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Zoom afrique du 18 mars 2023

Mali/Russie: une alliance indéfectible

Les titres de la rédaction :

- Ghana : le taux d’inflation annuel enregistre une baisse de 0,8 point entre janvier et février 2023

- Kenya : l’Autorité des TIC connectera le radiodiffuseur public à l’Internet à haut débit

- Gouvernance financière : le Togo se dote de deux comités de contrôle fiscal

- Gabon : Vers un réaménagement du gouvernement

Les analyses de la rédaction :

1-Mali/Russie : une alliance indéfectible 

Trois drones de type Bayraktar TB2 et quatre avions de chasse L-39 ALBATROS de fabrication turque et russe et plusieurs autres matériels de guerre ont été réceptionnés, jeudi, par le Président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta chef suprême des Armées, au Pavillon présidentiel de l’aéroport international Président Modibo Keïta.

Goïta a présidé la cérémonie de remise officielle d’aéronefs militaires, en présence du Premier ministre, du Président du Conseil national de Transition, du ministre de la Défense et des anciens Combattants ainsi que des membres du Gouvernement et des partenaires du Mali.

« Ces nouveaux systèmes d’armes composés de plusieurs drones de type Bayraktar TB2 et des avions de chasse L-39 ALBATROS sont le fruit du partenariat entre le Mali et la Fédération de Russie et la République de Türkiye » a déclaré, le colonel Sadio Camara, ministre de la Défense et des anciens Combattants avant de saluer et remercier la Fédération de la Russie et la République de Türkiye qu’il qualifie de « partenaires fiables et sincères du Mali ».

« Ces nouvelles acquisitions participent non seulement à l’amélioration de la puissance de frappe, mais aussi à l’efficacité de l’outil de renseignement des Forces armées maliennes. Ces acquisitions viennent s’ajouter à celles déjà reçues, notamment des équipements de transport et de combat », a indiqué la même source.

De son côté, Alou Boï Diarra chef d’état-major général de l’armée de l’air, a souligné que « l’objectif des autorités maliennes est de répondre efficacement à la nouvelle stratégie adoptée par les forces obscurantistes. Il s’agit donc pour l’armée malienne de s’adapter au nouvel environnement, notamment en matière de renseignement ».

« Une adaptation nécessaire si l’État ne veut pas disparaître », a ajouté le colonel Sadio Camara, ministre de la Défense et des anciens combattants, avant de « lancer un vibrant appel aux fils égarés de la Nation d’accepter de revenir dans les rangs et de respecter les lois de la République ».

Aux récalcitrants, Camara rassure que « leurs actions de harcèlement ne dureront pas longtemps puisqu’ils seront traqués et envoyés au repos éternel ».

Des drones ainsi que des avions de combat de type Albatros L39 ont ensuite procédé à des vols de démonstration avant que le président de la Transition n’effectue une visite des nouvelles acquisitions posées sur le tarmac.

En effet, désormais les bases occidentales aux portes du Mali sauraient difficilement faire face à une puissance aérienne composée de drones.

L’Occident a perdu, les peuples malien et sahélien ont fait leur choix, et leur décision est irrémédiable.

2-Burkina : les mines d’or dans les mains du gouvernement

En 2015, le Britannique Centamin a obtenu via sa filiale locale Konkera SA un permis d’exploitation de grande mine d’or pour 20 ans, au Burkina Faso.

Récemment, le gouvernement burkinabé a annoncé retirer à Centamin le permis d’exploitation d’or à Batié.

Jusqu’ici les attaques terroristes étaient servies comme un levier de pressions aux peuples burkinabè de vider leurs territoires pour que les pilleurs des ressources naturelles, s’enrichissent sur le dos des populations burkinabées sans assurer la sécurité des travailleurs.

Selon les données de l’ITIE, les mines représentent plus de 8 % des recettes de l’État burkinabé et contribuent à 12 % au PIB. De ce point de vue, la poursuite des activités minières participe au bon fonctionnement de l’économie.

« Le secteur des mines est le secteur le plus dynamique qui crée de l’emploi dans notre pays. Il faut qu’on lui accorde son importance pour lui permettre de jouer pleinement son rôle au niveau du secteur privé », avait déclaré l’ex-Premier ministre burkinabé Christophe Joseph Marie Dabiré à l’ouverture de la Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO) en 2019.

La production de l’or a atteint 51,63 tonnes en 2018 contre 46,39 tonnes en 2017, soit une hausse de 11,3 %, tandis que les flux d’investissements directs dans le secteur de l’or ont atteint 1 462 milliards de FCFA en 2018 contre 1 388 milliards de FCFA en 2016.

Au fait politiquement parlant alors même que la France et ses acolytes croyaient avoir pu une bonne fois pour toutes se débarrasser du spectre de Thomas Sankara, le Burkina Faso a prouvé que les fils de Sankara sont toujours là et que la fin de la Françafrique n’est pas loin.

3-Moscou : Les États-Unis et l’UE exigent de l’Afrique d’arrêter les contacts avec la Russie

En prévision du deuxième sommet Russie-Afrique, les délégations des États-Unis, du Canada et de l’Union européenne « assiègent » les leaders africains en exigeant presque d’arrêter la coopération avec Moscou, a déclaré à Sputnik l’ambassadeur itinérant russe Oleg Ozerov.

« Il y a beaucoup d’exemples de ce genre. Les délégations qui viennent quasi quotidiennement de Washington et d’autres pays anglo-saxons, du Canada, du Royaume-Uni, mais aussi de l’UE, assiègent littéralement les dirigeants africains et les organes de pouvoir africains, les Parlements. C’est tout juste s’ils n’exigent pas d’arrêter de coopérer avec la Russie. »

Le diplomate a rappelé dans ce contexte les propos de la ministre américaine des Finances Janet Yellen qui a dit avoir examiné les sanctions anti-russes dans tous les pays qu’elle a visités lors de sa tournée africaine.

De même que sa menace de réagir rapidement et résolument à toute violation de ces sanctions.

« Voici un autre exemple de chantage, de diktat franc et de menaces qui ne peuvent pas être tolérés dans le monde contemporain », a martelé M.Ozerov.

Le premier sommet Russie-Afrique a eu lieu en octobre 2019 à Sotchi, dans le sud de la Russie. Le deuxième est prévu pour juillet 2023 à Saint-Pétersbourg.

En dépit des pressions de l’Occident, certains pays, dont le Soudan, la Mauritanie, le Tchad et l’Afrique du Sud, ont déjà confirmé leur participation au prochain sommet.

par Al-Manar

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SOURCE: FRENCH PRESS TV