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Palestine déclassifiée: l’assassinat de Ghassan Kanafani

Palestine déclassifiée: l’assassinat de Ghassan Kanafani

Le 8 juillet 1972, le penseur, enseignant, écrivain et combattant avec sa plume, Ghassan Kanafani, a été tué à Beyrouth dans un lâche assassinat par l’agence de renseignement sioniste, le Mossad.

L’explosion d’une voiture piégée a également coûté la vie à sa nièce de 17 ans, Lamis. Ghassan Kanafani naquit à Akka (Acre) en Palestine en 1936. Il fut le troisième de huit frères et sœurs. À 12 ans, avec sa famille, il fut chassé de chez lui par le racisme sioniste pendant la Nabka de 1948.

Sa famille s’installa ensuite à Damas en Syrie. Kanafani en a parlé dans son court essai intitulé « La Terre des oranges tristes ». Kanafani étudia la littérature arabe à l’Université de Damas, avant d’être expulsé pour son implication dans le mouvement nationaliste arabe de Georges Habash et Wadie Haddad.

Kanafani déménagea ensuite au Koweït, où il travaillait comme rédacteur en chef du journal du Mouvement nationaliste arabe, « Al-Rai » (L’opinion). Kanafani se rendit ensuite à Beyrouth en 1960 et y publia un autre journal lié à l’organisation Al-Hurriyah (Liberté).

À l’époque de la Nakba de 1967, le Mouvement nationaliste arabe de Haddad et Habash devint le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP).

Le FPLP hanterait Israël à travers la planète, menant certaines des opérations les plus originales et les plus audacieuses de l’histoire de la lutte pour la libération de la Palestine. Kanafani travaillait comme porte-parole du FPLP et rédacteur en chef de leur bulletin hebdomadaire, Al-Hadaf (Le but).

Dans ses deux nouvelles légendaires intitulées « Retour à Haïfa » et « Des hommes dans le soleil », Ghassan Kanafani a décrit la lutte palestinienne sous plusieurs angles différents et peu orthodoxes.

« Retour à Haïfa » a traité du sujet tabou des enfants laissés pour compte dans la Nakba et de leur sort. Le récit complexe, mais émouvant sert également à discréditer le sionisme en tant qu’idéologie et les déterminismes biologiques du racisme. « Des hommes dans le soleil » traitent de la tragédie des réfugiés à la recherche d’une vie durable dans les pays arabes.

Les derniers mots de la nouvelle, qui dépeint des réfugiés palestiniens étouffés à mort à l’arrière d’un réservoir d’eau alors qu’ils tentaient d’entrer au Koweït pour travailler, hantent le lecteur.

« Pourquoi n’ont-ils pas frappé aux murs ? » C’est un rappel éternel à un peuple qui souffre depuis longtemps.

Nos hommages à Ghassan Kanafani, et vive la résistance.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV