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Les tentatives effrénées des USA pour négocier la normalisation Arabie-Israël échouent

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les tentatives effrénées des USA pour négocier la normalisation Arabie-Israël échouent

Par Reza Javadi

La tentative effrénée de l’administration Joe Biden de convaincre l’Arabie saoudite de normaliser ses relations avec le régime israélien s’est avérée un exercice futile, en particulier à la suite de la campagne diplomatique dans la région du golfe Persique.

Malgré les visites de hauts responsables américains en Arabie saoudite au cours de ces derniers mois, notamment la rencontre du secrétaire d’État américain Antony Blinken avec le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane, les États-Unis n’ont obtenu aucune garantie de leur allié arabe sur la question de la normalisation des relations avec Israël.

En dépit du communiqué publié avant sa tournée selon lequel la normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et Israël a été considérée comme étant l’une des principales priorités du gouvernement américain, la récente visite de Blinken en Arabie saoudite a pris fin sans aucun résultat.

Non seulement le secrétaire d’État américain n’a pas obtenu de garantie de la part des Saoudiens sur ce sujet, mais il a dû se retirer de ses positions concernant des questions régionales importantes.

Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue saoudien, Faisal bin Farhan, à l’issue de sa visite en Arabie saoudite, Anthony Blinken, étant mécontent et frustré, a remis l’accent sur la détermination du gouvernement américain à œuvrer pour la normalisation des relations entre Riyad et Tel-Aviv.

Cependant, bin Farhan a mis la puce à l’oreille de Blinken, affirmant que « sans trouver un chemin vers la paix pour le peuple palestinien, sans relever ce défi, toute normalisation n’aura que des avantages limites ».

La visite du secrétaire d’État américain en Arabie saoudite a fait suite à la visite du conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan en Arabie saoudite, en mai, qui n’a pas non plus réussi à convaincre les Saoudiens de faire un compromis avec le régime israélien.

Le résultat des deux visites a été similaire à celui de la visite de l’année dernière du président Joe Biden en Arabie saoudite, lorsqu’il n’a pas réussi à convaincre ben Salmane d’augmenter la production de pétrole pour faire baisser les prix mondiaux.

Les efforts de Biden ont échoué lorsque les Saoudiens ont annoncé en octobre 2022 qu’ils réduisaient la production de pétrole, une décision qui a porté un coup aux responsables américains.

Dans un article publié sur le site du think tank Responsible Statecraft, Daniel Larison a critiqué les efforts des États-Unis pour négocier la normalisation en Asie occidentale, déclarant qu’il y a peu de chances que cette normalisation se produise.

« Il n’y a aucune raison impérieuse pour les États-Unis d’en faire le centre de leurs efforts diplomatiques dans la région », selon l’article mentionné.

Il a déclaré qu’un accord avec les Saoudiens se ferait aux dépens des États-Unis, car le prix saoudien de la normalisation inclurait un engagement de sécurité américain envers les Saoudiens et le soutien de Washington au programme nucléaire du royaume, notant que le prix serait lourd.

Pendant ce temps, même si l’administration Biden conteste les garanties de sécurité accordées à l’Arabie saoudite, un nouvel accord nucléaire avec Riyad se heurterait à un autre obstacle dans un Congrès américain fortement divisé, où certains membres éminents du parti de Biden voteraient probablement contre.

« La dernière chose dont les États-Unis ont besoin est un autre engagement en matière de sécurité dans une région où ils ont déjà tué des milliers de personnes et gaspillé des milliards de dollars au cours des guerres inutiles. Une garantie de sécurité pour les Saoudiens encouragerait presque certainement leur gouvernement à adopter un comportement plus imprudent et provocateur », selon un rapport du New York Times.

Dans un article publié dans le journal The Hill, Jon Hoffman a déclaré que des engagements accrus en matière de sécurité de la part des États-Unis « renforceraient davantage le soutien américain aux sources sous-jacentes d’instabilité régionale au Moyen-Orient ».

Dans un autre article publié dans le journal The National Interest, Hoffman a écrit que les accords d’Abraham, qui impliquaient une série de déclarations conjointes de normalisation entre Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn et ont ensuite été élargis pour inclure le Maroc et le Soudan, « continuent à représentent un ordre régional descendant destiné à créer l’instabilité, pas la paix ».

Les accords de normalisation soutenus par l’ancien président américain Donald Trump et les efforts acharnés de l’administration actuelle sont tous conçus pour ignorer les Palestiniens et autoriser régime israélien à mener des activités criminelles dans les territoires occupés.

Un rapport du site Web Mondoweiss a évalué les chances de signer un accord de normalisation entre Israël et l'Arabie saoudite, négocié par les États-Unis, comme très, très faibles.

Il est à noter que l’Arabie saoudite semble être réticente à un accord de normalisation avec Israël et adopte une approche prudente à l’égard de toute mesure publique qui pourrait être considérée comme un signe de normalisation.

L’agence de presse Axios a cité des responsables israéliens et des diplomates occidentaux, affirmant que l’Arabie saoudite n’a jusqu’à présent pas signé de document s’engageant à autoriser Israël à assister à la prochaine réunion de l’UNESCO en septembre, signalant la réticence du royaume arabe à autoriser les représentants du régime israélien à visiter l’Arabie saoudite pour la première fois.

À un moment critique, alors que Biden cherche à être réélu, le gouvernement américain a été embarrassé par le renforcement des liens de l’Arabie saoudite avec l’Iran et la Syrie, qui s’est tournée vers la Chine.

La pression de l’administration Biden pour la normalisation des relations entre Riyad et Tel-Aviv reflète une mauvaise interprétation de la politique nationale et internationale alors que le nouvel ordre mondial sans les États-Unis prend forme.

Le rapprochement entre l’Arabie saoudite et la République islamique d’Iran, avec la médiation chinoise, et d’autres développements similaires, montrant l’intégration en Asie occidentale, où l’accent est mis sur la création d’un monde multipolaire, tout en défiant l’hégémonie américaine.

Sous ce nouvel ordre mondial, où plusieurs coalitions régionales maintiennent l’équilibre des pouvoirs dans le monde, l’influence américaine s’estompe.

Reza Javadi est titulaire d'un doctorat et candidat en études britanniques à l’Université de Téhéran.

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV)

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SOURCE: FRENCH PRESS TV