TV
Infos   /   Iran   /   L’INFO EN CONTINU   /   Point de Vue

De la pandémie aux inondations, l’Occident « blâme en vain le gouvernement iranien »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Iran

Par Ivan Kesic

Récemment, deux tragédies ont eu lieu, une grande en Turquie et une autre plus petite en Iran. Les réactions internationales à ces deux événements et à d'autres tragédies similaires ont mis à nu d'énormes différences de civilisation à travers le monde.

La Turquie, ainsi que la Syrie voisine, ont été frappées par un tremblement de terre dévastateur qui a causé des dégâts considérables faisant des dizaines de milliers de morts, touchant environ 25 millions de personnes dans les deux pays.

Dès que la nouvelle du tremblement de terre s'est propagée, le gouvernement iranien a mis sérieusement l'accent sur la fourniture d'aide et de services de secours aux personnes frappées par le tremblement de terre dans les deux pays frères.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, s'est rendu en Turquie pour exprimer sa solidarité au gouvernement et la nation turcs. Le chef de la diplomatie turque, Mevlut Çavuşoglu a remercié l'Iran pour la livraison rapide de services de secours et de fournitures d'aide aux sinistrés dans les premières heures de la catastrophe naturelle.

Malgré certains désaccords politiques sur la Syrie et le Caucase, pas un seul politicien, journaliste individu ordinaire en Iran n'a pensé à politiser la tragédie, à rechercher des avantages ou à blâmer le gouvernement turc pour une catastrophe qui ne se produit qu'une fois par siècle. 

C'est ainsi que les gens se comportent dans le monde civilisé, où l'humanité est au-dessus de la politique, et où la tragédie, quelle qu'elle soit, ne peut être qu'une occasion d'exprimer sa sympathie, sa solidarité et son aide.

En dehors d'un tel monde, où le processus de civilisation est encore en retard de plusieurs milliers d'années, les risques naturels et les tragédies humaines sont perçus très différemment - comme une opportunité de profit économique, un avantage politique ou même comme une source de joie et de bonheur matériels.

L'histoire a prouvé à maintes reprises que les catastrophes à grande échelle conduisent souvent à l'effondrement économique, social et étatique, ou peuvent inciter ou accélérer le mécontentement populaire de masse, avec les mêmes résultats.

Par conséquent, ce n'est pas surprenant que certains régimes hégémoniques voient les catastrophes en Iran, en Syrie et dans d'autres pays indépendants comme une opportunité de faire avancer leurs agendas politiques abjects.

Leur manière d’opérer consiste non seulement à éviter d'aider, mais à aggraver la situation, souvent accompagnée de blâme.

Le cas de la pandémie de COVID-19

Début 2020, l'Iran a été parmi les premiers pays du Moyen-Orient touchés par la crise du Covid-19, le gouvernement a donc demandé une assistance médicale internationale, la levée des sanctions et un prêt du Fonds monétaire international (FMI).

Il n'en a reçu aucun. Le régime américain a en effet réagi en annonçant une nouvelle série de sanctions économiques, tentant ouvertement d'aggraver la situation.

Le Trésor américain a prétendu que ses sanctions n'interdisaient pas la vente de médicaments et d'appareils médicaux, alors qu'en fait, les sanctions secondaires contre les institutions financières et les entreprises l'empêchaient.

Même Google a été obligé de supprimer l'application officielle du Coronavirus pour les Iraniens.

En plus d'empêcher l'aide internationale d'atteindre l'Iran, nous avons également témoins des larmes de crocodile et d’une fausse miséricorde de la part du gouvernement américain de l'époque, offrant prétendument leur aide contre le coronavirus "si les Iraniens le demandent". En fait, c'était un appel à la capitulation. Et il n'en a eu aucun.

Les médias de masse occidentaux, les groupes terroristes anti-iraniens et leurs fermes de trolls en ligne se sont livrés à des mensonges délibérés selon lesquels l'Iran cache le nombre de morts, ce qui a été réfuté par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ils ont été rejoints par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a partagé un clip vidéo d'une mini-série télévisée comme "preuve" que l'Iran tentait de cacher le nombre réel de morts.

