La Commission palestinienne pour les affaires des détenus et ex-détenus affirme dans un communiqué lundi que le régime israélien force même certains enfants à rester dans des maisons en dehors de leurs villes. Il a déclaré que l'assignation à résidence prive les enfants de leur droit à l'éducation et crée un sentiment constant d'anxiété, de peur et de privation.
La commission ajoute que cette décision laisse de graves effets psychologiques sur les enfants et leurs familles. Israël a été critiqué à plusieurs reprises par des groupes de défense des droits de l'homme et des ONG pour avoir assigné à résidence des enfants palestiniens.
Les autorités israéliennes, note le communiqué, ont recours à cette méthode car elle permet au régime d'occupation de contourner ses propres lois qui interdisent l'emprisonnement des enfants de moins de 14 ans.
Lorsqu'ils sont assignés à résidence, les mineurs palestiniens sont obligés de porter un bracelet de surveillance à tout moment et ne sont pas autorisés à se rendre à l'école ou même dans une clinique sans être accompagnés d'un surveillant, a indiqué l'organisme. Pendant cette période, le tribunal israélien examine leur dossier jusqu'à ce que les procédures judiciaires à leur encontre se terminent et qu'une décision soit rendue, ce qui peut prendre quelques jours ou jusqu'à un an ou plus. Cette période n'est pas comptée comme faisant partie de la peine proprement dite, qui est ensuite prononcée contre l'enfant.
Ghada Houbballah, géopoliticienne à l'Université islamique du Liban et Luc Michel, géopoliticien, s'expriment sur ce sujet.
