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Les analyses de la rédaction :
1. Les présidents togolais et centrafricain appellent à la cessation définitive des combats au Soudan
Faure Gnassingbé, le président togolais et Faustin-Archange Touadéra, le président centrafricain, ont appelé dans un communiqué conjoint mardi soir, à une cessation définitive des combats au Soudan.
Le Soudan, où s’affrontent depuis le 15 avril deux généraux opposant donc l’armée régulière, sous les commandes du général Abdel Fattah al-Burhane qui dirige le pays, aux Forces de soutien rapide du général Mohamed Hamdan Daglo. Au dernier bilan, au moins 822 civils ont été tués dans ces affrontements à ce jour.
Une situation qui préoccupe les deux chefs d’état togolais et centrafricain. C’est ce qui ressort de ce communiqué conjoint rendu public ce 27 juin 2023 à l’occasion d’une visite d’amitié et de travail, que le président centrafricain Faustin Archange Touadéra a effectué dans la capitale togolaise.
Au-delà du Soudan, les deux chefs d’État se sont également préoccupés de la situation en République démocratique du Congo.
Faure Gnassingbé et son hôte ont appelé de tous leurs vœux, « à l’instauration d’une paix durable dans l’Est de la République démocratique du Congo ». Une partie déchirée par près de trois décennies de guerre entretenues par de nombreux groupes armés qui se font et se défont au gré des conflits, sur fond de pillages, de viols et de meurtres.
Faustin-Archange Touadéra, est arrivé à Lomé, en fait, à l’invitation de son homologue togolais, Faure Gnassingbé.
Dans un premier communiqué publié tôt dans la journée, Lomé a affirmé que ce voyage de Touadéra au Togo, « marque un trait d’union entre le centre et l’ouest du continent » africain et s’inscrit dans la promotion d’une coopération sud-sud, comme « cadre d’échanges et de partages entre pays frères ».
Ainsi, au-delà des questions en lien avec le Soudan, la RDC ou encore les conflits et tensions en général sur le continent, Faure Gnassingbé et son hôte ont évoqué d’autres questions d’intérêt mutuel, notamment les plans bilatéral et communautaire.
Se félicitant de l’excellence des relations d’amitié, de fraternité et de coopération qui unissent leurs deux pays, ils ont par exemple réaffirmé leur volonté de « les renforcer davantage dans l’intérêt commun de leur peuple », notamment dans les domaines économique, commercial, militaire, sécuritaire et de la formation. À cet effet, ils ont appelé à l’intensification des échanges entre le Togo et la République centrafricaine et ont instruit, d’après le communiqué conjoint, leur délégation respective à l’effet de « travailler à la mise en place d’un cadre juridique de coopération, notamment la création d’une commission mixte de coopération ». Les deux présidents se sont, de même, engagés à la pleine réalisation des objectifs de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) ».
Pour rappel, Lomé et Bangui entretiennent d’excellentes relations diplomatiques, marquées notamment par un accord d’exemption de visas pour les citoyens des deux pays. En avril dernier, le chef de l’État togolais avait reçu à Lomé la cheffe de la diplomatie centrafricaine, porteuse d’un message de félicitations et d’amitié du Président Touadéra à l’occasion de la fête de l’indépendance du Togo.
2. RDC : les FARDC s’activent contre les rebelles !
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), affirment avoir renforcé leur présence à l’ouest de la route nationale numéro quatre (RN4), notamment dans les villages environnant la localité de Mamove, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), où des centaines de civils tués sont rapportés depuis 4 ans. Cette contrée n’avait jamais connu des opérations militaires dites de grande envergure, selon la société civile.
Ce mercredi 28 juin, des consignes sécuritaires ont été communiquées à la population locale par l’armée dans la zone. Une cinquantaine de personnes dont les administratifs et les jeunes des villages de Tchani-Tchani et Mamove ont pris part à cette rencontre.
« Nous n’avons pas terminé avec les ADF, il y a d’autres rebelles qui ont échappé au feu de l’armée, donc il faut toujours être vigilant. Il ne faut pas rester en brousse au-delà de 17 heures. Et si on veut passer la nuit dans son champ, il faut que le commandant soit informé pour qu’on détache des militaires qui peuvent prendre soin de vous », indique le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole des opérations Sokola 1.
Cette rencontre intervient après la conquête d’Apetina-Sana, un ancien bastion des éléments ADF, situé toujours à l’ouest de la RN4. C’est à partir de ce bastion que les assaillants lançaient des embuscades contre les commerçants sur la route Luna-Komanda.
Pour le porte-parole militaire dans la zone, l’offensive contre les rebelles va s’accentuer et la population est appelée à la collaboration.
« Les cultivateurs doivent être en contact permanent avec les militaires surtout avec les commandants qui sont à Apetina-Sana et dans d’autres villages », conclut le capitaine Anthony Mualushayi.
Pour rappel, les villages localisés à l’ouest d’Oicha sont souvent victimes d’attaques armées des combattants ADF. Les récentes attaques qui ont fait huit victimes ont été rapportées la semaine dernière notamment dans les villages de Beka-Mbela, Tapis rouge et Madele-Masiya, autour de Mamove.
La société civile locale dénonçait souvent l’absence des opérations militaires contre les assaillants dans cette zone. Ce qui permettait, d’après elle, aux rebelles de se mouvoir dans les villages et de mener des attaques contre la population.
3. Afrique-Aïd El-Kebir : l’union sacrée des musulmans en Afrique
Les fidèles musulmans du Burkina Faso célèbrent la fête d’Aïd El-Kebir ou encore la Tabaski ce mercredi 28 juin 2023. La grande prière à la Place de la Nation à Ouagadougou a été une occasion, pour les fidèles de demander une fois de plus à Allah des bénédictions, la paix, la sécurité et la cohésion sociale pour le Burkina Faso.
Au Burkina Faso, les musulmans ont prié pour la paix et la stabilité dans un pays confronté depuis plusieurs années au terrorisme. Pour renforcer la cohésion nationale, des fidèles d’autres confessions religieuses du pays étaient également sur les lieux de prière aux côtés des musulmans.
Boubou blanc, c’est bien ce qui dominait sur la Place de la Nation à Ouagadougou, signe de la présence de la communauté musulmane. « Nous avons la chance que les autres pays n’ont pas. La religion n’a jamais été une question de discorde ici, le Burkina c’est le seul pays où tu rentres dans une famille où madame est musulmane et monsieur est catholique ou protestant », a révélé le président de la communauté musulmane, El Hadji Moussa Kouanda.
C’est d’ailleurs ce qu’a soutenu le cardinal Philippe Ouédraogo sur sa présence dans les lieux. « Nos frères et sœurs sont en fête. Comme l’enseigne le proverbe de la savane, ce qui appartient au marigot appartient au caïman. Nous sommes là donc pour manifester notre fraternité ».
Donc la fête des musulmans c’est aussi notre fête, c’est notre joie c’est pour ça nous sommes là pour apporter notre proximité au nom de la communauté catholique. Nous souhaitons qu’ensemble nous puissions nous donner la main pour promouvoir la paix dans notre Burkina Faso », a-t-il précisé.
Des autorités de la transition ont également participé à cette importante communion. Le ministre d’État, Bassolma Bazié, a déclaré que : « Nous sommes là en tant que membre du gouvernement, mandatés par le président de la transition le capitaine Ibrahim Traoré. Comme il en est l’habitude, nous sommes là pour les féliciter, à garder ce cap (…). »
« Nous sommes venus trouver un pays paisible et nous comptons sur l’ensemble de ces piliers telle que la communauté musulmane sait le faire et les autres confessions religieuses pour le conserver. »
« Nous traversons une période difficile. Même si tout récemment nous avons encore perdu des frères qui se sont sacrifiés et que la douleur est certes forte, mais nous restons debout. Nous les prions pour que ce travail puisse se faire et nous comptons sur leur engagement et leurs prières ».
Au Mali, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, chef de l’État, a effectué ce mercredi 28 juin 2023, la prière de l’Aïd el-Kébir, avec la communauté musulmane du Mali. Le chef de l’état a prié dans la salle des banquets du palais de Koulouba, tenant lieu de mosquée à cette occasion.
Le Premier ministre, le Président du Conseil national de Transition (CNT), des diplomates accrédités auprès de la République du Mali ainsi que les collaborateurs du Chef de l’État, étaient présents à cette prière, conduite par l’imam de la mosquée de Koulouba.
Le président Goïta s’est ensuite adressé aux Maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur, aux partenaires et amis du Mali, en leur souhaitant bonne fête d’Aïd el-Kébir. Il a également saisi l’occasion pour remercier les Maliens pour leur mobilisation historique lors du référendum du 16 juin 2023.
Le chef de l’État n’a pas non plus oublié les agriculteurs. Il leur a souhaité une bonne campagne agricole afin que puisse régner dans le pays l’autosuffisance alimentaire.