Un article particulièrement grossier intitulé « L'Iran ne peut pas gérer le Coronavirus » ou « Le Coronavirus pourrait briser la société iranienne » a été publié par Graeme Wood pour The Atlantic, dirigé par le rédacteur en chef à double nationalité américaine et israélienne, Jeffrey Goldberg.

Cette manifestation d'iranophobie a insulté la religion des Iraniens et la ville sainte de Qom, qualifiant les responsables iraniens de "notoirement cruels" et le pays d'endroit "insalubre où l'incompétence et le mal deviennent indiscernables".

Il a allégué que l'Iran a déjà perdu la bataille contre la pandémie. Il a en outre montré une vidéo d'un responsable de la santé iranien toussant qui avait contracté le coronavirus, le décrivant comme "incroyable" et "comique".

Pour cet écrivain, l'idée que la pandémie puisse tuer des millions de personnes et ravager la société iranienne était non seulement probable et souhaitable, mais aussi agréable et comique.

Un autre exemple horrible est celui des employés du régime américain, autoproclamés comme des "militants des droits de l'homme", qui ont utilisé des images déchirantes de tragédies personnelles dans les hôpitaux iraniens pour pointer du doigt le gouvernement iranien.

Sans aucun doute, cela faisait suite à la politique officielle des États-Unis consistant à porter des accusations bizarres contre les autorités iraniennes, comme si elles "mentaient" sur l'épidémie de coronavirus et "volaient" des fonds destinés à la lutte contre la pandémie.

La propagande était si toxique que toute personne naïve pourrait supposer que s'il n'y avait pas de gouvernement iranien, il n'y aurait pas de pandémie dans le pays.

Cette campagne anti-iranienne généralisée ne s'est arrêtée qu'après que le coronavirus a frappé aux portes des États-Unis quelques semaines plus tard, provoquant des décès à plus grande échelle, un chaos social beaucoup plus important, ainsi que des pertes d'emplois multipliées par dix.

L'Iran a non seulement survécu à la pandémie, mais a surpassé les États-Unis pour y faire face, avec un taux de mortalité inférieur de 50 %. Il a également surperformé les principaux pays européens, ainsi que l'ensemble de l'Union européenne.

Ce sont des faits indéniables confirmés par l'OMS. Il a été réalisé malgré le peu de temps, des ressources insuffisantes et les sanctions les plus sévères de l'histoire.

Le plan de l'ennemi pour voir l'effondrement de l'État s'est terminé en vain. Tous leurs mensonges et manipulations ont été exposés. Toutes les accusations d'incompétence et de mauvaise gestion se sont avérées fausses et contradictoires.

Le cas des inondations

Des réactions pratiquement identiques ont été observées au début du printemps 2019 lorsque des inondations ont frappé le sud-ouest et le nord de l'Iran, faisant au moins 70 morts laissant des dégâts considérables.

Le régime américain a réagi à la tragédie humaine en imposant de nouvelles sanctions, avec des déclarations trompeuses selon lesquelles elles étaient dirigées uniquement contre le gouvernement et non contre le peuple iranien.

Le chef de la Société iranienne du Croissant-Rouge, de l’époque a rejeté les allégations américaines pour dire : « Nous nous attendions à ce que le Croissant-Rouge, qui est une organisation d'aide qui fournit des services humanitaires, soit exempté des sanctions, mais ce n'est pas le cas ».

Les responsables américains de haut niveau, les médias de masse occidentaux et les trolls des médias sociaux se sont littéralement affrontés pour accuser le gouvernement iranien, dans une nouvelle tentative désespérée de créer un fossé entre les gens et les responsables.

En écoutant tout cela, on pourrait conclure qu'un tel scénario ne peut se produire qu'en Iran et nulle part ailleurs.

Deux ans plus tard, des inondations dévastatrices ont frappé l'Allemagne, un pays très développé, faisant trois fois plus de morts et cinq fois plus de dégâts matériels que l'Iran.

Contrairement au cas de l'Iran, aucun doigt n'a été pointé sur le chancelier allemand et il n'y a eu aucune histoire de mauvaise gestion. C'était simplement une catastrophe unique causée par le changement climatique.

À la suite des inondations en Iran, les barrages du sud-ouest du pays fonctionnaient à 95 %, arrêtant effectivement des milliards de mètres cubes d'eau qui auraient littéralement dévasté les villes en aval.

Pendant des années, ces mêmes barrages ont également fait l'objet d'accusations de mauvaise gestion, avec des affirmations de propagande selon lesquelles ils étaient inutiles, et que leur construction n’était qu’un gaspillage d'argent.

En fait, l'Iran a construit des centaines de barrages après la Révolution islamique de 1979 et il n'y a pas eu un seul effondrement de barrage, alors qu'aux États-Unis, des dizaines d’entre eux se sont effondrés au fil des années. 

Comme pour la pandémie et les inondations, d'autres exemples dans ce contexte concernent les émeutes, les empoisonnements, les sécheresses, les tremblements de terre et les effondrements de bâtiments, qui montrent que la propagande des médias du grand public occidentaux utilise la même matrice dans ses reportages sur l'Iran.

Une histoire raconte qu'un groupe de personnes s'est rassemblé à cause d'un problème spécifique, puis affirme que « cela s'est rapidement transformé en une protestation contre le gouvernement central et l'ensemble du système ».

Premièrement, ce n'est pas vrai. Deuxièmement et plus important encore, il insulte l'intelligence du peuple iranien, le montrant comme une foule qui croit que peu de politiciens de premier plan sont responsables de tous les types de catastrophes imaginables.

Le cas du petit guépard

Juste au moment où vous pensez que la machinerie de propagande iranophobe ne peut pas descendre plus bas dans sa politisation et ses accusations simplistes, elle vous surprend.

Il y a un mois, un petit guépard asiatique en voie de disparition appelé Pirouz est mort d'une insuffisance rénale aiguë. Même le pauvre petit animal n'a pas été épargné par la politique sale de l'Occident.

En termes simples : qui est responsable de l'extinction du guépard asiatique dans les 30 pays à l'exception de l'Iran ? Le fait que la mère de Pirouz ne l'a pas allaité ? Des problèmes génétiques généraux parmi les sous-espèces de guépards ? L'insuffisance rénale du petit ?

Par l'étonnant "raisonnement logique-scientifique" des propagandistes anti-iraniens, la réponse est à nouveau - le gouvernement iranien, avec l'histoire répétée et clichée de la prétendue colère populaire massive.

Ce qui est particulièrement étrange, c'est de savoir de quelles personnes, canaux et pays ces accusations stupides émanent.

La première est une chaîne de propagande basée à Washington, désignée comme "groupe terroriste" par le gouvernement iranien et parrainée par un pays voisin où les guépards sont éteints, n'existant que dans les zoos ou comme animaux de compagnie des nouveaux riches locaux.

La seconde est une chaîne de propagande basée à Londres qui fait la promotion de la monarchie iranienne évincée et peut facilement être qualifiée de cirque.

Ils adorent à la fois la dictature et la démocratie, à la fois les titres impériaux et les maîtres britanniques au service, à la fois un régime avec un quart de femmes alphabétisées et les droits des femmes.

Par conséquent, il n'est pas surprenant qu'ils adorent à la fois la mode de la fourrure royale et les droits des animaux.

Franchement, la responsabilité de l'extinction des grands félins incombe aux dirigeants pré-révolutionnaires de l'Iran. Pour les anciennes dynasties dirigeantes du pays, il était très à la mode de poser avec un trophée d'un lion tué ou de placer une peau de tigre dans le palais de Saad-Abad.

Sans oublier que dans la garde-robe des femmes Pahlavi, dans les années 1970, on pouvait trouver des fourrures et des cuirs plus rares que dans tout le parc national de Khar Turan.

C'est précisément pour cette raison que les lions et les tigres iraniens se sont éteints au milieu du XXe siècle, tandis que les guépards n'ont survécu que parce qu'ils étaient trop rapides pour les chasseurs de la cavalerie royale et les collectionneurs de fourrures.

Toute la "mode" historique posant avec des trophées d'animaux, plaçant des meubles en peau dans les salons et des vêtements en fourrure, a été principalement apprise des Britanniques, qui sont eux-mêmes responsables de l'extinction de dizaines d'espèces animales rares dans le monde.

Même si quelqu'un en dehors de l'Iran est prêt à aider financièrement les programmes iraniens de conservation des guépards, il est incapable de le faire pour les raisons habituelles - à cause des sanctions du régime américain contre la République islamique.

Pas de moralité, pas d'intellect

Dans l'un de ses récents articles pour Press TV, l'écrivain Xavier Villar a déclaré que nous devrions être conscients de la rhétorique "civilisation contre barbarie". Je crois que nous pouvons l'appliquer assez facilement.

Premièrement, la politisation de toute catastrophe naturelle entraînant des pertes humaines massives, qu'il s'agisse d'une pandémie en Iran, d'une inondation en Allemagne, d'un tsunami au Japon ou d'un ouragan aux États-Unis, est monstrueusement inhumaine.

En un mot, non civilisé, et aucun euphémisme ne peut le remplacer. Les réactions du régime américain susmentionné aux tragédies humaines en Iran appartiennent à cette catégorie et sont comparables au comportement des hyènes autour d'un buffle blessé.

Nous devons nous rappeler que le comportement dans l'autre sens était opposé à la suite des attentats du 11 septembre ou de l'ouragan Katrina aux États-Unis lorsque l'Iran a apporté son soutien et sa sympathie à la partie américaine.

Si quelqu'un ici propose une brochure encourageante sur la possibilité d'une frappe de météore aux États-Unis avec des millions de morts, il serait déclaré malade mental. Celui qui a écrit un article aussi réjouissant sur la pandémie en Iran y est qualifié de "journaliste".

Deuxièmement, les pertes humaines mises à part, pointer du doigt le gouvernement central pour toutes les catastrophes mentionnées ci-dessus montre également le niveau d'ignorance.

Blâmer Biden pour l'effondrement des tours Champlain Sud et impliquer ainsi que lui ou son cabinet est en quelque sorte responsable de sa construction ou de sa supervision en fait un charlatan du génie civil et de la gestion.

Pourtant, les mêmes accusations sans fondement pour les mêmes cas iraniens sont traitées dans les médias occidentaux comme une critique pleinement rationnelle, un activisme des droits de l'homme et même un art musical.

Pour être clair, même dans une société hautement éduquée comme l'Iran, comme dans d'autres sociétés similaires, vous pouvez trouver une petite minorité de personnes qui croient que le gouvernement est responsable des mouvements des plaques tectoniques, du changement climatique, des défaillances structurelles et de la génétique animale.

Vous pouvez également trouver des personnes trompées qui pensent que leur gestion de crise est "mauvaise" simplement parce que les chaînes de propagande anglo-américaines le disent, ou que Washington se soucie vraiment du peuple iranien.

Cela survient même si l'Iran surpasse la seule superpuissance en matière de gestion de la pandémie, de sécurité des barrages et de nombreux autres domaines, et malgré le terrorisme économique bien documenté de la superpuissance ciblant sans discrimination l'ensemble de la population iranienne.

Aucune de ces attaques mentionnées ci-dessus n'est dirigée contre le gouvernement iranien, mais contre la nation iranienne - ses scientifiques, ingénieurs, médecins, vétérinaires et tous les autres travailleurs acharnés.

Cela nous parle du complot diabolique de l'ennemi contre l'Iran et sa grande nation, qui ne se réalisera jamais.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV