Saïd Pourreza
PressTV, Londres
Au Royaume-Uni, les militants de la communauté noire exigent une action immédiate pour réformer la police britannique. Cela coïncide avec la publication d’un rapport officiel sur la police de Londres par Louise Casey, experte en droits des victimes et en protection sociale.
Dans son rapport de 363 pages, elle décrit l’ensemble de la force policière comme homophobe, misogyne et raciste. Au centre de ses conclusions, le manquement de la police londonienne à son devoir de contrôler les agents et de protéger les femmes et les enfants. D’ailleurs, c’est exactement cet échec qui a motivé le rapport.
En mars 2021, Wayne Couzens, un officier de police métropolitain en service, a enlevé, torturé, violé et tué Sarah Everard. Couzens a été emprisonné à vie. Sa condamnation a incité une autre femme à se manifester en accusant un autre officier : David Carrick - reconnu coupable d’avoir violé 12 victimes en 17 ans.
Le commissaire de police, Mark Rowley, a salué le rapport, mais n’a pas accepté que les forces qu’il dirige soient institutionnellement racistes.
Dans l’ensemble, le rapport condamne cette grande organisation en soulignant le fait qu’elle a perdu la confiance et l’approbation de l’opinion publique, et qu’elle doit prendre conscience des problèmes qui l’affligent et s’engager dans des réformes globales.
Les militants de la communauté noire disent cependant qu’ils craignent que la réforme n’aille pas assez loin.
En février, l’organisme de bienfaisance « Inquest » a découvert que les Noirs sont sept fois plus susceptibles que les Blancs de mourir après avoir été retenus par la police.
Le rapport est un signal d’alarme pour la police métropolitaine. Son auteur, tout comme ces militants des minorités, affirme que ses recommandations ne doivent pas être entendues, mais mises en œuvre effectivement, car sans elles, dit-elle, la force devra peut-être être dissoute.
