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Zoom Afrique du 15 décembre 2022

Zoom Afrique du 15 décembre 2022

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Les titres de la rédaction :

- Le HCR salue la décision du Kenya de mettre fin à l’apatridie de la population Pemba 

- RDC : une réunion inédite entre FARDC et M23 a eu lieu à Kibumba 

- Zambie : Beeline Telecoms lancera finalement ses activités en janvier 2023 

- Tchad : les provinces du Lac et Hadjer-Lamis réunies pour un festival culturel sportif

Les analyses de la rédaction :

Barkhane : les Famas tirent vengeance

Le Mali « 3e puissances militaires en Afrique de l’ouest » devant la Côte d’Ivoire et le Sénégal c’est ce qui ressort du dernier classement des puissances militaires d’Afrique de l’Ouest signé Global Fire Power. Ainsi le Mali à peine sorti de près d’une décennie d’occupation militaire française, décennie marquée par le mépris systématique des forces Barkhane à l’encontre des Famas vient de faire une incroyable percée pour rejoindre le Nigeria et le Ghana sur le podium des meilleures armées sous-régionales.

À l’époque de Barkhane ce même Global power Fire faisait tout pour suggérer de l’armée malienne l’image d’une armée misérable en Afrique incapable de contrer les terroristes qui s’attaquaient à tort et à travers a l’un des plus grands pays d’Afrique, plus vaste d’Afrique de l’Ouest avec 1 241 238 km2. Dorénavant, pour trouver la place de Bamako dans le classement des puissances militaires d’Afrique et même dans celui des armées du monde, il faudra changer d’habitude. Avec un score PwrIndx de 23 829 (un score de 0,000 0 est considéré comme « parfait »), Bamako est devenu la troisième meilleure armée d’Afrique de l’Ouest avec sa 100e place dans le classement mondial. C’est seulement le géant Nigeria (classé 35e sur 142 avec un score PwrIndx * de 0,574 5) et le Ghana (classé 96e grâce à ses 23 098 de score PwrIndx) qui devance le pays d’Assimi Goïta.

Mais pourquoi cette percée si significative ? À en croire Global Fire Power, le Mali est devenu grâce à son « partenariat avec la Russie.

Mais ce classement “américain” des Famas est bien trop déductif quand il ramène le tout à la Russie. Car S’il est vrai que le radar 3D, les Su-25 ou encore des hélicoptères achetés cette année aux Russes par le Mali ont littéralement changé le paysage aérien du Sahel au point que les Mirage2000 et les Rafale n’osent plus s’aventurer à Gao ou à Kidal voire même dans la région des trois frontières pour y larguer leurs bombes sur la population, et ce, au nom de la lutte contre le terrorisme, il est aussi vrai que tous ces ces armements russes ont fait auront été de permettre surtout à ce qu’une puissance potentielle se libère et qu’elle devienne effective. Ou dit autrement ce famas Post occupation- Barkhane est la même qu’avant le départ de l’armée d’occupation française a cette différence près que là, elle est déclipsée et portée sous son vrai jour, sans que la force d’occupation la freine, lui jette de l’ombre, lui plante son couteau dans le dos, la ligote ! Et il en est de la même pour toutes les armées ouest-africaines. Car cette comparaison sournoise que le classement américain fait entre les famas d’une part et les deux armées ivoirienne et sénégalaise de l’autre affirmant que la première a 12 points de retard tandis que la deuxième ne figure même pas parmi les 142 premières armées africaines, classement qui insinue une sorte de rivalité non sans lien avec l’affaire des 46 soldats ivoiriens et l’ultimatum du premier janvier lancé par la CEDEAO au Mali ne pourrait être fondé tant que la France occupe les bases de l’armée ivoirienne et que l’Africom à son siège à Dakar.

Bref, sans le vouloir Global Fire Power passe aux aveux il est temps de venir au bout de ces espèces d’occupation militaire franco-américaine à travers le continent occupations qui ne disent pas leur nom. C’est là une voie royale qu’après le Mali le Burkina est sur le point d’emprunter quitte à prouver que l’Afrique n’a pas besoin d’aucune partie pour se défendre.

Éthiopie : les USA en panique ?

Que vient faire le secrétaire d’État américain Antony Blinken en Éthiopie, quelques mois depuis que son pays a décidé d’exclure Addis Abeba de la liste de ses partenaires commerciaux privilégiés et alors que durant tous ces derniers mois, le PM Abiy Ahmed n’a pas reculé d’un iota de ses positions indépendantistes malgré toutes les pressions subies de part et d’autre notamment de la part de ce même axe US-OTAN.

Selon les informations relayées par les médias mainstream, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a discuté, mercredi, avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, des derniers développements en Éthiopie et de la mise en œuvre de l’accord de cessation des hostilités dans le pays.

C’est ce qui ressort d’une rencontre en marge du sommet États Unis-Afrique, qui a débuté mardi à Washington et se poursuivra jusqu’à jeudi.

“J’ai discuté avec le Premier ministre éthiopien des progrès réalisés jusqu’à présent et de la mise en œuvre de l’accord de cessation des hostilités” dans le pays, a écrit Blinken sur Twitter.

Blinken a expliqué que les deux parties ont également abordé “les impacts positifs des accords relatifs à la cessation des hostilités”, signés à Pretoria et Nairobi.

Mais l’Éthiopie est-elle réellement prête à se laisser faire par les USA et de se soumettre à de soi-disant accords de paix, alors que tout le monde le sait désormais, ce sont ces mêmes USA qui ont semé la “crise de Tigré” sous prétexte de différends ethniques et la “volonté de cette région” de se détacher de l’Éthiopie.

Addis Abeba ne prend aucun risque, lorsqu’un groupe de rebelles téléguidés par les États-Unis menace la nation tout entière, il est clair que les responsables du pays ne peuvent pas rester passif comme la Communauté internationale le demande implicitement. L’étau se resserre contre les rebelles, et c’est principalement ce qui dérange les États-Unis. Militairement, ils n’ont pas réussi à faire tomber l’Éthiopie et maintenant, ils tentent la voie de “dialogue”, un dialogue qui ressemble plutôt à une mise en garde.

Ce n’est guère une spéculation puisque le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait requis mercredi l’aide américaine en vue d’accroître la pression sur l’Éthiopie afin de trouver un accord quant au mégabarrage sur le Nil bleu.

En visite à Washington pour un sommet États-Unis-Afrique, le président égyptien a soulevé cette question auprès du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui s’était entretenu la veille avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed. “C’est une question cruciale et existentielle pour nous. Et nous remercions les États-Unis pour leur soutien”, a déclaré Abdel Fattah al-Sissi. “Trouver un accord juridiquement contraignant peut réaliser quelque chose de bon conformément au droit international. Nous ne demandons rien d’autre”, a-t-il dit. “Nous avons besoin de votre soutien sur cette question”.

Washington veut absolument que le gouvernement éthiopien se soumette à ses diktats, mais l’intention de l’Éthiopie c’est d’éradiquer les menaces envers la nation.

Washington n’arrive pas à coloniser l’Éthiopie, personne n’a réussi à coloniser ce pays dans le passé et ce n’est certainement pas maintenant qu’ils vont y arriver.

RDC : une réunion entre FARDC et M23

Dans l’est de la RDC, l’actualité est marquée par les premiers contacts formels entre les FARDC et les rebelles du M23. Une réunion inédite a eu lieu lundi à Kibumba, à une vingtaine de kilomètres de Goma. Elle s’est tenue en présence des délégués de la facilitation kényane et angolaise. Même si ce type de rencontre n’est pas commun, il ne s’agit pas d’une rencontre de négociation, selon les représentants des FARDC.

Nous avons analysé cette situation avec Luc Michel, géopoliticien.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV