Les titres de la rédaction :
1. Tunisie : Kais Saied refuse l'enveloppe anti-migration de l'UE
Kais Saied a rejeté lundi les fonds alloués à son pays par l’Europe. La commission de l’Union Européenne s’apprêtait à verser quelque 42 millions d'euros à Tunis, auxquels s'ajoutent 24,7 millions d'euros déjà prévus dans le cadre de l’accord portant sur la lutte contre l’immigration clandestine conclu par les deux parties en juillet d'un montant de 105 millions d'euros.
Mais c’était sans compter sur la réaction du président tunisien, Kais Saied qui a jugé les sommes annoncées dérisoires et refuse d’accepter pour son pays ce qui s'apparente, selon lui, à de la "charité".
L’union européenne confrontée à l’arrivée massive de migrants compte sur Tunis pour tenter d’inverser la tendance.
Tunis et Bruxelles avaient conclu en juillet un accord sur la gestion des flux migratoires en Méditerranée. La Commission européenne a annoncé que sur les 105 millions d’euros d’aide prévus, quelques 42 millions d’euros allaient être « alloués rapidement ».
Le président tunisien Kaïs Saïed a déclaré, lundi 2 octobre, qu’il refusait une aide financière annoncée récemment par l’Union européenne dans le cadre d’un accord migratoire conclu en juillet dernier entre les deux parties.
« La Tunisie qui accepte la coopération n'accepte pas tout ce qui s'apparente à de la charité ou à la faveur, car notre pays et notre peuple ne veulent pas de la sympathie et ne l'accepte pas quand elle est sans respect. Par conséquent, la Tunisie refuse ce qui a été annoncé ces derniers jours par l'Union européenne », a-t-il déclaré, selon un communiqué publié par la présidence.
M. Saïed a également précisé que le refus des fonds européens n’était « pas en raison du montant dérisoire […], mais parce que cette proposition va à l'encontre de l'accord signé à Tunis et de l'esprit qui a régné lors de la conférence de Rome » sur la gestion des flux migratoires en juillet.
Selon la Commission européenne, l'aide doit servir en partie à améliorer les équipements des garde-côtes tunisiens ainsi qu’ à la coopération avec des organisations humanitaires à la fois pour la « protection des migrants » et pour des opérations de retour de ces exilés depuis la Tunisie vers leurs pays d'origine.
L'Union européenne (UE) et la Tunisie avaient signé, dimanche 16 juillet à Tunis, un accord pour un « partenariat stratégique complet » portant sur la lutte contre l’immigration irrégulière, en contrepartie d’un soutien financier sur plusieurs années à ce pays d’Afrique du Nord. Cet accord prévoit notamment une aide budgétaire directe de 150 millions d'euros en 2023, une « assistance macro-financière de 900 millions d'euros sous forme de prêts durant les prochaines années », et une aide de 65 millions d’euros pour 80 écoles.
Source : Ecofin
2. Le programme français désormais interdit dans les écoles privées algériennes
La décision de mettre fin à l’enseignement du programme français dans les écoles algériennes a été évoqué il y a des années de cela. Une note ministérielle était même venue interdire aux établissements privés d’enseigner le programme de l’Hexagone à leurs élèves en 2021.
Si cette mesure n’avait jusqu’ici pas été prise au sérieux par les acteurs du secteur, elle l’est aujourd’hui. Plusieurs établissements privés, pour cette rentrée, ont été sommés de laisser tomber le programme français sous peine de répercussions pénales.
Jusqu’à présent, les quelques 580 écoles privées algériennes étaient autorisées à enseigner le programme français, à condition que le programme algérien soit également dispensé aux élèves.
Cette année, plusieurs écoles privées ont reçu des courriers leur imposant de ne plus dispenser le programme français sous peine de fermeture.
La décision de supprimer le programme français a été motivée en grande partie par les abus observés au sein de certaines écoles privées. Faisant abstraction du programme national au profit du programme français, ces établissements ont alimenté les inquiétudes quant à la préservation de l’identité culturelle et éducative algérienne.
Le BAC français désormais inaccessible en Algérie
Une autre conséquence majeure de cette décision est l’impact sur les élèves souhaitant passer le baccalauréat français. Désormais, ils ne sont plus autorisés à le faire en Algérie et ils sont contraints de se rendre à l’étranger pour passer cet examen. Cette nouvelle exigence pose des défis logistiques et financiers pour les élèves et leurs familles.
Les écoles privées titulaires d’un label délivré par l’ambassade de France en Algérie ont également été contraintes de renoncer à ce statut sous peine de sanctions, y compris la fermeture.
Source : Algerie360
3. L’université de Stanford inclut 56 chercheurs d’Algérie dans le TOP 2% des chercheurs les plus cités
La prestigieuse université américaine de Stanford a publié son classement annuel des chercheurs les plus cités au monde. En effet, dans un rapport publié par l’un des plus gros éditeurs mondiaux de littérature scientifique, Elservier, l’université de Stanford a dévoilé le TOP 2% des chercheurs les plus cités et les plus influents au monde de l’année 2023.
Ainsi, parmi de nombreux chercheurs et autres enseignants brillants, on trouve 56 chercheurs algériens. Un chiffre important qui atteste des efforts et de l’importance des travaux de ces chercheurs.
Basé sur des critères techniques tels que le nombre des citations et le nombre des publications, le classement de Stanford reconnaît les travaux de ces chercheurs algériens. Ces derniers, précise le rapport de Stanford, sont tous sous l’étendard des universités algériennes.
Dans le récent classement du Times Higher Education, 23 établissements universitaires algériens figurent parmi les meilleures universités du monde de moins de 50 ans.
Ainsi, suite à ce nombre important d’établissements algériens, l’Algérie réussit à décrocher la première place maghrébine, et la seconde place africaine de l’année 2023.
« Un saut de qualité » explique Hakim Harik, le président de la Commission nationale de promotion de la lisibilité et de la classification des établissements d’enseignement supérieur et de recherche scientifique. En effet, le nombre des universités algériennes figurants dans ce classement était de dix l’année dernière.
Source : Algerie360
4. Violation de l’embargo sur les armes en Libye : le contrat secret avec Haftar qui embarrasse la France
La justice a découvert que la société Nexa a vendu en 2020 du matériel de surveillance au maréchal libyen Khalifa Haftar, soupçonné de « crimes de guerre », en violation de l’embargo sur les armes. Or, le procureur antiterroriste et le ministre de l’économie auraient entravé l’enquête judiciaire.
La Libye est un interminable scandale français. Alors même qu’elle était visée par la justice pour avoir vendu du matériel d’espionnage à Mouammar Kadhafi, la société Nexa, liée aux services de renseignement français, a récidivé treize ans plus tard au profit, cette fois du maréchal Khalifa Haftar.
Les enquêtes journalistiques laissent supposer l’absence d’une quelconque déontologie chez Nexa : « Les documents internes suggèrent en tout cas que Nexa ne semblait préoccupé ni par les droits de l’homme ni par le respect pointilleux de la réglementation », expliquent les journalistes Yann Philippin et Antton Rouget qui documentent également le fait que « le numéro 3 de Nexa a participé à la campagne présidentielle 2017 d’Emmanuel Macron ».
L’enquête « predator files » impliquant donc cette affaire de Nexa s’attarde sur des liens entre certains proches d’Emmanuel Macron dont Alexandre Benalla, les patrons de Nexa et plusieurs princes saoudiens dont l’héritier Mohammed ben Salmane. Elle révèle notamment les ingérences françaises par le biais de l’ancien conseiller ainsi que la signature de contrats avec des dictatures qui ont conduit à des assassinats et à des actes de torture, l’assassinat du journaliste saoudien Khashoggi ayant aussi été cité en exemple.
Source : Mediapart
5. Le Maroc organisera la Coupe du Monde de Football 2030 avec l’Espagne et le Portugal
En mars dernier, le Maroc a annoncé sa candidature pour accueillir la Coupe du monde 2030 aux côtés de l’Espagne et du Portugal. Le cabinet du roi du Maroc vient d’annoncer que la FIFA a retenu cette candidature à l’unanimité.
Le Maroc organisera la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal. L’information vient d’être révélée par un communiqué officiel du cabinet royal du royaume chérifien. « Le Roi Mohammed VI […] a le grand plaisir d’annoncer au peuple marocain que le Conseil de la FIFA vient de retenir à l’unanimité le dossier Maroc-Espagne-Portugal comme candidature unique pour l’organisation de la Coupe du Monde 2030 de football », informe le communiqué.
La candidature du Maroc, de l'Espagne et du Portugal avait été annoncée le 14 mars. Le Maroc avait alors remplacé l'Ukraine qui s'est retirée du projet. Ce sera la première fois depuis 2010 et l’organisation en Afrique du Sud, qu’un pays africain organise la coupe du monde.
Aussi, les matchs d’ouverture du tournoi auront lieu en Amérique du Sud, notamment en Argentine, au Paraguay et en Uruguay, qui accueilleront chacun une rencontre.
Comme l’a expliqué Alejandro Domínguez, président de la CONMEBOL, la fédération sud-américaine de football, cet accord a pour but de célébrer le centenaire de la coupe du monde. La première édition du mondial a eu lieu en 1930 en Uruguay. La coupe du monde 2030 sera donc la première à avoir lieu sur trois continents.
La Fédération Internationale de Football Association (FIFA) a également annoncé que le trio Maroc, Espagne, Portugal organisera également la Coupe du Monde des Clubs 2029.
Source : Ecofin