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Zoom Afrique du 16 janvier 2023

Zoom Afrique du 16 janvier 2023

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Les titres de la rédaction :

  • Ghana : la commission de l’énergie utilisera le logiciel PLEXOS pour optimiser le paysage énergétique
  • La RDC exporte ses premières onces vers les Émirats arabes unis
  • Afrique du Sud : des trains médicaux renforcent les services de soins de santé mentale dans les communautés rurales
  • Le sucre et le cacao ont tiré leur épingle du jeu sur le marché des matières premières agricoles en 2022

Les analyses de la rédaction :

Mali : le pétard mouillé de la France!

Le stratagème est bien connu et au Mali la France s'en est régulièrement servie tout au long d'une décennie d'occupation du territoire malien où se faisant aider par des réseaux terroristes dits Jihadistes la force Barkhane commettait des opérations False Flag rien que pour semer la discorde ethnique et confessionnelle entre les Maliens, car l'adage est bien connu, il lui était impossible de poursuivre son occupation du Mali et d'étendre sa présence du Nord malien vers le centre puis le sud. Car à regarder de plus près cette explosion qu'à visé ce samedi le convoi de l'imam Dicko, grand dignitaire religieux par qui sont venues les premières manifestations anti occupation française de 2019, alors que ce convoi rentrait de l'aéroport de Bamako ne peut profiter qu'à une seule et unique partie, la France. 

RFI écrit : « Revenant d'Arabie saoudite où il a été désigné membre de la Ligue islamique mondiale, le très influent et très politique imam Dicko est rentré samedi 14 janvier au Mali où il a été accueilli par des centaines de ses partisans. Mais sur la route du retour de l'aéroport, les forces de l'ordre ont dispersé le cortège à coups de gaz lacrymogènes. »

Et d'ajouter : « Sur les images diffusées par les partisans de l'imam Dicko, on entend les tirs de lacrymogènes et on voit les nuages de fumée. 

“Moi, j'étais juste derrière l'imam, dans ma voiture. Il y a des gaz qui ont frappé la voiture de l'imam, des gaz sont même entrés dans la voiture. Nous sommes sûrs que ça vient des forces de l'ordre. Il y avait des véhicules du GMS [Groupement mobile de sécurité, unité de la police malienne, NDLR]. La Garde nationale était là aussi. Ils étaient assez nombreux”, témoigne Youssouf Diawara, coordinateur général de la CMAS (Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l'imam Mahmoud Dicko).

Et RFI poursuit : “Aucun blessé n'est à déplorer. Des contacts avaient pourtant été établis entre les forces de l'ordre et l'équipe de Mahmoud Dicko.” 

Que faut-il bien comprendre de ce récit que RFI rapporte avec force détails sans se rappeler qu'il était le médias qui en 2019 traitait Diko de tous les noms, car ayant osé remettre en cause l'occupation française ? La réponse est simple et limpide comme l'eau de la roche : L'impasse française au Mali, pays qui a fait royalement face à tous les complots franco-occidentaux visant à prolonger l'occupation militaire et à éterniser le terrorisme y compris à l'un des plus complexes d'entre eux à savoir l'affaire dite “49 militaires ivoiriens"  est si total que la France se voit contrainte à épuiser sa dernière cartouche à savoir dresser l'État contre sa propre religion qui lui sert d'élément rassembleur. Car cette supposée attaque a la grenade des forces de l'ordre contre le convoi de Diko sur quoi disserte si longuement RFI est très exactement ce dont la France a besoin en ce moment très particulier pour faire remonter Diko contre Goita et dissocier une grande partie de l'opinion publique malienne de son gouvernement, un gouvernement qui n'aurait jamais pu faire échec aux sanctions de la CEDEAO sans le vaste soutien populaire qui ne se dément pas. Mais quelle erreur que de croire ces vieilles méthodes encore efficaces dans un Mali pionnier qui est en phase de révolutionner le Sahel!

L'article du RFI se termine ainsi :  "  Youssouf Diawara, de la CMAS, assure ne pas comprendre : « C'est vraiment étonnant de leur part. Il n'y avait pas de débordement, on n'occupait qu'une seule voie et l'autre voie circulait très bien. On avait mis en place, nous aussi, notre dispositif de sécurité. Nos militants se sont vraiment comportés d'une manière qu'on félicite. Malgré les jets de gaz lacrymogène, ils n'ont pas réagi et se sont dispersés pour aller chez l'imam." 

Diawara a dit tout : les Maliens savent bien reconnaître l'ami de l'ennemi et séparer le bon grain de l'ivraie. Ce n'est pas par ce genre d'opération de fausse bannière qu'ils se mettront a s'entretuer, et ce pour faire plaisir a leur ennemi numéro un !!!

2. Gabon/Mali : l’ambassadeur malien a été tué ? 

L'Ambassadeur du Mali au Gabon, Mamadou Mandjou Berthé, a été retrouvé mort dans sa chambre samedi, 14 janvier courant, a rapporté l’Agence gabonaise de presse (AGP) sur son site. 

Pour l’instant, les causes de la disparition du diplomate malien restent inconnues. 

Conduit à l’hôpital d’instructions des armées d’Akanda, son décès y aurait simplement été constaté par les professionnels de la santé. 

« En effet, SEM Mamadou Mandjou Berthé, ambassadeur du Mali à Libreville, précédemment en poste à Bruxelles, de 2019 à 2022, a été rappelé à Dieu ce vendredi 14 janvier 2022, à Libreville au Gabon » a indiqué la représentation diplomatique malienne de Bruxelles sur sa page Facebook sans donner plus de détails. 

3. Burkina : la souveraineté prime !

Au Burkina Faso, pourquoi les vols humanitaires sont-ils suspendus ? 

La mesure du gouvernement concerne trois hélicoptères Chinook, nouvellement acquis par le Programme Alimentaire Mondial (PAM). Les autorités de la Transition ont suspendu, le mercredi 11 janvier 2023, les vols d’avions humanitaires, récemment acquis par l’agence onusienne, auprès d’agents humanitaires. 

Ils ont expliqué que le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a acquis trois nouveaux cargos Chinook, pour augmenter sa capacité de ravitaillement en vivres des villes sous blocus des groupes terroristes.  

“Les hélicoptères sont de gros porteurs. Ils ont une capacité de huit tonnes, une quantité qu’on convoyait en trois livraisons”, a indiqué une source. Elle a ajouté que le lundi 09 janvier, un de ces aéronefs a livré 24 tonnes de vivres en seulement quatre rotations à Djibo, au nord du pays. Les inquiétudes des autorités burkinabè, selon une source au ministère de l’Action humanitaire, qui a requis l’anonymat, “les autorités veulent être sûres que ces Chinook se limitent à leur rôle de cargo humanitaire” soulignant que le gouvernement s’est opposé à ce que ces hélicoptères poursuivent leurs rotations. Moins d’un mois après l’expulsion de la Coordinatrice du système des Nations unies à Ouagadougou, Barbara Manzi, il s’agit d’un nouvel incident entre le Burkina et les agences onusiennes même si les deux parties ont confié que “les choses sont en train de rentrer dans l’ordre”. Le pays fait face à une crise humanitaire sans précédent, consécutive à la situation sécuritaire. Plusieurs localités, sous blocus terroriste, sont régulièrement ravitaillées par voie aérienne. Près de deux millions de personnes sont déplacées du fait des exactions des groupes terroristes. 

La récréation est résolument terminée au Burkina, à en croire la dernière sortie du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré à l’occasion de sa première visite officielle dans la deuxième ville du pays, Bobo Dioulasso, capitale économique. Une visite qu’il a mis à profit pour s’exprimer sur ce qui apparait déjà comme une véritable brouille de son gouvernement avec la France. 

Celui qui est apparu quelque peu taiseux sur les questions diplomatiques montre une abondante clarté sur sa perception de ce que doit être la relation entre le “Pays des hommes intègres” et le reste du monde, en l’occurrence les grandes puissances. 

« Nous ne sommes pas contre quelqu’un, mais nous voulons juste vivre et vivre dignement au Burkina (…). Nous avons décidé d’être souverains. C’est une lutte qui sera âpre et dure, mais nous l’avons entamée et comptons aller jusqu’au bout », a déclaré calmement, mais fermement, l’homme fort du Burkina Faso, dont le pays a montré à de nombreuses reprises de nombreux signes d’agacement vis-à-vis de certaines attitudes des Occidentaux. On se souvient à ce propos de la demande des autorités burkinabé du départ du chef de la mission diplomatique française à Ouagadougou pour des raisons de « perte de confiance ». 

L’Ambassadeur Luc Hallade avait exhorté ses compatriotes à quitter la 3e ville du pays, Koudougou, du fait de l’insécurité qui y règne. Un classique de ces alertes dont sont coutumières les missions diplomatiques –occidentales, généralement- accréditées dans des pays en proie à des crises politiques ou sécuritaires, mais que le gouvernement burkinabé a considéré comme une confortation des terroristes soi-disant “jihadistes” et autres fauteurs d’insécurité dans l’idée qu’ils ont une certaine emprise sur les populations, d’une part, et d’autre part, comme une façon d’entretenir le doute et la peur dans les esprits des populations de la région qui commençaient à être rassérénées par les actions énergiques de l’armée. Dans la même foulée des actes de rétorsion, Ouagadougou expulsait, mi-décembre deux citoyens français pour espionnage présumé de l’armée. L’ONU n’était pas du reste, qui a vu éconduire sans délai, toujours au mois de décembre, la Coordonnatrice du système des Nations-Unies, Barbara Manzi, coupable d’avoir décidé du retrait –sans requérir l’avis des autorités du pays hôte- le personnel non essentiel de l’ONU à Ouagadougou. 

Le président de la Transition qui affirme que son pays n’est contre personne ou aucune puissance a fait savoir dans son discours à Bobo, que sa préoccupation essentielle était celle de la consolidation de l’indépendance et de la souveraineté de son pays même si cela n’allait pas arranger d’aucuns : « Cela stipule que certains pays auront du mal avec cela. » « Mais nous ne devons pas nous laisser manipuler », a aussitôt tenu à mettre au point le jeune officier dont le discours sur le « renforcement de l’axe Ouagadougou-Bamako » lors de sa visite en novembre 2022 à son homologue malien Assimi Goita, avait donné l’impression qu’il se rangeait dans la russo-poutinophilie ambiante. 

Le gouvernement burkinabé avait certes démenti à plusieurs reprises vouloir confier les soins de la lutte contre le terrorisme à la Russie dont l’”efficacité” empreinte de présumées “violations de droits humains” et “crimes de sang” a été éprouvée en République Centrafricaine et au Mali où l’on noterait, en dépit de la controverse, une relative stabilisation de la situation sécuritaire. Mais les divergences latentes  qui couvent sous la cendre des relations franco-burkinabé préoccupent au plus haut point Paris et ce qui lui reste d’“amis” africains quant à l’éventualité que le Burkina Faso franchisse définitivement le pas d’un “changement d’alliance“ ou d’une “réorientation” de ses pôles d’intérêts vers la Russie ou autres puissances du bloc de l’Est, comme le demandent déjà de nombreux Burkinabés en particulier et en général certaines populations d’Afrique de l’Ouest, que des observateurs disent plus ou moins activement pistonnés par le sentiment pro-Afrique.

L'information du décès du diplomate malien a été confirmée, par une source au ministère des Affaires étrangères de la coopération internationale sans donner plus détails. 

L'ambassade du Mali à Libreville est l'une des 104 représentations diplomatiques du pays à travers le monde. 

Qui a tué l’ambassadeur du Gabon au Mali ? Ou encore de quoi est-il réellement mort hier ? Ce sont les questions que les enquêteurs gabonais et peut-être leurs homologues maliens se posent depuis la découverte du corps sans vie de l’ambassadeur du Mali. Selon les informations en provenance de Libreville, le diplomate a été retrouvé mort dans sa chambre. 

L’ambassadeur du Mali au Gabon aurait-il succombé à une crise cardiaque ? Si oui, on pourrait alors se demander dans quelles circonstances ? Qui l’a découvert ? Vivait-il seul dans sa résidence de fonction ? Autant de questions auxquelles des réponses simples et rapides devront être trouvées. Pour ne pas instiller dans les esprits d’autres interrogations. 

Pour la diplomatie malienne, il va falloir chercher à comprendre rapidement les circonstances du décès subite de l’ambassadeur au Gabon. Dans un contexte où le Mali fait face à une hostilité occidentale, aucune piste ne peut être négligée et écartée. Si l’ambassadeur est mort de mort naturelle, cela se saura naturellement. Sinon, il faut fouiner en ayant à l’esprit que la guerre contre les puissances occidentales est multiforme. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV