienne n’avait pas mis les pieds à Anéfis.
Peu à peu, la déclaration faite par le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, lors de son adresse à la Nation de la fête de l’indépendance du 22 septembre 2023 se concrétise merveilleusement. A savoir : « la souveraineté sur l’ensemble du territoire national ». Ce qui amène à déduire qu’après la localité d’Anefis, le retour de la ville de Kidal dans le giron du Mali, n’est plus qu’une question de jours.
C’est sous le sceau de la reprise des anciennes emprises de la Minusma que les FAMa ont engagé leur glorieuse marche vers la reconquête de l’entièreté du territoire malien. Avec la Baraka du peuple malien, tout se passe comme prévu, dans les règles de l’art et de la manière la plus souhaitée. Si la haute hiérarchie des FAMa arrive à maintenir la même dynamique jusqu’à Kidal, cette transition qui traverse actuellement sur le plan social sa véritable épreuve de la gestion des affaires entrera dans l’histoire. Elle fera démentir à une meute de ses détracteurs qui la taxe de règne des « colonels climatisés ».
A propos de cette marche glorieuse, il convient de noter que l'armée malienne n'est plus seulement confrontée à des groupes armés terroristes, mais à des groupes armés hybrides. Ceux-ci sont constitués non seulement des « égarés » de la CMA, du CSP-PSD ou encore de divers groupes terroristes. La preuve de cette évidence a été donnée lors de la reprise du camp de Ber de la Minusma par les FAMa. Où les combats ont été rudes. Depuis lors, les forces armées maliennes ont adapté leur stratégie à la dimension du nombre et de la capacité de nuisance de l’ennemie. Cela avec bravoure, engagement et déploiement des moyens militaires adéquats. Ainsi, dans leur progression elles ont été confrontées à de nombreux cas de ripostes et de résistance. Mais stratégiquement, elles ont pu les vaincre. En illustre, l’imposant rideau défensif que les groupes terroristes et leurs acolytes avaient dressé autour de la localité d’Anefis. Malgré cela, au terme d’intenses combats les FAMa dans la journée du dimanche 8 octobre ont reconquis de mains de maître la localité d’Anefis. Là où elles avaient été chassées, il y a une dizaine d’années de cela (2012) par ces mêmes groupes armés hybrides.
Après cette victoire à l’arraché d’Anefis, tous les regards sont tournés vers Kidal (distant de 112 km d’Anefis), qui sera reconquis par l’armée malienne, à coup sûr, avant le 31 décembre. Auparavant, il faudra passer par Agheloc et Tessalit.
« Soyez sûrs de ne jamais retrouver de repos, du moins, jusqu’à ce que nos bombes et nos troupes d’assaut vous traquent et vous envoient vers le repos éternel » avait averti le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Colonel Sadio Camara.
Niger-Burkina-Mali: une coopération mixte pour lutter contre le terrorisme
Le retrait des troupes françaises du Niger intervient dans un contexte de détérioration des relations entre l’autorité au pouvoir et son ancien colonisateur, la France, à la suite du coup de force du 26 juillet.
Les autorités nigériennes ont déclaré que 400 soldats français basés dans la ville de Ouallam, dans le sud-ouest du pays, seraient les premiers à quitter le pays après les nombreuses demandes des Autorités et du peuple du Niger. La France a annoncé le retrait de ses troupes cette semaine.
Une base aérienne dans la capitale Niamey, où la majorité des soldats français sont stationnés, sera démantelée d’ici à la fin de l’année, a indiqué Niamey dans un communiqué lu à la radio nationale dans la nuit de jeudi à vendredi.
En parallèle, les relations entre le Niger, le Mali et le Burkina s'intensifient
Le Premier ministre du Niger Ali Mahaman Lamine Zeine a déclaré samedi à Ouagadougou que le Burkina Faso et le Niger étaient engagés à mutualiser leurs énergies contre le terrorisme.
« Nos pays traversent des épreuves extrêmement dures et la mise en commun de nos énergies, de nos moyens devrait nous permettre d’aller de l’avant et de faire en sorte que nos populations qui sont meurtries puissent retrouver la paix », a déclaré Mahaman Lamine Zeine à l'issue d'un entretien avec son homologue du Burkina Faso, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla.
Le chef du gouvernement nigérien a soutenu qu'il a été dépêché au Burkina Faso par le président de la Transition du Niger, le Général Abdourahamane Tiani, « pour venir traduire l’expression de notre profonde fraternité et notre amitié avec le Burkina Faso ».
Ali Mahaman Lamine Zeine est à la tête d’une délégation composée des ministres de la Défense, des Affaires étrangères et des Finances, lors de cette visite de travail de 24 heures à Ouagadougou.
« Le Burkina et le Niger plus le Mali comme vous le savez, sont des pays qui n’ont pas accès à la mer. Nous avons un destin commun, nous avons des structures économiques qui se ressemblent, nous avons une détermination commune pour faire face aujourd’hui à tout ce qu’on voit comme terrorisme. Je ne vais pas aller dans les détails, mais vous savez l’ennemi commun que nous avons », a-t-il dit.
Le Mali et le Niger s'engagent à mettre en place une coopération mixte pour lutter contre le terrorisme au Sahel.
C'est ce qui ressort de la visite du Premier ministre nigérien Lamine Zeine Aly Mahamane ce jeudi soir à Bamako.
Cette visite au Mali vise à renforcer les liens de coopération entre le Mali et le Niger, assure le Chef du gouvernement nigérien, qui annonce la mise en place rapidement d'une grande commission mixte de Coopération entre les deux États.
« Le Premier ministre malien a donné des instructions claires afin que nos ministres se préparent et que nous puissions revenir dans quelques jours poursuivre les discussions », a déclaré à la presse, Lamine Zeine Aly Mahamane, tout en expliquant que « les deux parties ont aussi partagé leurs préoccupations communes en ce qui concerne le terrorisme, qui affecte les deux États ».
Et d'ajouter : « Nous avons partagé nos expériences, nos engagements et surtout notre détermination commune à faire face à ce fléau ».
Porteur d’un message du Chef d’État nigérien, le Général Abdourahamane Tchiani, Lamine Zeine Aly Mahamane a été reçu en audience par le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition.
Le chef du gouvernement nigérien était accompagné entre autres de ses ministres de la Défense, le Général Salifou Mody, des Affaires étrangères, Bakary Sangaré et de son ministre délégué au Budget, Moumini Boubacar Seydou, ainsi que de plusieurs autres personnalités.
En outre, le chef de la délégation nigérienne a indiqué, « le Niger n'oubliera jamais l'engagement du Mali et du Burkina Faso à ses côtés suite aux sanctions illégales et illégitimes de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) et aux velléités d'agression par procuration, de l'organisation sous régionale ».
Depuis le 26 juillet, date à laquelle, les militaires ont pris le pouvoir au Niger, le pays vit sous la menace d'une éventuelle intervention militaire de la CEDEAO et vit également sous la pression des sanctions internationales illégales.
Face à cette menace, les pouvoirs militaires du Burkina Faso et du Mali ont affirmé leur soutien à l'administration militaire du Niger et leur engagement à l'appuyer face à toute intervention militaire.
Pour rappel, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé en septembre la création d'une alliance de défense collective historique. La création de l'alliance de défense collective est intervenue sur fond des tensions croissantes avec la Communauté économique des États de l'Afrique de l’Ouest (Cédéao) et la dégradation des relations diplomatiques entre ces trois États du Sahel et la France, ancienne puissance coloniale.