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Mali : après l'armée, les mines reprises des mains des occupants
Le Mali marque des points sur tous les fronts, et le secteur économique est l’un des points sur lesquels, le gouvernement malien n’a pas manqué d’investir.
L’agence malienne des statistiques a révélé ce vendredi que les exportations d'or du Mali ont augmenté de 8,4 % en 2022, signe d’une augmentation de la production industrielle d'or de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Selon les chiffres de l’agence des statistiques, le Mali a exporté 69,3 tonnes d'or l'an dernier, contre 63,9 tonnes en 2021, rapporte l’agence de presse britannique Reuters.
Selon la même source, la valeur des exportations de l'année dernière avoisinait les 2 001 milliards de francs CFA (soit 3,24 milliards de dollars), contre environ 1 867 milliards de francs CFA (3,02 milliards de dollars) engrangés durant l'année 2021.
La production industrielle d'or a progressé d'environ 4,4 % 2022 par rapport à l'année 2021, avec l'amélioration des performances du secteur, sauf que les prévisions tablent sur une baisse des performances du secteur au cours de l’année 2023.
Le ministre malien des Finances, Alousseni Sanou a déclaré dans la journée du jeudi que les réserves d'or s'élevaient à environ 881,7 tonnes en octobre, rapporte Reuters.
L’or représente environ un quart des ressources fiscales du Mali, qui est l’un des principaux pays producteurs d’or du continent africain. Le métal jaune malien est principalement exporté vers l'Afrique du Sud, suivie de la Suisse et de l'Australie.
Jusqu’ici toutes les ressources maliennes ont été pillées par les forces colonialistes implantées dans le pays sous bannière de forces de lutte anti-terroriste. Mais depuis l’expulsion de la France et cie, tout est revenu dans l’ordre et le gouvernement malien sait comment reprendre tous les secteurs en main.
Du côté de l’armée, le Mali brille également. Les Forces armées maliennes (FAMa) ont indiqué mardi que 153 terroristes avaient été éliminés au cours de différentes opérations de sécurisation menées en février au Mali.
Durant le mois de février, les FAMa ont mené 84 missions offensives et ont fait l'objet de six attaques à la mine artisanale, de 16 attaques directes et d'une attaque complexe, ont indiqué les FAMa, ajoutant qu'elles avaient détruit 15 bases terroristes, saisi des dizaines d'armes, sept véhicules et 46 motos.
Les FAMa ont aussi déploré le décès de sept militaires et 24 blessés en leur sein durant ces opérations.
« La situation sécuritaire a été gravement marquée par des attaques contre les FAMa à travers des embuscades et poses d'EEI (engins explosifs improvisés) aussi bien contre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les populations civiles. Les actes de braquages et d'assassinat ont néanmoins baissé par rapport au mois de janvier », a affirmé le colonel Souleymane Dembélé, responsable de la Direction de l'information et des relations publiques des armées (DIRPA), lors d'un point de presse donné lundi.
Le plan de détachement de l’axe US-OTAN avance à merveille et n’est pas prêt de s’arrêter.
Blinken en Éthiopie et Niger : objectifs ?
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken se rendra la semaine prochaine en Ethiopie, où selon les médias occidentaux, il s'efforcera « d'aider à consolider un fragile accord de paix et à jauger de la revitalisation des relations entre les Etats-Unis et leur allié éthiopien, a annoncé vendredi le département d'État ».
M. Blinken se rendra également au Niger, où il participera notamment, pour la toute première visite dans le pays d'un secrétaire d'État américain, à des discussions sur la coopération sécuritaire dans la région du Sahel.
Cette visite n’augure évidemment rien de bon ni pour l'Éthiopie, ni pou le Niger. En décembre 2022, Blinken s’était déjà rendu en Éthiopie, où il a évoqué avec le Premier ministre Abiy Ahmed, les derniers développements dans le pays et la mise en œuvre de l’accord de cessation des hostilités.
Mais l’Éthiopie est-elle réellement prête à se laisser faire par les USA et de se soumettre à de soi-disant accords de paix, alors que tout le monde le sait désormais, ce sont ces mêmes USA qui ont semé la « crise de Tigré » sous prétexte de différends ethniques et la « volonté de cette région » de se détacher de l’Éthiopie.
Addis Abeba ne prend aucun risque, lorsqu’un groupe de rebelles téléguidés par les États-Unis menace la nation tout entière, il est clair que les responsables du pays ne peuvent pas rester passif comme la Communauté internationale le demande implicitement. L’étau se resserre contre les rebelles et c’est principalement ce qui dérange les États-Unis. Militairement, ils n’ont pas réussi à faire tomber l’Éthiopie et maintenant, ils tentent la voie de « dialogue », un dialogue qui ressemble plutôt à une mise en garde.
De son côté, le Niger doit être conscient des risques de la présence actuelle de Barkhane et les tentatives de rapprochements de part et d’autre.
En effet, que ce soit des opérations militaires au Moyen-Orient ou encore en Afrique, les États-Unis mènent des opérations en secret sans qu’aucune instance ne soit au courant. Pour rappel, la présence militaire des États-Unis au Niger n’a été révélée qu’en octobre 2017, avec l’embuscade de Tongo Tongo.
En octobre 2017, une patrouille américano-nigérienne avait été attaquée et quatre soldats des forces spéciales américaines avaient été tués par les terroristes, et c'est principalement Daech qui avait revendiqué cette attaque. Cette embuscade avait d’ailleurs permis par la suite d’officialiser la présence américaine et de déployer des bases militaires sur le sol nigérien.
Washington, tout comme ses alliés, n’a visiblement pas encore compris le principe de souveraineté nationale.
Le Premier ministre du Mali Choguel Maïga affiche la détermination de son pays contre l’impérialisme :
Le Premier ministre du Mali Choguel Maïga affiche la détermination de son pays contre l’impérialisme et ce, lors d'une interview avec la chaîne Aljazeera. Voyons un extrait de cette interview.