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Les analyses de la rédaction :
Gabon: coup d'état anti ou pro-occidental ?
Après le Mali, le Burkina, la Guinée et le Niger c'est maintenant le Gabon qui tente de changer le destin de son pays.
Des militaires putschistes ont annoncé mercredi avoir mis « fin au régime en place » au Gabon et placé en « résidence surveillée » le président Ali Bongo Ondimba, dont la réélection après 14 ans au pouvoir venait d’être annoncée.
« Nous, forces de défense et de sécurité, réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et garant de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », a annoncé un de ces militaires, un colonel de l’armée régulière, dans une déclaration également diffusée par la suite sur la chaîne d’Etat Gabon Première. « A cet effet, les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés », a-t-il ajouté.
Le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde présidentielle, a été nommé « président de la Transition » par les putschistes, mercredi en début de soirée. Il est le commandant en chef de la Garde républicaine, l’unité d’élite de l’armée du Gabon.
La plus grosse crainte de la France est désormais de revivre le même scénario qu'au Niger.
Europe 1 dit à ce sujet :
"Les militaires gabonais qui ont pris le pouvoir à Libreville ne pointent pas les intérêts français dans le pays, au contraire de la crise politique au Niger. Si elles ne sont pas impactées pour le moment, les armées françaises jouent la discrétion pour éviter que ce putsch de généraux ne se transforme en coup d'État anti-français."
Bien que les militaires au pouvoir au Gabon n'ont pas encore pointé du doigts les institutions françaises, il est encore tôt de savoir si oui ou non ce coup d’État sera différent ou similaires par rapport à ceux au Mali, Burkina et Niger.
Le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell insiste sur la différence entre les coups d'État au Niger et au Gabon, soulignant que ce dernier, qui a renversé le président Ali Bongo, faisait suite à des élections entachées d'irrégularités.
Il est très claire que l'axe Occident espère de tout cœur que le Gabon ne prenne pas le chemin du Niger.
Mais l'éveil général au sein du peuple africain semble se propager de jour en jour.
La population en a marre de la dépendance et de l'instabilité dans son pays.
Les heures et les jours à venir sont décisif dans l'histoire du Gabon. Mais malgré cet espoir de l'axe occidental de ne pas revivre le même scénario au Gabon, tous les éléments laisse à croire qu'un Niger-bis est en cours. Le peuple gabonais veut la souveraineté et l'indépendance.
Burkina/Iran: les relations se renforcent:
L’ambassadeur de la République islamique d’Iran à Ouagadougou, Mojtaba Faqihi, s’est entretenu, mardi 29 août, avec la ministre burkinabè des Affaires étrangères, Olivia Rouamba, des questions d’intérêt bilatéral et des développements de l’Afrique de l’Ouest.
La rencontre a porté sur plusieurs points à savoir notamment la visite en Iran de la ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso à l'invitation de son homologue iranien, Hossein Amir-Abdollahian, ou encore la tenue d'une commission économique mixte entre les deux pays.
Lors de cette rencontre, l’ambassadeur iranien a exprimé sa satisfaction quant au rapprochement entre l'Iran et le Burkina Faso. Le diplomate iranien a fait part de la ferme détermination de Téhéran à renforcer les liens économiques, culturels et scientifiques avec Ouagadougou qui pourra toujours compter sur l'aide iranienne face aux défis du moment.
Ailleurs dans ses remarques, Mojtaba Faqihi a considéré la participation active du secteur privé iranien dans le cadre des relations entre les Chambres de commerce des deux pays comme étant l’un des éléments importants du renforcement des liens.
La cheffe de la diplomatie burkinabè a elle aussi, salué la dynamique du raffermissement des relations avec la République islamique d’Iran.
La ministre a témoigné de la reconnaissance à la République islamique d’Iran pour l’ensemble des gestes de soutien à l’endroit du Burkina Faso et félicité le pays pour sa politique étrangère indépendante. Saluant l’invitation officielle de son homologue iranien à se rendre en Iran, Olivia Rouamba a fait part de l’intention de son pays de développer les relations tous azimuts avec l’Iran.
À ce propos, on rappellera que le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso, s’est rendu le 17 juin 2023 à Téhéran afin de rencontrer des hauts responsables iraniens.
Lors de cette visite, Issa Boro s’est entretenu avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian qui a salué le développement ainsi que le renforcement des relations bilatérales.
Hossein Amir-Abdollahian avait alors vu dans la tenue prochaine des réunions de la commission mixte au Burkina Faso une opportunité propice au développement des relations entre les deux pays dans les domaines économique, commercial, scientifique et éducatif.
Lors de sa visite, Issa Boro s’est entretenu avec le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires politiques, Ali Baqeri-Kani, faisant part de la décision du gouvernement burkinabè d’ouvrir une ambassade à Téhéran.
De son côté, Baqeri-Kani a salué cette décision, estimant que la commission mixte sur la coopération bilatérale serait un mécanisme approprié pour la poursuite des programmes et des intérêts communs des deux pays.
La prochaine visite officielle de la ministre burkinabè en Iran va servir aux deux parties concernées à échanger leurs points de vue avant la tenue de la première session de la Grande Commission Mixte de Coopération entre le Burkina Faso et la République Islamique d'Iran.
Le Sahel a changé la donne :
Les ministres des affaires étrangères du Burkina Faso et du Mali, Olivia Rouamba et Abdoulaye Diop, étaient en visite, jeudi 24 août, à Niamey, où ils ont été reçus par le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani.
étant donné les évolutions de la région, comment peut-on analyser la perspective des évolutions de la région du Sahel ?
Daouda Emile Ouedraogo, Journaliste et coordonnateur international de l’ONG « Stand for Life and Liberty », nous répond.