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Émeutes en Iran : la confusion de Masih Alinejad vient de l'échec des États-Unis

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Iran

Par Syed Zafar Mehdi

Dans une interview exclusive accordée la semaine dernière à sa chaîne d’information de propagande préférée « Iran International », l'agent provocateur financé par la CIA Masih Alinejad a donné le meilleur de soi-même avec un soupçon de tragédie et de comédie.

Au sujet des récentes émeutes en Iran, la « journaliste » autoproclamée a déclaré qu'elle était interrogée par ses sponsors aux États-Unis et en France sur les raisons pour lesquelles la « révolution » s'est éteinte si brusquement.

« La Maison-Blanche et le bureau d'(Emmanuel) Macron m'ont dit que votre révolution est finie et qu'il n'y a plus personne dans les rues. Alors pourquoi ne retournerions-nous pas à la table des négociations? », a-t-elle déploré alors qu’elle essayait de retenir ses larmes.

Pendant des mois, elle a fait pression de manière hystérique sur les dirigeants de Washington et d'autres capitales occidentales pour obtenir un soutien matériel et moral, assurant que la République islamique était « au bord de l'effondrement ».

L'Occident, séduit par cet perspective, y a vu une opportunité de relancer son projet néfaste de « changement de régime » qui a pris de nombreuses formes depuis 1979.

Alinejad a été accueillie par le président Macron à Paris en novembre dernier, le premier rendez-vous de ce type entre une figure de « l'opposition » iranienne et un dirigeant mondial, sur fond de violentes émeutes en Iran, soutenues depuis l'étranger. 

Ce que Mme Alinejad et son entourage ont essayé de faire, c'est de détourner une tragédie humaine - la mort d'une jeune femme iranienne dans des circonstances tragiques, mais sans aucun acte criminel - et d'obtenir plus de fonds. Ses bailleurs de fonds y ont également vu une équation gagnant-gagnant pour faire avancer leurs propres agendas sinistres.

Sa rencontre avec le président Macron à l'Élysée, facilitée par le célèbre agitateur français Bernard-Henri Lévy, a été largement relayée par les médias de propagande persanophones basés au Royaume-Uni, qui n'ont ménagé aucun effort ces derniers mois pour inciter les émeutiers.

Un mois avant cette rencontre à huis clos, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a accueilli un autre groupe de fantassins du « changement de régime » dirigé par l'actrice au chômage Nazanin Boniadi, qui a récemment trouvé une nouvelle carrière relativement plus lucrative.

Au cours de la réunion, qui a fait les gros titres de la presse occidentale, Blinken a promis de « travailler pour soutenir les Iraniens qui défendent leurs libertés fondamentales », donnant essentiellement le feu vert aux émeutes.

Cette alliance intime entre les régimes occidentaux et les groupes anti-iraniens a eu une large répercussion auprès des médias occidentaux, en particulier les médias persanophones basés au Royaume-Uni, comme une poussée finale vers la « chute » de la République islamique.

Les monarchistes en quête d'attention aux États-Unis et les terroristes OMK (organisation des Monafeghines Khalgh) en Albanie ont également rejoint le chœur, essayant presque de se surpasser en utilisant la jeunesse iranienne comme chair à canon pour un objectif que même les observateurs occidentaux les plus bellicistes, conviennent être une chimère.

Comme prévu, la « révolution » a fini par s'éteindre lorsque ses sponsors ont réalisé la futilité de leur aventurisme souvent répété et que la jeunesse iranienne crédule a réalisé qu'ils faisaient le jeu d'ennemis contre leur propre pays, leur propre peuple et leurs propres valeurs.

Cette réalité semble également s'être imposée aux Américains et à leurs alliés, comme en témoignent les remarques de l'envoyé spécial américain pour l'Iran, Robert Malley, dans une interview de la BBC HardTalk la semaine dernière.

Il a affirmé que la diplomatie était « toujours la priorité de l'administration (Biden) », qualifiant l'option militaire « de très difficile » et a déclaré que les États-Unis n'étaient pas après « un changement de régime » en Iran.

Les remarques du porte-parole de l'administration Biden sur l'Iran montrent que les faucons de la Maison-Blanche ont accepté la réalité - vous ne pouvez pas utiliser la violence et le massacre pour intimider les Iraniens. Le fait que les Américains aient remis l'accord sur le nucléaire à leur ordre du jour, le démontre.

La déception d'Alinejad doit être vue dans le même contexte - les Américains ont bien compris que l'Iran ne peut pas être un autre Irak ou Afghanistan ou Syrie. La « révolution de couleur » parrainée par les États-Unis et ses alliés est morte.

Syed Zafar Mehdi est un journaliste, commentateur politique et auteur basé à Téhéran. Il a réalisé des reportages pendant plus de 13 ans sur l'Inde, l'Afghanistan, le Pakistan, le Cachemire et l'Asie occidentale pour des publications de premier plan dans le monde entier.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV