La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a attaqué le président syrien Bachar Assad dans une intervention télévisée, dans un geste qui a montré la colère de l'Occident envers les pays de la région, en particulier la Syrie.
« Bachar Assad, le président de la Syrie, devrait être jugé pour des centaines de milliers de morts et l'utilisation d'armes chimiques pendant la guerre civile du pays », a-t-elle lancé dans une position anti-Damas. Ce alors que la Syrie a affirmé à plusieurs reprises que les pays occidentaux avaient donné des armes chimiques aux terroristes daechistes et qu'ils avaient utilisé ces armes contre le peuple syrien.
Assad est revenu sur la scène régionale la semaine dernière en participant au sommet de la Ligue arabe, une organisation internationale à laquelle il avait été interdit d'assister pendant une décennie. Cependant, Mme Colonna a déclaré que Paris ne changera pas sa politique envers le dirigeant syrien, et qu’il n'envisage certainement pas de lever les sanctions de l'UE contre la Syrie.
La ministre française des Affaires étrangères a affirmé que le changement d'attitude de la France dépendait d'Assad lui-même et de son comportement. C’est donc Assad qui doit changer et non pas la France.
La Grande-Bretagne et les Etats-Unis, eux-aussi en colère, n'ont pas apprécié le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe et la normalisation des relations avec Damas.
Depuis la décision du retour de la Syrie dans les réunions de la Ligue arabe, les pays occidentaux qui soutenaient avec acharnement le changement de régime en Syrie et soutenaient les terroristes à cette fin dans le pays, se sont sentis déçus et vaincus.
Ayssar Midani, analyste franco-syrienne, réagit.
