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Zoom Afrique du 7 octobre 2023

Mali: le démembrement du pays est un rêve qui ne se réalisera jamais

Les titres de la rédaction :

  • Après la Mauritanie et le Sénégal, l’Algérie prévoit d’ouvrir une banque en Côte d’Ivoire
  • Burkina Faso : la production de la mine d’or Bomboré « a dépassé les prévisions » au troisième trimestre
  • Le producteur sud-africain de charbon Exxaro veut se diversifier dans le cuivre en RDC et en Zambie
  • De Beers réduit à son tour l’offre de diamants pour favoriser une remontée des prix

Les analyses de la rédaction :

Mali : le démembrement du pays est un rêve qui ne se réalisera jamais

Dans le nord du Mali, en dépit des violences croissantes des groupes financés et armés par l’Occident, des bombardements, des attaques de drones, l’armée malienne continue à tenir bon depuis des années et ne se désengage pas puisque Gao, Kidal et le nord du Mali appartiennent aux Maliens et que près de 10 ans d’occupation étrangère ainsi que les tentatives destinées à réactiver le perfide accord d’Alger n’ont pas réussi à faire amputer le Mali de ses provinces stratégiques, d’où cette colère des Occidentaux et leurs acolytes.

L’armée malienne a indiqué jeudi soir qu’un important convoi de ses forces avait progressé jusqu’aux environs d’Anéfis, étape vers la ville stratégique de Kidal, fief de la rébellion séparatiste touareg qui a repris les armes contre l’État central.

Un convoi de l’armée malienne composé de dizaines de véhicules et de blindés est parti lundi de Gao en direction de Kidal. Il est soumis depuis lors à des attaques.

Les Forces armées maliennes (FAMa) sont plus que jamais déterminées à accomplir leur mission régalienne de défense du territoire national. C’est dans cette dynamique que les militaires ont encore riposté vigoureusement à une attaque terroriste complexe ce dimanche 1er octobre 2023 dans la localité de Bamba située dans le Cercle de Bourem dans la région de Gao, selon une annonce de la Direction de l’Information et des Relations publiques des Armées (Dirpa) sur les réseaux sociaux.

Il convient de rappeler que cette attaque terroriste contre la localité de Bamba, 2e du genre après celle du camp FAMa de cette base qui avait suivi l’attaque du bateau « Tombouctou » le 7 septembre dernier, faisant 64 morts dont 49 civils selon le bilan officiel, interviennent dans un contexte marqué par la recrudescence de violence armée suite à la vague de récupération des entreprises de la Minusma par les Forces armées maliennes.

En riposte à cette double attaque, une action combinée aéroterrestre de l’Armée avait permis de neutraliser une cinquantaine de terroristes. De sources locales, presque aucun assaillant n’est sorti vivant, après les frappes ciblées aux alentours de la localité. Les avions de chasse et les drones sont passés par là. Les habitants racontent qu’au cours de la nuit de l’attaque, plusieurs cibles en mouvement sont identifiées, verrouillées et frappées par l’aviation.

Pour rappel, cette dynamique belliciste dans le septentrion a été accélérée suite à la reprise de l’emprise de la ville de Ber, dans la région de Tombouctou par les FAMa. Un transfert qui avait engendré de violents combats entre l’armée nationale et les groupes armés radicaux avec la complicité documentée de certains signataires de l’Accord pour la paix notamment la Coordination des mouvements de l’Azawad.

Le Mali entre dans une phase décisive de la reconquête de son territoire et de sa souveraineté. Le but final de la Transition est de plus en plus clair : imposer l’autorité de l’Etat partout sur le territoire national, y compris à Kidal, bastion d’un terrorisme entretenu par les ennemis du pays.

Pour l’instant, rien n’a pu entamer le moral de l’Armée malgré les campagnes d’intoxication sur les réseaux sociaux et les agissements des donneurs de leçons universelles qui perdent pied définitivement en Afrique et dont l’influence se rétrécit en peau de chagrin.

Burkina : les VDP assurent la sécurité

Le fait que le Sahel s’organise pour sa défense et crée ses propres forces pour combattre le terrorisme fait craindre…

Mais au Burkina Faso, le fait de la création des forces de défense populaire fait encore plus craindre cet axe.

Dans le but de contribuer à la sécurité et à une paix durable au Burkina Faso, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) mènent des actions salutaires. En effet, ils œuvrent efficacement pour éradiquer le terrorisme qui sévit dans le pays depuis quelques années.

En collaboration directe avec la police nationale, les VDP mènent avec détermination des missions pointues. Plusieurs bases terroristes ont été détruites dans le nord et centre-nord du pays. À titre illustratif, la semaine écoulée, les éléments d’une unité d’élite de la police nationale (GUMI) et les supplétifs de l’armée (VDP) sous couverture aérienne, ont mis hors état de nuire, près de vingtaine terroristes.

Les bases des terroristes ont été détruites à Kossouka et à Timnaoré (nord et centre-nord). « Dans le cadre des opérations de sécurisation du territoire national, une action combinée du groupement d’unités mobiles d’intervention (GUMI) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) de Tikaré, appuyée par des vecteurs aériens, a visé des bases terroristes dans les localités de Kossouka–Timnaoré, respectivement dans les provinces du Yatenga (région du nord) et du Bam (région du centre-nord) », c’est du moins ce qu’on peut lire dans un communiqué de l’armée transmis à l’Agence d’information du Burkina (AIB).

Par ailleurs, cette opération, a « (...) permis de neutraliser plus d’une vingtaine de terroristes, de capturer certains et de détruire leurs lieux de refuge », précise le communiqué signé du chef d’Etat-Major général des armées, qui par la suite, « félicite l’unité mixte pour cette offensive victorieuse, encourage toutes les forces engagées à poursuivre avec abnégation leur mission de reconquête du territoire national ». Il faut noter que ces différentes actions représentent les fruits de la détermination du pouvoir en place.

Rien n’est mieux que de voir cette cohésion entre les diverses parties de la défense du pays qui ne compte désormais que sur elle-même.

Chose promise, chose due : le Burkina Faso dispose désormais d’un système de défense nationale et unique. Un système lié à aucune instance étrangère comme cela a été le cas ces dernières années.

Niger : la France utilise le Bénin pour déstabiliser la région

Alors que le Niger a renforcé ses dispositifs sécuritaires à Gaya, ville frontalière de Malanville au Bénin et Kamba au Nigéria, située à plus 300 km de Niamey, et que le nouveau gouvernement du pays a dénoncé un accord de coopération militaire conclu en 2022 avec le Bénin voisin, qu’il accuse « d’envisager une agression » contre leur pays, de nouvelles informations font état du fait que le Niger avait bien raison de s’inquiéter des agissements des forces étrangères et de l’axe US-OTAN au Bénin. La société de services militaires DCI vient de remporter un contrat d’assistance de 11,7 millions d’euros pour un programme de renseignement, surveillance et reconnaissance au Bénin. En revanche, son programme d’aide létale au Niger a été suspendu.

Mais en quoi consistent les activités de la société DCI ?

Défense conseil international (DCI) est une société internationale française de services, dont l’État français est actionnaire à plus de 50%, créée en 2000 après la fusion de quatre sociétés distinctes (COFRAS, NAVFCO, AIRCO et DESCO), correspondant chacune à une composante des forces armées françaises, créées au gré des grands contrats d’exportation de la France dans le domaine de la défense et de la sécurité. En 2000, le regroupement de ces quatre sociétés donne naissance à l’actuel groupe DCI afin d’exporter le savoir-faire et l’expertise française, dans les domaines relatifs à la défense et la sécurité, vers les pays considérés comme des partenaires de la France. À ce titre, DCI intervient essentiellement en tant qu’opérateur du ministère des Armées.

Ce nouveau contrat n’est donc qu’une nouvelle manœuvre visant à déstabiliser le Niger, via le territoire béninois.

En effet, en septembre dernier, les nouvelles autorités du Niger assuraient que le Bénin avait permis à la France d’utiliser son territoire comme un appui pour la mise en œuvre de nouvelles opérations de déstabilisations.

« La République du Bénin a autorisé le stationnement des militaires mercenaires et matériels de guerre dans la perspective d’une agression voulue par la France en collaboration avec certains pays » de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) contre le Niger, ont-ils assuré tout en réitérant leur « volonté d’éviter l’escalade ».

Le Niger reste sur ses gardes et a bien raison. La lutte anticolonialiste qu’il a entamée a encore du chemin et ce chemin n’est pas du tout facile à traverser, vu les complots et les agissements de l’axe USA-OTAN. Mais le peuple nigérien est fort et conscient, et relèvera tous les défis.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV