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Zoom Afrique du 12 février 2023

Burkina: les ethnies soudés, les complots neutralisés

Les titres de la rédaction :

- Le Kenya accueille le premier groupe de touristes chinois post-pandémie après trois ans d’interruption

- RDC : une victime d’abus sexuels dénonce la réaction de l’OMS

- Cameroun : Message du chef de l’État de vendredi 10 février 2023

- Namibie : les forages bientôt équipés de systèmes de dessalement dans 10 régions

Les analyses de la rédaction :

Burkina : les ethnies soudées, les complots neutralisés

Au Burkina Faso, les représentants de la société civile, des forces de défense et de sécurité et des communautés ethniques se sont réunis autour des leaders communautaires de la région des Hauts-Bassins ce samedi à la Maison de la Culture de Bobo-Dioulasso.

Ils souhaitent une solution pacifique au Burkina Faso et tenaient ce samedi une conférence pour exposer les problèmes sécuritaires rencontrés par les populations, afin de prévenir les risques d’affrontements intercommunautaires. L’objectif de cette réunion est clair : plus besoin d’assistance militaire étrangère pour installer la sécurité. Mais cette réunion entre les représentants de la société civile, des forces de défense et de sécurité et des communautés ethniques a également une autre grande signification : l’axe US-OTAN ne peut plus se servir des différends ethniques comme prétexte pour semer la discorde dans ce pays du Sahel, et plus important encore, il ne pourra plus déstabiliser la région afin de pousser la population à l’exode.

En effet, les conflits intercommunautaires et inter-religieux ont toujours été un prétexte pour l’axe occidental de justifier les attaques et les conflits dans les régions stratégiques du Burkina, mais ce n’est pas tout, car à travers ces déstabilisations, une grande partie de la population a toujours été contrainte de quitter les territoires.

L’un des objectifs de l’Occident a toujours été de créer un climat tel que l’exode devienne inévitable. Ces déplacés pouvant aussi servir de levier de pression à l’encontre du président et du gouvernement.

On tentait clairement à travers ces informations de provoquer l’exode de la population pour ensuite occuper les terres et créer des bases.

L’exode que provoquent les attaques terroristes permet de diminuer la population dans cette zone stratégique des trois frontières, qui rentre dans le projet occidental de scission des trois pays (Niger, Burkina Faso, Mali). 

Mais le gouvernement de Traoré est en train de neutraliser les complots occidentaux l’un après l’autre, et n’est pas prêt de se laisser faire par les vieux plans de l’axe USA-OTAN.

Un dialogue entre les groupes armés et les chefs communautaires signifient un pas de plus vers la paix durable et la stabilité. Cela signifie également un coup de force de plus à l’axe USA-OTAN.

Ouganda : l’ONU exclue !

La série des pays qui en ont assez des ingérences occidentales se poursuit et c’est cette fois l’Ouganda qui annonce qu’il ne renouvellera pas le mandat du Haut-Commissariat des droits de l’homme de l’ONU.

« L’Ouganda ne renouvellera pas le mandat du bureau local du Haut-Commissariat des droits de l’homme des Nations unies qui doit prendre fin cette année, estimant avoir “développé des institutions internes dynamiques sur les droits de l’homme”, a annoncé mercredi à l’AFP le gouvernement, aussitôt critiqué par l’opposition. “L’ensemble de l’Ouganda est pacifique et nous avons développé des institutions internes dynamiques comme la Commission ougandaise des droits de l’homme”, a déclaré Henry Oryem Okello, ministre adjoint des Affaires étrangères, pour justifier ce non-renouvellement du mandat du Haut-Commissariat des droits de l’homme onusien, établi depuis 2005 dans ce pays d’Afrique de l’Est », affirme les médias occidentaux sur un ton agacé.

Cette vague de haine contre les instances internationales qui se sont implantées dans les pays africains est en train de s’amplifier et désormais la lutte anti-colonisation n’est pas limitée aux pays du Sahel.

On se rappelle qu’en janvier 2021, l’Ouganda avait accusé les États-Unis d’ingérence dans les affaires internes du pays, notamment concernant les résultats des élections, quelques jours après que le président sortant, Yoweri Museveni, a remporté un sixième mandat lors des élections du 14 janvier.

L’ambassadrice américaine, Natalie E. Brown, avait été empêchée par les services de sécurité de rendre visite au leader de l’opposition Bobi Wine à sa résidence proche de la capitale Kampala.

En effet, l’antécédent des instances telles que l’ONU et les mensonges continuels justifient cette décision de l’Ouganda.

Depuis plusieurs années, l’axe USA/OTAN cherche à déclencher une guerre multidimensionnelle en Ouganda, influer la nature des ses liens avec les pays voisins et greffer le tout à des manœuvres de déstabilisation limogées aux différents mouvements rebelles dans la région qui ont pour mission de déstabiliser les frontières et tendre les liens entre les états voisins. 

Le gouvernement ougandais est conscient et est train de fermer les portes d’ingérences l’une après l’autre.

Sur le fil du rasoir : la chaîne France 24 mise en demeure au Burkina Faso

par Sputnik Afrique

Le régulateur des médias du Burkina Faso a mis en demeure France 24 suite à sa couverture du rapt de femmes par des terroristes qualifiés de « rebelles islamistes ». La chaîne pourrait être suspendue de diffusion en cas d’un autre manquement similaire.

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso a accusé le 7 février la chaîne de télévision France 24 d’avoir diffusé une « fausse information » sur les femmes enlevées les 12 et 13 janvier à Arbinda, dans le nord du pays.

Le 16 janvier, le gouverneur de la région a déclaré que les femmes avaient été enlevées par des « groupes armés terroristes ».

Le même jour, France 24 a diffusé une caricature, montrant des personnages avec une arme à la main. La caricature était accompagnée par une bande défilante indiquant : « Des rebelles islamistes ont enlevé une cinquantaine de femmes jeudi et vendredi dans le nord du pays », selon le gouvernement burkinabé.

« La qualification des auteurs de l’enlèvement de “rebelles islamistes” par une chaîne de télévision internationale telle que France 24 prend un caractère sérieux en ce qu’elle peut fragiliser davantage la coexistence pacifique des religions et compromettre l’action des autorités burkinabées dans leurs efforts de promotion de la cohésion sociale et de lutte contre le terrorisme », stipule l’instance.

De ce fait, l’instance impute à la chaîne « un manquement aux règles et principes professionnels du journalisme ».

« La bande défilante est inexacte et peut être qualifiée de fausse information », selon le régulateur.

Lequel a mis la chaîne en demeure et évoque d’éventuelles sanctions. « En cas de manquement similaire […], la télévision France 24 s’expose à des sanctions de degré supérieur notamment la suspension de la diffusion de ses programmes au Burkina Faso », indique le régulateur.

Le terme utilisé par la télévision France 24 pour désigner les auteurs de ces enlèvements « est erroné et prête à confusion », selon CSC.

En traitant les malfaiteurs de rebelles islamistes, la chaîne « tend à donner une certaine reconnaissance à une lutte éventuelle menée par un groupe de rebelles pour une cause connue ».

Selon le régulateur, « les modes d’action opératoires sur le terrain » des groupes terroristes « ne sont pas à confondre avec les rebelles ».

De plus, la bande défilante en question « attribue au gouvernement l’information inexacte ».

Le 24 janvier, un journaliste de France 24 présent au Burkina Faso a été convoqué dans les locaux du CSC. D’après ses explications, « les termes employés […] font suite à une erreur de traduction de l’anglais au français, d’une dépêche reçue de l’agence Reuters ».

Le professionnel de la presse a été interpellé par un membre du gouvernement, suite auquel la chaîne a supprimé cette information.

France 24 n’est pas le seul média auquel les autorités burkinabés de transition, au pouvoir depuis fin septembre 2022, présentent des réclamations. Fin 2022, le gouvernement a suspendu Radio France Internationale (RFI) « jusqu’à nouvel ordre ». Il a reproché au média un « manquement grave » et l’a accusé de propager une « information mensongère ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV