Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a averti les États-Unis que la fenêtre d’opportunité pour un accord sur la relance de l’accord nucléaire iranien de 2015 ne resterait pas ouverte à jamais, exhortant Washington à adopter une approche constructive pour sauver l’accord.
Lors d’une interview mercredi 1er mars avec Christiane Amanpour, journaliste de la chaîne CNN, Amir-Abdollahian a déclaré que l’Iran avait informé les États-Unis par l’intermédiaire de médiateurs que les parties au Plan global d’action commun (PGAC) étaient « sur la voie de parvenir à un accord », avertissant toutefois que cela pourrait changer, si les États-Unis ne corrigeaient pas leur comportement.
« Notre relation avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) est sur sa voie naturelle et correcte, et nous l’avons dit à la partie américaine par l’intermédiaire de médiateurs que nous sommes sur la bonne voie pour parvenir à un accord, mais si le Parlement iranien adopte une nouvelle loi, alors nous aurons à la respecter », a-t-il fait savoir. « Donc, la fenêtre pour un accord est ouverte mais pas à jamais », a-t-il ajouté.
Le ministre iranien a rejeté les reportages de la chaîne d’information américaine CNN sur les récents troubles en Iran, les qualifiant de « faux et biaisés ».
La chaîne d’information américaine a publié ces derniers mois plusieurs reportages sur les troubles en Iran, dont celui de novembre 2022, qui alléguait que les forces de sécurité iraniennes avaient utilisé le viol pour réprimer les manifestations éclatées après la mort de la jeune Iranienne Mahsa Amini le 16 septembre 2022.
Luc Michel, géopoliticien, et Ahmad Rami, directeur de Radio Islam en Suède, s'expriment sur le sujet.