Saïd Pourreza
PressTV, Londres
Le Royaume-Uni est confronté à une crise du loyer : une combinaison d’une demande croissante et d’un marché en contraction a fait monter les loyers en flèche.
Plus de 3,5 millions de personnes rien qu’en Angleterre ont vu leur loyer augmenter l’année dernière de montants inabordables. Selon un site immobilier, un célibataire doit dépenser plus d’un tiers de ses revenus pour le loyer, et ce, avant taxes municipales, factures de gaz, d’électricité et d’eau.
Le prix mensuel du loyer dans la capitale britannique a grimpé en moyenne de plus de 16 % au cours de l’année dernière. Le prix moyen du loyer atteint un record de 2910 dollars par mois, le plus élevé jamais vu dans le pays. À Manchester, il a augmenté de plus de 20 % et à Birmingham de plus de 17 %.
Alex, qui a demandé à ne pas être identifié, a partagé une maison dans l’ouest de Londres avec son partenaire et un autre couple pendant deux ans, mais a dû déménager lorsque le loyer a grimpé en flèche.
Les experts immobiliers affirment que la hausse du taux d’intérêt hypothécaire et la hausse de la fiscalité obligent les propriétaires à augmenter le loyer ou à retirer leurs propriétés du marché, amenant les locataires se disputer les propriétés disponibles.
Mais quelle est la raison de l’augmentation de la demande ? Le déficit de logements en est une des raisons. Le Royaume-Uni manque 4,3 millions de logements, car ils n’ont jamais été construits. Une autre est une augmentation de la migration.
Les appels au gel des loyers se multiplient, mais rien n’a été fait pour le moment. Les pressions sur le marché de location ne devraient pas s’atténuer de sitôt.
