Munawar Zaman
PressTV, New Delhi
Pour l’instant, c’est tout ce qu’ils ont pour survivre : un petit espace en ruine rempli de terre et d’ordures. Ce camp de réfugiés rohingyas à la périphérie de New Delhi n’est rien de plus qu’une prison à ciel ouvert pour les membres de la communauté qui sont constamment menacés et intimidés par les forces de l’ordre.
Ils disent que toutes leurs activités sont surveillées et signalées quotidiennement au poste de police local. Un membre de la communauté se voit confier cette tâche, mais ce n’est pas le seul problème.
Cette femme dit que son fils a été emprisonné dans un centre de détention pendant des mois alors qu’il avait une carte de réfugié des Nations unies. Les yeux pleins de larmes et la voix engourdie, elle a révélé son calvaire.
Ces dernières semaines, la Haute Cour de Delhi a ordonné une inspection conjointe du centre de détention des Rohingyas à New Delhi par des responsables des agences concernées en raison du manque d’équipements de base.
Le tribunal entendait un plaidoyer d’une réfugiée, victime de mauvaises conditions de santé en raison du manque d’installations de base dans le centre de détention.
La plupart des réfugiés ont des récits déchirants du passé et ces souvenirs de carnage et d’exode les hantent.
Selon des estimations officielles, l’Inde abrite quelque 40 000 réfugiés rohingyas, mais des rapports indépendants évaluent les chiffres à des centaines de milliers.
La plupart des réfugiés avec qui nous avons parlé craignaient que leur identité ne soit révélée, étant donné le risque élevé de détention.
Des dizaines d’entre eux se sont cachés dans des endroits secrets à travers l’Inde. Ils ont des histoires horribles de séparation d’avec leurs familles au milieu d’une campagne d’expulsion persistante et d’une répression intensifiée contre la communauté.
