TV
Infos   /   Europe   /   E-PRESS   /   L’INFO EN CONTINU

E-Press du 27 fevrier 2023

E-Press du 27 fevrier 2023

Au sommaire :

1- La colonie « Israël » ou le miroir de nos démocraties travesties

par Daniel Vanhove

Face aux violences sans précédent à l’encontre des populations palestiniennes du nouveau gouvernement d’extrême-droite Netanyahu – Ben-Gvir – plus de 65 tués depuis le début 2023, des centaines de blessés dont de nombreux en état grave et des dizaines d’habitations détruites jetant les familles qui y perdent tout, à la rue – comment rester muet et passif à l’image de nos lâches gouvernements qui à peine gênés par la répétition de ces événements tragiques, ressortent leurs jérémiades habituelles rivalisant de tiédeur ?!

N’ayant de cesse de questionner la société palestinienne pour tenter de suivre au plus près son évolution – et aussi parce qu’il ne faut jamais arrêter d’en parler – je me suis replongé dans des pages écrites il y a plus de 15 ans (« La Démocratie Mensonge » – 2008 – Ed. M. Pietteur) relatant déjà l’obscénité de présenter la colonie « Israël » comme une « démocratie » ayant « l’armée la plus morale du monde », pour reprendre les propres déclarations de ses plus hauts responsables soutenus par nos États collabos occidentaux. Voici ce que j’y écrivais en « Avant-propos » :

« Au moment de boucler cet ouvrage, resurgit une question, lancinante, obsédante, qui m’a poursuivi à chaque étape de son écriture : est-il bien utile d’ajouter encore dans le brouhaha médiatique déjà tellement envahissant, un avis supplémentaire sur la dégradation continue de la situation en Palestine, et de manière plus large, sur les tensions grandissantes dans le monde ? D’autant quand cet avis émane d’un citoyen anonyme, n’ayant ni aptitude particulière, ni autorité sur le cours des choses dont il traite.

Y a-t-il donc un quelconque intérêt à émettre cet avis, puisque manifestement, cela ne changera rien à rien ? L’écriture ne sert-elle pas alors tout simplement de catharsis, permettant de se libérer des pressions internes liées aux difficultés croissantes à vivre dans une société qui génère tant d’injustices, qu’elles sont à l’origine probable des déséquilibres majeurs qui la menacent ?

En outre, aborder certains sujets ne requiert-il pas une formation solide, vérifiée et mise à jour, en même temps qu’un regard documenté sur le passé ? Entourés, pour ne pas dire envahis, de « spécialistes » et d’« experts » en tous domaines, avais-je dans mon coin, les compétences nécessaires pour entreprendre un tel travail ? Cela ne relevait-il pas d’un défi presque impossible à réaliser, tant certains éléments manqueraient inévitablement à l’entreprise ?

Dans le même temps, je n’ai eu de cesse de me rappeler cette demande explicite de mes amis palestiniens lorsque je les interrogeais sur ce que nous pouvions faire en pratique, chacun là où nous sommes, pour les aider dans la reconnaissance de leur juste résistance et pour les soutenir dans la création de leur État. « Trois choses », me répétaient-ils, inlassablement : en priorité, s’informer correctement, et donc ne pas prendre d’emblée pour vérité ce que les grands médias relaient avec souvent, effet d’annonce tapageur. Ensuite, si possible, venir en Palestine pour vérifier ce qu’il en est, et nous soutenir moralement car les autorités israéliennes nous persuadent que l’impunité dont elles bénéficient est la preuve de notre abandon par la Communauté internationale. Enfin et surtout, au retour dans vos pays, témoigner de ce que vous aurez vu et entendu ; exercer les pressions nécessaires sur vos gouvernements ; être notre voix puisque nous ne pouvons pas sortir de notre enfermement pour venir dire nous-mêmes, l’insoutenable enfer dans lequel l’occupant nous maintient depuis des décennies.

C’est probablement cette demande que je tente humblement, de relayer ici. Avec, comme espoir, qu’au bout de ce livre et malgré ses lacunes, le lecteur soit un peu plus et un peu mieux informé, et se sente peut-être moins dépassé par les événements qui font l’actualité. Qu’il ne ressente plus autant, cette désagréable impression de subir les choses, mais qu’il puisse y prendre une petite part, en meilleure connaissance de cause… et contrer de la sorte, l’objectif des puissants de ce monde, qui est de nous décourager à leur résister.

Dès lors, comment taire le tumulte de mots qui se bousculent dans ma tête, chaque jour, dès l’instant où je songe à la Palestine ? Comment bâillonner les souvenirs qui surgissent, parfois en pleine nuit, quand je pense aux conditions infrahumaines dans lesquelles l’ensemble d’un peuple est maintenu prisonnier dans son propre pays ? Comment enfouir les images qui dansent derrière mes yeux quand je revois les visages de tous ces gens qui m’ont accueilli si cordialement quand je me hasardais à leur rencontre ? Comment museler ma rage quand j’entends les déclarations mensongères lancées par quelques prétentieux technocrates à l’encontre d’une population occupée et brimée ? Comment contenir ma colère quand je découvre l’incompétence et l’apriorisme de certains journalistes censés rapporter les faits et non leur misérable avis ? Comment calmer ma fureur quand j’assiste aux ballets lamentables d’une diplomatie européenne aussi lâche qu’impuissante face aux diktats américains dans la région ? Comment apaiser mon courroux face au deux poids deux mesures dans le traitement des choses qui touche à ce lopin de terre déclarée trois fois sainte ? Comment modérer mes réactions devant tant de mauvaise foi exprimée par quelques intellectuels qui glosent dans un maniérisme dissimulant à peine leur suffisance quand ce n’est pas leur racisme ? Comment ne pas dénoncer tant d’injustices quand elles s’étalent d’aussi criante façon, où que le regard se pose ?        

Comment ne pas ruer dans les rangs quand tous les responsables s’appliquent à la banalisation et l’oubli d’une insupportable situation ? Comment adoucir ma hargne devant l’impunité dont jouit cet arrogant occupant à l’abri des USA? Comment supporter un tel silence, une telle passivité au sujet de la Palestine et des Palestiniens quand tout hurle à tout rompre en moi ?…

Ce m’est une position impossible… Et, comme exprimé dans mon précédent ouvrage, je n’aurai de cesse de dénoncer une situation dont nous sommes tous, peu ou prou, responsables, tant que justice ne sera rendue aux victimes de nos erreurs et de nos lâchetés!

Enfin, cet avertissement au lecteur : dans notre modèle de société, plus que jamais à l’heure de la « mondialisation », tout rapport est devenu économique. Je voudrais m’arrêter une fois, dix fois, cent fois sur cette notion dont la plupart d’entre nous semblent sous-estimer les conséquences terribles, pour qu’en fin de ligne, ce livre soit bien compris : la dégradation catastrophique de la situation en Palestine est à mettre en perspective avec la situation dramatique du monde, résultat de politiques sordides menées par une poignée de puissants. Aucun évènement dans notre village désormais « globalisé » n’est isolé. Aucun n’est produit du hasard. Aucun n’est inscrit dans un destin illusoire. Bien au contraire, tout est lié. Conséquence de nos décisions, de nos choix, le plus souvent dévoyés. Ce que je vais tenter de décrire… »

« La Démocratie Mensonge » – 2008 – Ed. M. Pietteur              

À la relecture de cet « Avant-propos », il me semble que rien, pas une ligne, pas un mot n’a pris une ride. Au contraire, les choses se sont encore dégradées. Et la Palestine reste, comme je le répète régulièrement, le baromètre et la boussole pour mieux comprendre ce qui se joue et se développe comme déséquilibres dans le monde...

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV.)

Source : réseau international 

2- Pourquoi les plus hauts responsables militaires israéliens soutiennent soudainement l’objection de conscience

Par Gideon Levy

Amos Harel et Yaniv Kubovich ont rapporté vendredi dans Haaretz que les discussions entre les pilotes de réserve de l’armée de l’air israélienne sur le refus de se conformer aux ordres de réquisition ou à certaines directives « sont en tête de liste des préoccupations de l’état-major général des Forces israéliennes ».

L’élite de l’élite militaire se joint à la protestation qui se répand. Selon les rapports, l’une des principales motivations de cette protestation est la crainte qu’à la suite du coup d’État judiciaire du gouvernement, et en l’absence d’un véritable système judiciaire en Israël, les pilotes soient vulnérables à des poursuites à l’étranger pour crimes de guerre. Il s’avère que les pilotes ont effectivement commis des crimes de guerre que le système judiciaire a occulté, et ils se sentent maintenant abandonnés face à la justice internationale chargée de poursuivre les criminels de guerre.

Les préoccupations personnelles prennent le dessus : les Israéliens de la haute technologie craignent la fuite des investisseurs, les pilotes craignent pour leur réputation et leur liberté. L’objection de conscience est soudain légitimée et respectée. Ehud Barak l’a prêchée à la conférence d’urgence de Haaretz la semaine dernière. Soudain, le soldat n°1 d’Israël se lève et parle d’ordres sur lesquels flotte un drapeau noir d’illégalité et auxquels il faut donc désobéir, comme s’il s’était transformé en directeur de Breaking the Silence.

En s’inspirant de Bertrand Russell, il a dit : « L’histoire se souviendra de ceux qui ont donné des ordres et de ceux qui les ont suivis. Ils tomberont dans l’infamie ». Vraiment, la fin des temps doit être à notre porte. Barak est devenu Yonatan Shapira [pilote militaire, refuznik, NdT]. Soudainement, il se souvient qu’il y a des ordres illégaux auxquels on doit désobéir. Soudain, refuser n’est pas seulement un droit, mais un devoir moral positif.

Les bombardements sous son commandement et celui de ses cohortes, le meurtre de centaines de femmes et d’enfants et la destruction de milliers de maisons et d’avenirs dans la bande de Gaza, l’aplatissement du quartier Dahieh de Beyrouth et la dévastation du Liban en général, étaient tous légaux et éthiques pour Barak. Seul le service de réserve au moment d’un coup d’État judiciaire est une obéissance à un ordre illégal. Comme cette moralité est tordue. Quelle hypocrisie.

Deux différences distinguent Shapira, le courageux pilote objecteur, de Barak, comme elles distinguent les pilotes de réserve qui refusent de voler maintenant de leurs amis qui ont refusé de le faire pendant les bombardements de Gaza et du Liban : ce sont la motivation et le prix. Lorsque Yiftach Spector, Yigal Shochat et 25 de leurs camarades ont publié la lettre des pilotes en 2003, ils ont écrit que les attaques de l’armée de l’air israélienne sur les centres de population étaient illégales et immorales, et qu’ils refusaient donc d’y prendre part.

Ils ont refusé de participer à la danse macabre de l’IAF [Israeli Air Force], de tuer 11 enfants juste pour avoir Salah Shehadeh [commandant des Brigades Ezzedine El Qassm du Hamas, assassiné en juillet 2002, NdT] ou une bande d’adolescents jouant oisivement sur une plage de Gaza. C’est ce que leurs camarades ont fait à l’époque. Le commandant de l’IAF de l’époque, Dan Halutz, les a fustigés : « L’objection politique est la racine de tous les dangers pour ce peuple », a-t-il dit. Aujourd’hui, Halutz est en quelque sorte en faveur de l’objection politique : « Si les officiers et les soldats doivent reconnaître qu’il y a une dictature ici, ils n’ont pas signé pour être les mercenaires d’un dictateur ».

L’objection de conscience est un devoir moral. Ce qui est inacceptable, c’est l’utilisation hypocrite qui en est faite. Halutz a autrefois attaqué l’objection politique, maintenant il la soutient, comme Barak. Bienvenus au dans le club. Mais Dieu du ciel : comment pouvez-vous penser que bombarder des innocents sans défense n’est pas une cause justifiable d’objection, mais que les changements du système judiciaire sont une raison légitime ? Pourquoi Spector est-il un traître, et le colonel qui ne veut même pas s’identifier par son nom est-il maintenant considéré comme correct et même héroïque ?

La protestation a poussé les Israéliens à prendre des mesures sans précédent. C’est un signe de bon augure. Les pilotes et autres membres du service qui ont l’intention de refuser en raison du danger du coup d’État doivent être salués. Mais on soupçonne furtivement que les règles du jeu changent non pas en fonction de normes morales, mais en proportion directe du préjudice personnel.

Le bombardement de Gaza n’a fait de mal à aucun des pilotes, et l’objection a exigé un lourd tribut personnel, si bien que peu se sont opposés. La réforme judiciaire pourrait nuire aux pilotes et le coût du refus est faible, il est donc permis et même souhaitable de refuser. Les meilleurs deviennent pilotes et maintenant les meilleurs refusent aussi les ordres. La seule chose qu’on peut regretter, c’est que cela leur ait pris tant d’années.

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV.)

Source : réseau international 
 

- Naplouse: deux Israéliens tués lors d’une nouvelle opération palestinienne

Lors d’une opération d’un combattant palestinien, deux Israéliens ont été tués dans le sud de la ville de Naplouse, en Cisjordanie occupée, ont fait savoir, dimanche 26 février 2023, les sources d’information.

Selon les témoins oculaires, un jeune Palestinien a ouvert le feu sur ces deux Israéliens dans la colonie de Hawara, dans le sud de Naplouse.

Suite à cette opération anti-sioniste, l’armée israélienne a encerclé Hawara dans le but de trouver l’auteur de cette fusillade.

Cette opération anti-israélienne a été menée en réaction au raid barbare des forces d’occupation du régime de Tel-Aviv contre la ville de Naplouse, qui a causé la mort d’au moins 11 Palestiniens et plus de 102 blessés.

Les responsables du régime sioniste, qui craignent la montée en puissance des groupes de résistance palestiniens en Cisjordanie occupée, ont tenté de contrôler la situation dans cette région en collaboration avec l’Autorité palestinienne.

Il est à noter que de hauts responsables d’Israël et de l’Autorité palestinienne se sont récemment rencontrés dans la station balnéaire jordanienne d’Aqaba sur la mer Rouge dans le but de prendre des mesures pour réduire les tensions dans les territoires occupés.

Ceci intervient alors que plusieurs experts mettent l’accent sur le fait que cette réunion qui s’est tenue sous la tutelle des États-Unis, de l’Égypte et de la Jordanie, est vouée à l’échec.

4-Tunisie : BHL – devant le juge d’instruction

par Le Libre Penseur

Pas un seul mot sur les plateaux télé des médias parisiens !

Il est tout de même assez curieux de constater qu’en Tunisie une enquête antiterroriste a été déférée devant le juge d’instruction concernant un complot contre la sûreté de l’État impliquant Bernard Henri Lévy et malgré ça pas un seul mot dans les médias hexagonaux !

La presse arabophone tunisienne multiplie les articles le concernant : ici, ici et ici. Il ne s’agit pas de l’accuser de manière catégorique mais au moins traiter l’information. Il est vrai que l’ajout de son nom dans la liste d’une vingtaine de personnes qui ont déjà été arrêtées en Tunisie peut être une stratégie de détournement de l’attention.

Dans tous les cas, étant donné le CV sulfureux de Botul et son implication dans énormément de guerres et de conflits, l’affaire doit être prise au sérieux, aussi bien par les autorités tunisiennes que les médias français.

Le pôle judiciaire antiterrorisme a décidé, ce vendredi, de déférer le dossier du complot contre la sûreté de l’État, devant le juge d’instruction, sur la foi des articles 49, 51 et 55 du code pénal, avec l’accusation de constitution d’une entente en rapport avec des actes terroristes.

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV.)

Source : Le Libre Penseur

5- Berlin contre les livraisons d'armes à l'Ukraine

Selon les organisateurs, 50 000 personnes se sont rassemblées à Berlin pour protester contre les livraisons d'armes du gouvernement allemand à Kiev. Pour la députée Sahra Wagenknecht, il s'agit du lancement d'un « nouveau mouvement pacifiste fort ».

Devant la porte de Brandebourg à Berlin le 25 février, une manifestation demandant au gouvernement allemand de cesser de fournir des armes à Kiev et d'engager des pourparlers de paix pour mettre fin au conflit en Ukraine a rassemblé des dizaines de milliers de personnes.

Organisé par l'auteur Alice Schwarzer et Sahra Wagenknecht, une députée de Die Linke (Parti de gauche), ce rassemblement représente selon cette dernière le « début d'une initiative citoyenne » et le lancement d'un « nouveau mouvement pacifiste fort en Allemagne ».

Sahra Wagenknecht reproche au gouvernement allemand d'essayer de « ruiner la Russie », exhortant les dirigeants à faire une « offre » à Moscou pour que des pourparlers de paix puissent être engagés. 50 000 personnes ont pris part au rassemblement selon les organisateurs, 13 000 selon la police.

Début février, Alice Schwarzer et Sahra Wagenknecht avaient publié un « Manifeste pour la paix » exhortant le chancelier Olaf Scholz à « arrêter l'escalade des livraisons d'armes ». Ce manifeste a depuis été signé par plus d'un demi-million de personnes, dont des intellectuels et des personnalités politiques.

En dépit de sa livraison de chars à Kiev, le chancelier allemand Olaf Scholz avait déclaré en janvier que Berlin « empêcherait » la guerre en Ukraine de se transformer en conflit entre la Russie et l'OTAN. De son côté, l'Alliance atlantique s'était, elle, dit prête à un tel conflit.

Source : RT France

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV