Par Xavier Villar
La mort de Pirouz, un bébé guépard asiatique né en captivité en Iran le 28 février, en raison d'une insuffisance rénale, a été un événement tragique.
Depuis sa naissance dans le nord-est du pays, Pirouz était une source de fierté nationale. Selon le vétérinaire chargé de ses soins, Pirouz avait une espérance de vie de seulement 60 % au moment de sa naissance et souffrait également de problèmes digestifs au cours des premières semaines de sa vie.
Comme on pouvait s'y attendre, « l'opposition iranienne » basée à l’étranger a détourné la triste mort de Pirouz pour atteindre deux objectifs interconnectés.
Premièrement, ils affirment que la République islamique est directement responsable de la mort de l'animal en raison d'un manque de soins appropriés, visant à présenter le gouvernement comme négligent en matière des droits des animaux et des questions environnementales.
Deuxièmement, ils cherchent à projeter les « écologistes » emprisonnés, arrêtés par le renseignement iranien pour espionnage au profit des étrangers, comme des victimes d'un « régime cruel ».
Pirouz, qui signifie « victorieux » en persan, est devenu le sujet d'une nouvelle campagne d’intoxication anti-iranienne pour la soi-disant « opposition » qui cherche à délégitimer le gouvernement iranien basé sur la vox populi.
La mort de Pirouz a été saisie par cette « opposition » autoproclamée comme prétexte pour non seulement criminaliser la République islamique mais aussi renouveler les appels au « changement de régime ».
Il est évident que cette « opposition » soutenue par l'Occident considère la mort de Pirouz comme un outil puissant pour faire avancer son programme politique et celui des puissances occidentales.
Ils l'ont utilisé pour souligner ce qu'ils considèrent comme l'échec de la République islamique à sauvegarder l'environnement et à protéger les animaux ainsi que les humains. Ils soutiennent que la mort de Pirouz est une indication du mépris de la République islamique pour la nature et ses habitants.
Alors qu'il existe des problèmes environnementaux indéniables en Iran, tels que la qualité de l'air et la pollution dans les grandes villes comme Téhéran, cette « opposition » utilise ces critiques « vertes » pour appeler à un « changement de régime » dans la République islamique.
En d'autres termes, ils prétendent que seule une République non islamique peut protéger la nature et les ressources naturelles.
L'utilisation de cette critique « verte » n'est pas quelque chose de nouveau. Par exemple, le régime israélien a utilisé le « greenwashing » pour blanchir ses horribles crimes coloniaux dans les territoires occupés de Palestine.
Dans le contexte iranien, l'opposition utilise un langage vert pour présenter les politiques de la République islamique comme des « politiques écocides ».
Selon cet argument, la République islamique n'était pas seulement à l'origine de la mort de Pirouz, mais elle détruisait également et délibérément les écosystèmes nationaux et causait même des dommages aux civils ordinaires en raison de sa gestion négligente de l'environnement.
Cependant, la protection de l'environnement et des personnes n'est pas exclusive à la configuration politique occidentale.
La République islamique a mis en place des politiques de protection de l'environnement ancrées dans une tradition islamiste, comme en témoigne un discours prononcé par le Leader de la RII, l’honorable Ayatollah Sayyed Ali Khamenei, lors de la Journée nationale de la plantation d'arbres en mars 2022.
Ce discours soulignait l'importance de la protection de l'environnement et la considérait comme un devoir humain et une responsabilité sacrée pour le pays et ses citoyens.
Le discours est extrêmement pertinent car, comme nous l'avons dit, il place la nature au centre d'un discours politique qui s'exprime en termes islamiques.
Il n'est donc pas nécessaire d'adopter une vision occidentale pour protéger la nature et construire une relation respectueuse entre les êtres humains et la nature.
La soi-disant « opposition » prétend qu'il faut un « changement de régime » en Iran pour arrêter la destruction de la nature est un argument colonial caractéristique.
Nous avons également pointé ici les « écologistes » et les espions. Bien sûr, l'idée n'est pas de faire du travail écologiste ou de suggérer que tous les écologistes de la République islamique sont des espions.
Cependant, on ne peut pas démentir que certains espions se sont déguisés en écologistes pour espionner la République islamique. Ils ont utilisé cette couverture pour recueillir des renseignements sur certaines des installations militaires du pays.
La soi-disant « opposition » instrumentalise la mort de Pirouz pour attirer l'attention sur les « écologistes » en prison, les dépeignant comme des victimes d'un État vivant dans une paranoïa constante.
Pour eux, la mort d'un animal et l'emprisonnement d’« écologistes sont des exemples de la manière dont la République islamique traite la nature et sa protection. Ils soutiennent que l'État préfère emprisonner des personnes ou tuer un animal plutôt que de reconnaître sa propre négligence.
Prétendre qu'un « changement de régime » est nécessaire pour protéger la nature est un argument colonial. Cette rhétorique rappelle la mentalité coloniale de la « mission civilisatrice » qui considérait les autochtones comme incapables de s'autogouverner.
De même, l'instrumentalisation par « l'opposition » de la mort de Pirouz et de l'emprisonnement d'écologistes comme exemples de la négligence de la République islamique dans la conservation de la nature est un argument politique qui cache le véritable objectif : un changement de régime.