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Zoom Afrique du 8 mai 2023

Zoom Afrique du 8 mai 2023

Les titres de la rédaction :

  • Face au terrorisme, le Togo prévoit d’actualiser ses dépenses militaires
  • Rwanda : le gouvernement va augmenter de 6 % son budget pour l’exercice 2023/24 pour stimuler son économie
  • Cameroun : l’Etat prévoit un financement de 10,5 milliards FCFA sur 5 ans à l’intention des agriculteurs
  • L’aéroport international Blaise Diagne de Dakar a accueilli 715 586 passagers durant le premier trimestre 2023

Les analyses de la rédaction :

1. Charles III doit rendre les diamants à l'Afrique du Sud !

Huit mois après être devenu roi, Charles III a été couronné ce samedi à l'abbaye de Westminster, lors d'une cérémonie religieuse grandiose devant près de 2.300 invités. Point d'orgue de cette consécration, préparée sans grand enthousiasme populaire et marquée par des arrestations de manifestants antimonarchie, l'archevêque de Canterbury a posé sur la tête du souverain de 74 ans la couronne de Saint-Edouard, en or massif et sertie de rubis. Mais cette couronne fait encore polémique, vu que les pierres précieuses n’appartiennent pas au Royaume-Uni mais bien à l’Afrique.   

Les Sud-Africains demandent au Royaume-Uni de restituer les diamants sertis dans les joyaux de la couronne. 

Les appels se multiplient en Afrique du Sud pour que la famille royale britannique restitue le plus gros diamant clair connu au monde. Ce diamant est actuellement serti dans le sceptre royal que le roi Charles III a tenu lors de son couronnement ce samedi. 

L’histoire veut que le diamant, qui pèse 530 carats, ait été découvert en Afrique du Sud en 1905 et offert à la monarchie britannique par le gouvernement colonial du pays, qui était alors sous domination britannique. 

Dans le cadre des discussions en cours sur la restitution des œuvres d’art et des objets pillés à l’époque coloniale, les Sud-Africains réclament le retour du diamant. 

« Le diamant doit revenir en Afrique du Sud. Il doit être un signe de notre fierté, de notre héritage et de notre culture », a déclaré un avocat et militant à Johannesburg, qui a lancé une pétition en ligne, qui a recueilli environ 8.000 signatures, pour que le diamant soit restitué. 

« Je pense qu’en général, les Africains commencent à comprendre que la décolonisation ne consiste pas seulement à laisser les gens jouir de certaines libertés, mais aussi à reprendre ce qui nous a été exproprié. » 

Connu sous le nom de Cullinan I, le diamant du sceptre a été taillé dans le diamant Cullinan, une pierre de 3.100 carats extraite près de Pretoria. 

Un diamant plus petit taillé dans la même pierre, appelé Cullinan II, est serti dans la couronne d’État impériale portée par les monarques britanniques lors des cérémonies. 

Selon le Royal Collection Trust, qui supervise la collection royale de la famille royale britannique, le diamant Cullinan a été présenté au roi Édouard VII (le monarque britannique de l’époque) en 1907, deux ans après sa découverte dans une mine privée de l’ancienne province du Transvaal, en Afrique du Sud. 

Une réplique du diamant Cullinan, de la taille du poing d’un homme, est exposée au musée du diamant du Cap. 

La question qui continue de se poser, c’est si ce genre de cérémonie aurait réellement pu être grandiose sans l’Afrique ? 

2. Françafrique : Paris attaque les défenseurs de l’Afrique 

Suspendu par l’Éducation Nationale en France pendant trois mois à la suite de ses propos critiques envers la politique étrangère de la France sur les réseaux sociaux, Franklin Nyamsi, professeur rouennais agrégé de philosophie a contesté cette sanction disciplinaire devant le tribunal administratif de Rouen le 3 mai 2023. 

Professeur agrégé de philosophie, Franklin Nyamsi, en poste au sein de l’Académie de Normandie, a été suspendu de ses fonctions pendant trois mois (mars à juin 2023) par l’Éducation Nationale, à l’issue d’un conseil disciplinaire de décembre 2022. Il lui est reproché ses prises de position sur les réseaux sociaux contre la politique étrangère de la France, notamment en Afrique. 

Originaire du Cameroun, Franklin Nyamsi, qui enseigne l’histoire de la philosophie anglaise à l’Université de Rouen, et dispense également des cours de philosophie au lycée Val-de-Seine du Grand-Quevilly, ne cesse depuis plusieurs années, de dénoncer « la mafia des élites françaises corrompues ». À travers ses écrits, près d’une vingtaine d’ouvrages publiés, mais surtout sur les réseaux sociaux où Franklin Nyamsi bénéficie d’une forte audience. Il est suivi par 157 000 personnes sur Twitter et 230 000 internautes sont abonnés à sa chaîne YouTube.  

Le professeur rouennais a engagé une procédure en référé devant le tribunal administratif de Rouen afin de faire annuler la suspension du ministère de l’Éducation nationale. Lors de l’audience qui s’est tenue le 3 mai, l’un des trois avocats de Franklin Nyamsi, a plaidé l’illégalité de la sanction. Selon ce dernier, les prises de position politiques reprochées à son client, des critiques de la politique africaine menée par la France, n’ont pas été émises dans le cadre de ses fonctions d’enseignant. Il a insisté sur la persécution politique dont serait victime son client sous la présidence d’Emmanuel Macron : « Les gens se méprennent sur la nature de ses combats, l’administration essaie par tous les moyens de le faire taire. » « Le gouvernement a fait procéder à la fermeture de mes trois comptes bancaires », a déclaré Franklin Nyamsi. 

Le professeur de philosophie bénéficie du soutien de l’intersyndicale, qui dans un communiqué publié le 7 avril, se dit « fermement opposé à toute sanction visant ce collègue », tout en alertant sur « l’extension démesurée que le ministère de l’Éducation nationale entend donner au “devoir de réserve” ». Contacté, le rectorat n’a pas souhaité faire de commentaire. La décision du tribunal doit être rendue au plus tard le vendredi 5 mai.

3. Le Mali présent à l’alliance politique africaine au Togo 

L’Alliance politique africaine a tenu à Lomé (Togo), le 3 mai 2023, sa première conférence au niveau ministériel. Le Mali y était représenté par Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. 

Initiée par les plus hautes autorités togolaises, l’Alliance politique africaine est une plate-forme informelle qui offre un cadre de concertation, de dialogue politique et d’actions communes, fondée sur les liens historiques de fraternité, ainsi que sur les principes d’égalité souveraine des États, d’indépendance, d’interdépendance et d’unité d’action. 

Elle vise à fédérer les nations africaines qui sont convaincues des idéaux du panafricanisme et déterminées à œuvrer pour une Afrique politiquement forte, indépendante, décomplexée, non alignée et capable de participer en tant qu’actrice non négligeable à la gouvernance mondiale. L’Alliance politique africaine répond au besoin géopolitique pour l’Afrique de revoir qualitativement et significativement sa relation avec le reste du monde. 

Dix États ont participé à cette première session de la conférence ministérielle de l’APA. Ainsi, le Mali, le Togo, le Burkina, la République centrafricaine, le Gabon et la Guinée ont participé au niveau ministériel ; la Libye, l’Angola, la Namibie et la Tanzanie étaient respectivement représentés par le Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères et les Ambassadeurs accrédités au Togo. 

Au cours de cette session, les participants ont évoqué la situation sécuritaire en Afrique ; déploré les ingérences extérieures, parfois à l’origine et responsables de la persistance des crises en Afrique ; et insisté sur la responsabilité des Africains pour apporter des solutions endogènes aux crises et conflits, ainsi que sur la pertinence des valeurs culturelles africaines et le renforcement de la solidarité. 

Au cours de leurs échanges, les participants ont exprimé leur solidarité envers les pays africains en transition, à savoir le Burkina, la Guinée et le Mali et ont appelé à la levée des sanctions contre ces pays. 

Au terme de leurs travaux, les Ministres et chefs de délégation ont notamment décidé de tenir la prochaine session de l’APA à Lomé, à une date à préciser, et de formaliser l’Alliance politique africaine. À cet égard, le Mali a été sélectionné comme membre du Comité de haut niveau chargé de finaliser les documents fondateurs de l’Alliance. 

La conférence ministérielle a pris fin avec l’adoption du Communiqué final joint en annexe. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV