Dimanche, Niamey a été le théâtre d’une manifestation qui a vu converger plusieurs centaines de personnes arborant des pancartes et slogans anti-français, vers l’Ambassade de France.
Une partie des manifestants réclamait notamment le départ de quelques 1 500 soldats français présents au Niger dans le cadre de la poursuite des soi-disant opérations de lutte contre le terrorisme menées conjointement avec le Niger et d’autres puissances étrangères.
Dans un communiqué lu lundi à la télévision nationale par le colonel-major Amadou Abdramane, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) déclarait que « la France a tenu une réunion à l’état-major de la garde nationale pour obtenir les autorisations politiques et militaire nécessaires » pour mener une opération visant à libérer le président Bazoum, toujours détenu.
La ministre française des Affaires étrangères a rapidement démenti les faits en assurant que la seule « priorité » de la France est « la sécurité de ses ressortissants » mais n’a pas, pour autant, écarté l’éventualité d’un soutien de la France à une éventuelle opération militaire qui pourrait être menée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), se refusant à l’évoquer.
Alors que le Niger célébrait ce jeudi 3 juillet, la fête de l’indépendance obtenue en 1960, des appels à manifester circulent et pourraient engendrer de nouvelles hostilités vis-à-vis de la France, faisant monter la tension d’un nouveau cran.
Écoutons sur ce sujet l'analyse de Luc Michel, géopoliticien.