Les forces israéliennes ont lancé un raid contre Naplouse le mercredi 22 février dans la matinée, qui a fait au moins 11 morts et 102 blessés côté palestinien dont beaucoup se trouvent dans un état critique.
Les affrontements sanglants de ce mercredi ont éclaté après que les forces israéliennes ont pris d'assaut Naplouse avec des dizaines de véhicules blindés et bloqué toutes les entrées de la ville. Ils ont ensuite encerclé une maison où se trouvaient deux combattants palestiniens, Hossam Isleem et Mohammad Abdulghan, qui ont été tués sous les balles des militaires israéliens.
Selon des témoins oculaires, les forces israéliennes ont ouvert le feu aveuglement sur les habitants de la ville. « Les forces d'occupation tiraient sur les voisins, les gens dans leurs maisons et les gens qui s’occupaient de leur quotidien », ont-ils déploré.
Ahmed Jibril, directeur des services d'ambulance et d'urgence à la Société palestinienne du Croissant-Rouge à Naplouse, a déclaré que les forces israéliennes empêchaient le personnel médical d'atteindre la zone assiégée.
Le dernier massacre porte le nombre de Palestiniens tués par les forces israéliennes dans les territoires occupés depuis le début de 2023 à 61 personnes, dont 13 enfants.
L'attaque meurtrière survient également moins d'un mois après que les forces israéliennes ont attaqué la ville de Jénine et son camp de réfugiés voisin dans le nord de la Cisjordanie occupée, tuant dix Palestiniens dans l'un des raids les plus meurtriers depuis des années.
Le mouvement de Résistance islamique de la Palestine, le Hamas, basé à Gaza, a condamné ce qu'il a appelé « l'exécution extrajudiciaire brutale de Palestiniens » à Naplouse.
Hisham Qassem, haut responsable du bureau politique du Hamas, a déclaré que la bonne réponse au massacre était de renforcer les combattants de Résistance dans tous les territoires occupés de la Palestine et de lancer des attaques de représailles contre les forces et les colons israéliens.
Un porte-parole de la branche armée du Hamas a averti dans un court communiqué que la Résistance palestinienne « manquait de patience ».
« La Résistance à Gaza surveille l'escalade des crimes commis par l'ennemi contre notre peuple en Cisjordanie occupée et perd patience », a averti Abou Obaïda, porte-parole de la branche armée du Hamas.
Ayssar Midani, experte des questions politiques, et André Chamy s'expriment sur le sujet.