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Zoom Afrique du 1er janvier 2023

Mali: le choc-Wagner...

Les titres de la rédaction :

  • Gabon: le gouvernement veut rassurer la population après l’arrêt du trafic ferroviaire
  • Au Ghana, les étudiants payeront plus pour se former en 2023
  • Kenya : l'algoculture comme alternative à la pêche et l’agriculture
  • Cameroun : le dépistage systématique de la COVID-19 à nouveau réactivé

Les analyses de la rédaction :

Mali : le choc-Wagner...

Évidemment que la presse française criant à la crise politique dans les liens Alger-Bamako devra faire un tas sur cette phrase prononcée il y a quelques heures par le président algérien, lequel interviewé par Le Figaro a dit : L'argent investi par la junte au Mali pour s'offrir les services des Wagner serait "plus utile" s'il était investi dans des projets économiques.

L'Occident et à commencer évidemment par la France, cette puissance éminemment colonialiste ne se serait jamais retrouvé face à cet énorme défi qui s'appelle le retour de la souveraineté malienne si Alger, en rupture avec l'ère du pro-français Bouteflika n'avait pas tendu la main à Bamako pour créer avec lui et les Russes une coalition armée contre l'expansion territoriale franc-occidentale au Sahel, expansion amorcée très exactement en 2013 et avec l'aide de cette géniale arme par procuration qu'est le terrorisme djihadiste et qu'on sait être un produit conjoint DGSE/CIA/services secrets occidentaux.

La surenchère faite par la presse française autour de cette phrase est donc parfaitement compréhensible. On se rappelle en effet comment cette même presse médiatisait avec horreur l'arrivée des conseillers militaires algériens dans des bases du nord du Mali tout en prétendant que c'était Alger qui avait payé pour que Wagner s'implante au Sahel. Mais Alger a-t-il réellement changé son fusil d'épaule ou le président Tebboune est là en train de dire et de reconnaître une réalité parfaitement nouvelle qui a fait surface au Sahel depuis l'expulsion de Barkhane du Mali ?

Plus loin dans son entretien Tebboun dit : "Le terrorisme n'est pas ce qui me préoccupe le plus, nous pouvons le vaincre. Je suis beaucoup plus inquiet par le fait que le Sahel s'enfonce dans la misère. Là bas, la solution est à 80% économique et à 20% sécuritaire."

Cette équation 20/80 que le président algérien établit n'est-ce pas-là une reconnaissance faite aux Famas d'avoir été capables de s'ériger en force de défense nationale ? Il est clair que ce "nous" renvoie surtout à tous ces États nations africains qui en ont assez de la mascarade qu'est l'alliance avec les parrains du terrorisme au nom de la lutte contre le terrorisme.

Tebboune est bien placé pour comprendre le profond bouleversement en cours au Sahel, bouleversement qui sonne d’ores et déjà la débandade des terroristes et de leurs maîtres. Et il a surtout raison de souligner la nécessité que le Mali gère lui-même son propre argent indépendamment des multinationales qui ne sont là que pour lui dicter la marche à suivre.

Samedi presque au moment où Tebboune accordait son entretien au Figaro qu'il n'a pas tardé à le tronquer, on apprenait les premières attaques anti-Occident dans les mines d'or du Mali. B2Gold a perdu deux employés dans l’attaque à main armée d’un bus de la mine d'or Fekola. Mais on sait que le Mali est désormais le pays qui change ses réserves en or rien que pour défier le dollar.

Sénégal : une année riche pour l'armée

Considéré comme un îlot de stabilité dans une sous-région ouest-africaine minée par l'insécurité, et loin de l'épicentre du terrorisme sahélien, le Sénégal a fait évoluer sa position. Ces dernières années, la menace terroriste est prise très au sérieux par les autorités, le président n’ayant pas hésité à renforcer son armée, loin des ingérences militaires occidentales notamment dans ce pays où se trouve le siège de l’Africom.

Dans ce contexte, de petites unités très mobiles patrouillent sur la frontière malienne. Pour compléter ce dispositif, le président Macky Sall vient d'inaugurer mardi 27 décembre un nouveau camp militaire à Goudiry, situé à 618 kilomètres de Dakar. L'objectif est de doter la région orientale du Sénégal d'un « outil de sécurité à la hauteur de la menace d'insécurité actuelle ». Le chef de l'État est actuellement en visite de quatre jours dans la région, durant laquelle il procédera à des inaugurations d'infrastructures et présidera plusieurs rencontres.

Bâti sur plusieurs hectares, le nouveau camp militaire est doté d'un poste de commandement, de dortoirs et d'un espace pour les loisirs et la restauration, entre autres choses. Pour le président sénégalais, ce camp va « jouer un rôle central au niveau de la zone militaire couvrant les régions de Tambacounda et de Kédougou, soit près du tiers de la superficie nationale ». « Ce projet s'inscrit dans ma vision de hisser notre outil de sécurité à la hauteur de la menace actuelle. Elle est la matérialisation d'un vaste projet de modernisation progressive de notre sécurité nationale, qui se poursuit progressivement à travers un modelage de la cartographie sécuritaire, pour mieux répondre aux besoins des populations », a expliqué le chef de l'État.

« Les forces de défense et de sécurité sénégalaises sont aujourd'hui en mesure de défendre avec efficacité l'intégrité du territoire national, et aussi de jouer pleinement leur rôle de bouclier dans la protection des personnes et des biens, dans un contexte de menaces et d'insécurité », a-t-il assuré. Il a en outre mentionné l'existence d'un dispositif destiné à renforcer non seulement la sécurité, mais aussi la coopération avec les pays limitrophes, à travers des actions économiques et des opérations combinées.

En effet, par son intelligence et vigilance, le président Sall a su neutraliser le complot occidental en Casamance qui consistait à faire un remake du scénario Cameroun ou Mali. Le gouvernement sénégalais est en parfaite cohésion avec ses voisins, mais aussi avec ses forces armées, une armée qui n’a été autant équipée, modernisée et bichonnée que sous le président Macky Sall.

Une chose est sûre, dans cette sous-région ouest-africaine, voire au niveau africain, tous les observateurs et experts militaires s’accordent à reconnaître que le Sénégal est, depuis l’accession au pouvoir du président Macky Sall, une puissance militaire qui a déjà montré ses preuves sur tous les théâtres d’opérations. De plus c'est le signe que la coalition interafricaine s'étend de plus en plus et que le Sénégal est également un membre à part entière de cette coalition.

Paul Biya signe un décret portant promotion aux grades supérieurs, des personnels Officiers d’Active des Forces de Défense

Le président de la République, Paul Biya a signé, ce mercredi 28 décembre 2022, un décret portant promotion aux grades supérieurs, des personnels Officiers d’Active des Forces de Défense. L’acte signé par le chef de l’État a été pris au titre du premier semestre de l’année budgétaire 2023.

Nous avons contacté Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun, afin d’en savoir plus.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV