Saïd Pourreza
PressTV, Londres
Le Centre islamique d’Angleterre, une organisation caritative et religieuse britannique enregistrée à Londres, a dû temporairement fermer ses portes plusieurs mois après que ses administrateurs musulmans ont été démis de leurs fonctions par la Commission de la charité.
Cette commission dit soupçonner le Centre sur ce qu’elle a appelé le « non-respect de ses obligations et responsabilités légales et son incapacité à protéger les actifs de l’organisme de bienfaisance ». La commission a nommé une directrice par intérim à la présidence au début du mois de mai. Cette directrice par intérim est Emma Moody, une non-musulmane du cabinet d’avocats Womble Bond Dickinson.
Tout a commencé par un avertissement du régulateur caritatif concernant une veillée organisée en 2020 pour commémorer le commandant militaire iranien, le général Qassem Soleimani, assassiné la même année lors d’une attaque de drone américain à Bagdad en Irak.
Au début des années 2000, le gouvernement britannique et la Commission de charité ont lancé un programme appelant toutes les mosquées britanniques à devenir des organisations caritatives enregistrées. Et ce faisant, disent les critiques, elle veut contrôler ce que ces institutions musulmanes pourraient ou ne pourraient pas dire selon une interprétation particulière de la loi.
PressTV a contacté les autorités, mais elles ont refusé de commenter. On a cependant dit officieusement que la véritable raison de la fermeture temporaire du Centre, sur les conseils de la directrice par intérim, était liée à une assurance qu’ils espéraient voir résolue et que le Centre rouvrirait bientôt es portes au public.
