Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et le chef de l'organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) ont débuté, vendredi 3 mars, des pourparlers sur le nucléaire iranien à Téhéran.
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, est arrivé vendredi à Téhéran pour des discussions sur le programme nucléaire iranien. Lors de sa visite de deux jours, il devrait rencontrer le président Ebrahim Raïssi, ainsi que d'autres responsables iraniens, d'après une source diplomatique.
M. Grossi a été accueilli à l'aéroport par le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Behrouz Kamalvandi, puis a rencontré le directeur de cette agence, Mohammad Eslami. Rien n'a filtré sur la teneur de leur rencontre.
Il s'agit de la quatrième visite de l'Argentin Rafael Grossi en Iran depuis son entrée en fonction en décembre 2019. Cette visite précédera la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA qui se tiendra le 6 mars à Vienne.
L'Iran et l'AIEA sont en désaccord sur plusieurs questions concernant les activités nucléaires iraniennes. Un rapport compilé par l'organisme de surveillance nucléaire de l'ONU indique que des particules d'uranium enrichies à près de 84 % ont été trouvées dans l'installation nucléaire de Fordo, lors d'une inspection le 22 janvier.
Mercredi, M. Eslami a rejeté l'accusation, affirmant qu'il n'y avait eu « aucune déviation » dans les activités nucléaires pacifiques de l'Iran.
Il a expliqué que "cette particule à 84% provient d'un échantillon prélevé à côté d'une vanne. C'est une particule presque invisible, même au microscope. Ce qui compte, c'est le produit qui est stocké après la production. Les inspecteurs ont examiné le niveau d'enrichissement du matériel traité et ont réalisé qu'il ne dépassait pas les 60 %".
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L'importante visite du directeur général de l'AIEA en Iran pourrait ouvrir l'impasse dans laquelle se trouvent les pourparlers sur la relance de l'accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjointe (PGAC).
Téhéran se félicite de la coopération technique avec l'AIEA, comme en témoignent les visites régulières des inspecteurs dans les installations iraniennes.
Notons au passage qu'Israël exclut l'inspection de ses installations nucléaires. Ce régime est entré incognito dans le club fermé des pays possédant l’arme nucléaire. En refusant de signer le traité de non prolifération des armes nucléaires (TNP) en 1968, il a affirmé son intention de poursuivre son programme nucléaire militaire sans aucun contrôle international.
Le chef de l'AIEA quittera Téhéran pour Vienne dans l'après-midi du samedi 4 mars.