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E-Press du 27 mars 2023

E-Press du 27 mars 2023

Au sommaire :

1- Le domino américain touche la "Deutsche Bank"

Les Bourses européennes ont souffert vendredi de l'accès de faiblesse de Deutsche Bank, qui a ravivé l'anxiété relative au système bancaire. 

Alors qu'à l'heure actuelle, les fractures outre-Atlantique se sont propagées à tous les établissements bancaires dépendant du dollar américain ; la question est de savoir si la Deutsche Bank entraînera toutes les bourses européennes comme dans un château de cartes.

En Europe, les places ont chuté de 1,74% à Paris, de 1,66% à Francfort, de 1,26% à Londres après une première partie de semaine dans le vert consécutivement au rachat en catastrophe de Credit Suisse par sa rivale UBS.

"L'incertitude qui se propage sur les marchés", a conduit "le secteur bancaire à abandonner tous ses gains depuis le début de l'année en l'espace de trois semaines", commente Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

A Paris, l'action Société Générale a cédé 6,13%, la plus forte baisse de l'indice CAC 40, BNP Paribas a perdu 5,27%. A Londres, Standard Chartered a dévissé de 6,42%, mais aussi Barclays (-4,21%) ou Natwest (-3,58%). Les banques créent le malaise sur les marchés financiers malgré les déclarations qui se veulent rassurantes.

Les récentes mesures des banques centrales pour améliorer l'accès aux liquidités et les efforts pour rétablir la confiance dans le système bancaire ont évité la panique mais ne sont pas parvenues à ramener la stabilité sur les marchés.

Les déclarations de Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), réaffirmant la résilience du système bancaire qui "dispose de solides positions en termes de capital et de liquidités", et celles d'Olaf Scholz ou d'Emmanuel Macron, qui se voulaient rassurantes, n'ont pas su calmer les esprits.

"La zone euro est la zone où les banques sont les plus solides", a affirmé le président français, tandis que le chancelier allemand a jugé qu'il "n'y a pas lieu de s'inquiéter" pour la Deutsche Bank.

Le président américain Joe Biden a lui affirmé vendredi à Ottawa (Canada) que les "banques se portaient plutôt bien" et qu'il ne voyait rien "sur le point d'exploser".

En déplacement chez son voisin canadien, le président américain a toutefois reconnu qu'il faudrait "un peu de temps pour que les choses se calment".

Invoquant l’intérêt des clients de Deutsche Bank encore actifs en Russie, son directeur général a exclu, pour le moment, de mettre fin à ses activités dans le pays.  Les plus grands établissements de Wall Street, eux, ont annoncé leur départ. Lit-on sur rt France

Interviewé par la chaîne américaine CNBC, James von Moltke, directeur général et financier de Deutsche Bank, a déclaré le 10 mars qu'il n'était pas « pratique » de fermer les activités de la banque en Russie, malgré des mesures similaires prises par de grandes entreprises depuis de l’opération militaire russe en Ukraine.

Le haut dirigeant de la banque allemande a défendu sa décision, au nom de la défense des intérêts de ses clients professionnels encore actifs en Russie.

« Nous sommes là pour accompagner nos clients. Et donc, pour des raisons pratiques, ce n'est pas une option qui s'offre à nous.

Ce ne serait pas non plus la bonne chose à faire pour gérer ces relations avec les clients et les aider à gérer leur situation sur place », a précisé James von Moltke. Il a ajouté que la banque serait disposée à reconsidérer sa position si la situation politique s'aggravait davantage et que ses clients en Russie – pour la plupart des multinationales – y cessaient leurs opérations.

« Bien sûr, nous devrons examiner comment cette situation évolue et considérer notre exposition en Russie à mesure que nous y verrons plus clair sur l’évolution de la situation », a-t-il précisé.

Il a ajouté qu’au fur et à mesure que diminuerait le nombre de ses clients en Russie, la banque réduirait son activité. Le dirigeant de Deutsche Bank n'a nommé aucun des clients de la banque en Russie. Parmi les entreprises occidentales présentes en Russie, PepsiCo, Coca-Cola, McDonald's et Starbucks ont déjà annoncé qu'ils suspendaient leurs activités dans le pays. Entre-temps, les sanctions imposées à un certain nombre de banques et entreprises russes ont rendu plus difficiles pour les entreprises étrangères leurs opérations en Russie.

Sources : RT France et Le Monde

2- Israël : un château de sable

Plusieurs milliers de manifestants sont sortis dans les rues en Israël pour protester une énième fois contre la réforme judiciaire. Ils ont réussi à forcer le cordon de police près de la résidence du Premier ministre Benyamin Netanyahu et les forces de l’ordre ont dû riposter notamment par des tirs au canon à eau.

Des milliers de personnes ont manifesté à Tel-Aviv dans la nuit du 26 au 27 mars après le limogeage par le Premier ministre Benyamin Netanyahu de son ministre de la Défense, partisan d'une pause dans la réforme judiciaire controversée voulue par le gouvernement.

Cette annonce a suscité une nouvelle vague de protestation, après 12 semaines de manifestations régulières. La mobilisation a été émaillée de heurts entre forces de l’ordre et participants, ainsi que de violences urbaines.

La police a eu recours à des canons à eau pour disperser les manifestants, alors que ceux-ci construisaient des barricades et incendiaient des pneus.

Munis de drapeaux bleu et blanc, des manifestants ont scandé des slogans comme "Bibi dégage!", reprenant le surnom de Benyamin Netanyahu. Devant sa résidence à Jérusalem, ils ont réussi à forcer le cordon de police.

D’autres rassemblements spontanés ont également eu lieu dans d'autres villes du pays comme à Haïfa et à Beer-Sheva, selon les médias locaux.

Sur fond de cette réaction de la population, le Président israélien a appelé le gouvernement à arrêter immédiatement l'adoption de la réforme judiciaire.

Réforme controversée

Selon le Premier ministre Benyamin Netanyahu, le gouvernement israélien prévoit d'adopter une partie clé du projet de loi dans les prochains jours.

En janvier, le ministre israélien de la Justice, Yariv Levin, a lancé un ensemble de réformes qui limiteraient l'autorité de la Cour suprême en donnant au cabinet le contrôle sur la sélection des nouveaux juges, ainsi qu'en permettant à la Knesset (Parlement) d'annuler les décisions du tribunal à la majorité absolue.

À la mi-février, celle-ci a approuvé la première partie de la législation. La seconde moitié a été approuvée par la commission Constitution, loi et justice de la Knesset, début mars.

Les opposants à la réforme affirment qu'elle sapera la démocratie en Israël et placera le pays au bord d'une crise sociale et constitutionnelle.

Yoav Gallant avait demandé publiquement samedi 25 mars le retrait du projet très contesté de réforme du judiciaire. Le Premier ministre Netanyahu l’a limogé dès le lendemain, soit ce 26 mars 2023.

Après l’annonce du limogeage, des milliers de manifestants ont convergé, selon la police, vers la rue Kaplan dans le centre de Tel-Aviv, épicentre des manifestations se tenant chaque semaine depuis la présentation en janvier par le gouvernement, du projet de réforme qui divise le pays.

La réforme du gouvernement, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël, qui vise à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats met en péril selon ses détracteurs, le caractère démocratique de l’État d’Israël.

Netanyahu et ses alliés d’extrême droite et ultra-orthodoxes l’estiment nécessaire pour rétablir un rapport de force équilibré entre les élus et la Cour suprême, qu’ils jugent politisée.

« Il faut reconnaître qu’Israël s’enfonce dans le chaos en raison d’un projet de réforme visant à accroître le pouvoir des élus sur les magistrats. Le plus gros syndicat de travailleurs va appeler à la grève générale. Les universités se mettent en grève. Manifestations massives à Tel-Aviv. »

« Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a décidé de démettre de ses fonctions le ministre de la Défense Yoav Gallant », a indiqué son bureau dans un bref un communiqué.

Dans un discours samedi soir, M. Gallant, pourtant du même parti de droite que M. Netanyahu, le Likoud, a dit craindre qu’une poursuite des divisions au sein de la population sur ce dossier engendre une « vraie menace pour la sécurité d’Israël ».

Quelques heures après l’annonce du limogeage, le consul général d’Israël à New York a démissionné, publiant une lettre sur Twitter.

Source : Sputnik Afrique

3- Afrique : La claque que l’État sioniste n’attendait pas

par Ramzy Baroud

La scène où l’ambassadrice israélienne, Sharon Bar-Li, ainsi que ses collègues délégués, ont été escortés hors de la cérémonie d’ouverture du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie le 18 février, a été historique. Le moment même qui devait couronner vingt ans de diplomatie israélienne sur le continent africain s’est transformé, en quelques secondes, en symbole de son échec patent en Afrique.

Incapable de surmonter l’échec de ses efforts diplomatiques et politiques, Tel-Aviv a réagi à l’expulsion de Bar-Li en lançant des attaques verbales contre les pays africains, les accusant d’être le fer de lance d’une campagne visant à bloquer le statut d’observateur d’Israël.

Se référant à un « petit nombre d’États extrémistes comme l’Afrique du Sud et l’Algérie », un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a fait allusion à un complot, prétendument ourdi par l’Iran, et mis en œuvre par des gouvernements africains « animés par la haine » d’Israël.

Le caractère peu diplomatique du langage du ministère israélien des Affaires étrangères est un changement majeur par rapport au vocabulaire plein d’emphase utilisé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lorsqu’il s’est rendu en Afrique pour s’exprimer devant la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Libéria en 2017.

« Israël revient en Afrique, et l’Afrique revient en Israël », avait-il alors déclaré, ajoutant, avec un ton théâtral : « Je crois en l’Afrique. »

La référence de Netanyahu au « retour de l’Afrique » visait à souligner deux points : d’une part, le retour diplomatique et politique israélien en Afrique et, d’autre part, un retour imaginé sur le continent en tant que représentation d’une expérience historique supposée partagée.

Sur ce dernier point, Netanyahu a fait plusieurs références à une lutte anticoloniale commune entre Israël et les pays africains. « L’Afrique et Israël partagent une affinité naturelle », a éructé Netanyahou dans son discours à la CEDEAO. « Nous avons, à bien des égards, des histoires similaires. Vos nations ont souffert de la domination étrangère. Vous avez connu des guerres et des massacres horribles. C’est en grande partie notre histoire ».

4- La paix chinoise entre Téhéran et Riyad s’étend à Damas. Et l’Égypte bouge aussi

par Enrico Toselli

Alors que Schlein et Meloni s’affrontent pour le titre convoité de majordome le plus fidèle de Biden, le repositionnement géopolitique s’intensifie en Méditerranée. La démarche de Pékin qui a conduit à l’incroyable rapprochement entre l’Iran et l’Arabie saoudite porte des fruits rapides et de plus en plus étendus. Car l’effet domino concerne aussi la Syrie, où c’est précisément l’Arabie saoudite qui va reprendre son siège diplomatique. Et le geste de Riyad ouvrira la voie à la réintégration de Damas dans le contexte du monde arabe dont la Syrie avait été exclue.

Mais l’Égypte bouge aussi, qui, après l’accord avec la Russie sur la dédollarisation des échanges, est en train de conclure des accords similaires avec la Chine et l’Inde. Des signaux évidemment ignorés par les clercs de la désinformation italienne (ndt: et européenne). Et le système bancaire américain connaît simultanément des difficultés qui se répercutent aussi en Suisse. Ce n’est pas vraiment la meilleure façon de convaincre le monde d’accepter la domination de Washington et de Wall Street.

Entre-temps, Téhéran et Bagdad, pour fêter dignement le 20e anniversaire de l’invasion anglo-américaine, conviennent de renforcer leur collaboration dans une fonction anti-kurde. En théorie, c’est contre le terrorisme kurde, en pratique c’est contre l’utilisation des Kurdes par les États-Unis. Les Turcs, qui sont appelés à voter en mai, sont également tout à fait d’accord sur ce point.

Source : Reseauinternational

5- Trump : la « plus grande menace » vient de l’intérieur

Donald Trump estime que la « plus grande menace » des Etats-Unis est intérieure. Ni la Russie, ni la Chine : pour l'ancien président américain, candidat en 2024, la plus grande menace à laquelle les Etats-Unis sont confrontés réside dans son personnel politique, nommant la démocrate Nancy Pelosi ou le républicain Mitch McConnell.

L'ancien président américain Donald Trump a donné un grand meeting de campagne dans la ville de Waco au Texas, le 26 mars. Pendant son discours, il a tancé les hauts cadres des deux partis de gouvernement aux Etats-Unis, les qualifiant de « plus grande menace » pour le pays. Isolé, l'extrait a rencontré un grand écho sur internet.  « On m'a demandé l'autre jour [...] "Quel est notre plus grande menace ? C'est la Chine, sûr ? C'est la Russie ?". J'ai dit "Non, notre plus grande menace sont les politiques de haut niveau qui gouvernent les Etats-Unis : Mitch McConnell, Nancy Pelosi, [Chuck] Schumer, [Joe] Biden, le département de la Justice », a-t-il déclaré sous les applaudissements. 

« C’est ce qui empoisonne notre pays. Je peux faire des choses avec la Chine, j'ai fait le plus grand accord de commerce de l'Histoire avec la Chine », a-t-il encore déclaré.

La campagne de Donald Trump pour l'investiture républicaine est clairement orientée contre les élites des partis au pouvoir. Dans un précédent discours à un rassemblement conservateur, il a déclaré qu'il oblitérerait « l’Etat profond » et s'est présenté comme l'alternative aux démocrates « bellicistes » et aux « fanatiques et imbéciles » de son propre parti.

« Nous avions un Parti républicain dirigé par des monstres, des néoconservateurs, des mondialistes, des partisans fanatiques de l’ouverture des frontières et des imbéciles », avait-il fustigé en nommant plusieurs figures historiques des républicains. 

Mais un nouvel écueil est placé sur sa route, il a annoncé la semaine précédente qu'il risquait une arrestation imminente dans une affaire de paiement d'une actrice X avant sa victoire en 2016.

La justice cherche à déterminer si Donald Trump s'est rendu coupable de fausses déclarations, d'une infraction, ou de manquement aux lois sur le financement électoral – un délit pénal – en ayant versé de l'argent à l'actrice pour acheter son silence.

Sur l'affaire, Donald Trump a déclaré à ses partisans qu'il s'agissait de « quelque chose qui n'est ni un crime, ni un délit, ni une liaison » et a dénoncé une « chasse aux sorcières ».

Source : RT France

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SOURCE: FRENCH PRESS TV