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Les analyses de la rédaction :
Les forces françaises quittent enfin le territoire nigérien ?
"Le désengagement des militaires et des moyens militaires stationnés au Niger débute cette semaine. Cette manœuvre doit permettre le retour de l’ensemble des militaires en France, avant la fin de l’année", peut-on lire dans le communiqué publié par le Quai d'Orsay.
"La coordination avec les armées nigériennes est essentielle à la réussite de cette manœuvre. Toutes les dispositions ont été prises pour que les mouvements se déroulent en bon ordre et en sécurité", a-t-il précisé.
La décision de retrait des troupes françaises du Niger était une demande répétée du nouveau gouvernment qui a pris le pouvoir à Niamey en juillet. Les pays voisins du Mali et du Burkina Faso, également dirigés par des juntes à la suite de coups d'Etat ces dernières années, ont déjà obtenu le retrait des troupes françaises.
Barkhane et cie plient bagages et ce n'est que le début d'une indépendance, dont le peuple nigérien plaidait depuis des années.
Mais il faut savoir que le Niger suit de près ce retrait et ne loupe aucun agissement des forces françaises de son pays.
“Ces gens-là ne sont pas dans une logique de quitter le Niger“, a déclaré Mohamed Toumba, ministre de l’Intérieur du pays africain le 3 octobre dernier lors d’une rencontre avec des organisations de la société civile, syndicats, chefs religieux et traditionnels retransmise à la télévision nationale.
D’après le militaire nigérien, actuellement, “plus de 3.000, voire 3.500” militaires français se trouvent dans le pays.
Le retrait des troupes françaises a été officialisé par Paris le 24 septembre. Il sera effectué d’ici la fin de l’année 2023, a déclaré Emmanuel Macron. Cette décision a été prise suite à des semaines de bras de fer avec les militaires au pouvoir, dirigés par le général Abdourahamane Tiani. D’après le ministère français des Armées, plus de 1.500 soldats sont actuellement au Niger.
Quelques jours après cette annonce, le CNSP, au pouvoir au Niger, a déclaré avoir pris acte de la décision. Ce retrait “doit être établi dans un cadre négocié et d’un commun accord pour une meilleure efficacité”, selon les militaires au pouvoir.
CNSP: la sécurité avant tout:
Le 30 septembre, le capitaine Ibrahim Traoré a accordé une heure d’entretien – enregistré et monté – à trois journalistes triés sur le volet pour défendre son bilan à la tête de la transition.
D’entrée, il a été question des récents événements qui ont agité Ouagadougou. Ibrahim Traoré n’a donné aucun détail supplémentaire, affirmant seulement être en lutte contre l’ « impérialisme » et ses « valets locaux ». Il a ajouté qu’il ne ferait « plus de sentiment » avec « tous les gens qui se [mettraient] en travers de la marche [du] peuple ». « Il n’y aucun malaise dans l’armée », a-t-il poursuivi.
De plus, une semaine après avoir affirmé qu’il avait déjoué une tentative de coup d’État, le capitaine Ibrahim Traoré a suspendu, le 4 octobre, huit officiers qu’il soupçonne d’avoir comploté contre lui. Une décision concomitante au limogeage, pour les mêmes raisons, du lieutenant-colonel Evrard Somda, le chef d’état-major de la gendarmerie nationale.
Se prononçant vendredi dernier lors d’une interview accordée à la presse nationale sur le coup d’Etat déjoué, le capitaine Ibrahim Traoré a déclaré qu’"il n’y aura pas de sentiment" pour tous ceux qui tenteront de déstabiliser le pays.
Vendredi dernier, Traoré a soutenu que s’agissant de l'organisation des élections en juillet 2024, comme prévu dans la Charte de la Transition, la sécurisation du territoire était sa priorité. "Il n'y aurait pas d'élection qui se concentrerait uniquement à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso et dans quelques villes autour", a-t-il dit.
Huawei annonce un investissement de 430 millions de dollars pour accélérer l’Afrique numérique:
par Chine Magazine
La huitième édition du Huawei Connect ouvre à nouveau ses portes à Shanghai du 20 au 22 septembre, pour la première fois depuis la crise sanitaire mondiale. Cette année, le thème de l’intelligence artificielle (IA) est à l’honneur et fait figure de priorité parmi les ambitions de Huawei sur le continent. C’est dans ce contexte que s’est tenue le 20 septembre, la Huawei Northern Africa Night, en présence de Terry HE, président de Huawei Northern Africa (Afrique du Nord, de l’Ouest et Centrale), qui, lors de son discours, a dévoilé les contours de la nouvelle stratégie de Huawei visant à accompagner l’Afrique vers un «avenir intelligent» et connecté.
Bien plus qu’une feuille de route, cette stratégie, baptisée «Accélérer l’intelligence pour une nouvelle Afrique», se présente avant tout comme une vision pour le futur numérique et technologique de l’Afrique. Avec une population majoritairement jeune, où 60% des habitants ont 25 ans ou moins, le numérique est une source de croissance de plus en plus importante pour les États africains. Le continent se distingue également par son immense potentiel en énergie verte, créant ainsi un avantage comparatif sans précédent à l’ère de l’intelligence artificielle. Considérant ces atouts, la nouvelle stratégie de Huawei s’articule autour de l’intégration des technologies intelligentes, notamment l’IA, au sein de secteurs essentiels qui façonnent et ont un impact sur le quotidien des Africains, tels que la santé, l’éducation, les transports, la finance, l’agriculture et l’exploitation minière.
Plus précisément, cette nouvelle stratégie présente trois volets d’actions :
Accélérer l’intelligence pour renforcer l’inclusion et ainsi améliorer la vie des populations en renforçant la couverture et la qualité des services essentiels ;
Accélérer l’intelligence pour améliorer la gestion gouvernementale et renforcer l’attractivité de l’environnement commercial et des affaires ;
Accélérer l’intelligence pour améliorer l’efficacité opérationnelle et la productivité au sein de l’économie, particulièrement dans les principales industries africaines.
Pour appuyer cette stratégie, Terry HE a annoncé, au cours de cette soirée, le déploiement d’un important plan d’investissement intitulé «Avenir Intelligent» dédié à la région Northern Africa englobant les 28 pays du continent au-dessus de l’équateur.
Sur une durée de cinq ans, cet ambitieux projet d’investissement s’élève à hauteur de 430 millions de dollars et est ainsi réparti : 200 millions de dollars seront injectés pour la création du premier centre de cloud public de la région qui proposera plus de 200 services cloud ainsi que 200 millions supplémentaires pour soutenir 200 partenaires logiciels locaux et renforcer 1300 partenaires de distribution. En matière de développement des compétences, Huawei investira 30 millions de dollars pour former 10 000 développeurs locaux et 100 000 professionnels du numérique, créant ainsi une main-d’œuvre qualifiée pour stimuler la transformation intelligente dans la région.
Les défis sont immenses et les enjeux considérables. «Chaque évolution technologique est le fruit de la persévérance, de l’exploration et de l’investissement», a ainsi déclaré Terry HE, président de Huawei Northern Africa (Afrique du Nord, de l’Ouest et Centrale), avant d’ajouter «Pour accélérer encore davantage l’intelligence régionale, Huawei continuera d’investir dans la technologie, les écosystèmes et le développement des talents». Il a également mis en avant que la réalisation de telles ambitions exige une étroite collaboration entre les gouvernements, les entreprises, les institutions éducatives et les communautés. Dans ce contexte, il a conclu son discours en appelant à l’unité d’action, déclarant : «Unissons nos efforts pour contribuer à l’avènement d’un monde intelligent en Afrique, accélérant ainsi la réalisation des aspirations des populations en la matière».
Pour Huawei, l’Afrique représente une composante fondamentale des ambitions de développement de l’entreprise, illustrant son engagement constant envers la transformation numérique du continent.