Au sommaire :
1- Écoles, transports publics… les préfets priés d’anticiper les risques de coupures d’électricité
Matignon va adresser une circulaire aux préfets afin d’anticiper d’éventuelles coupures d’électricités cet hiver. En cas de délestages, les écoles resteront fermées, les trains et métros seront annulés et les secours seront difficilement joignables.
Alors que l’entrée dans l’hiver se rapproche, le gouvernement va adresser aux préfets une circulaire pour anticiper et préparer leurs départements à d’éventuelles coupures programmées d’électricité. 60 % de la population pourrait être concernée par ces dernières, à l’exception des sites critiques ou clients prioritaires, a appris l’AFP ce 30 novembre de source gouvernementale.
Le texte, qui concerne le territoire métropolitain – sauf la Corse, reliée à l’Italie et qui dispose de sa propre production électrique – sert à « finaliser la préparation du pays » même si des délestages tournants, de maximum deux heures, restent à ce stade une hypothèse, notamment en janvier si l’approvisionnement en électricité vient à poser problème. « On ne couperait que si le froid se confirme, qu’on a un problème de production ou d’interconnexion (avec les pays voisins) et si la consommation ne baisse pas », souligne-t-on de même source.
Fermetures d’écoles et annulations de trains préventives
Selon la source gouvernementale de l’AFP, une partie de la population ne sera jamais en pratique délestée, car prioritaire, ou raccordée par chance à une ligne prioritaire, « ce qui concerne 40 % des gens ».
Il n’y aura aucun département délesté en entier, dit-elle encore, mais seulement des parties minoritaires du territoire, jamais deux fois les mêmes personnes et aucun des quelque 3 800 patients à haut risque dépendants d’un équipement médical à domicile branché sur secteur. Dans tous les cas, les coupures auraient lieu lors des pics de consommation, entre 8h et 13h le matin, et entre 18h et 20h le soir. Avec comme inconvénient pour les écoles susceptibles d’être délestées qu’elles n’ouvrent pas le matin pour éviter d’être sans lumière, ni chauffage, ni alarme.
Et pour les voyageurs, le risque est que certains trains ou métros soient annulés pour éviter d’avoir des passagers bloqués en pleine voie : « soit ça roule de bout en bout, soit on préférera interrompre deux heures, car être coincé dans le métro deux heures n’est pas une option ».
Un signal EcoWatt rouge serait émis trois jours à l’avance, permettant de savoir ensuite avec un jour d’avance quels départements seraient concernés, puis de savoir à 17h00 la veille qui est concerné par les coupures en renseignant son adresse sur un site internet d’Enedis et de RTE, qui gèrent le réseau français de transport et de distribution de l’électricité : « L’idée est que personne ne soit surpris », souligne la source gouvernementale.
Source : RT France
2- Hongrie et politique du bâton et de la carotte de l’Europe
Alors que la question du respect de l’État de droit envenime les relations entre Bruxelles et Budapest, la commission plaide pour le gel 7,5 milliards d’euros de fonds de cohésion ainsi que 5,8 milliards du plan de relance en faveur de la Hongrie. Les réformes engagées par Viktor Orban n’auront pas suffi, selon Bruxelles.
Sous la pression du Parlement européen, la Commission européenne a recommandé ce 30 novembre de geler 7,5 milliards d’euros de fonds de cohésion destinés à la Hongrie et 5,8 milliards du plan de relance tant que des réformes en matière de justice et de lutte anticorruption n’auront pas été correctement menées. Les États membres ont jusqu’au 19 décembre pour se prononcer à la majorité qualifiée.
Budapest prêt à « convaincre la Commission européenne »
Le gouvernement hongrois s’est dit prêt i à « convaincre la Commission européenne » de sa volonté de lutter contre la corruption. « Nous allons mettre en place les mesures supplémentaires exigées et en 2023, nous ne doutons pas que nous parviendrons à convaincre la Commission (...) qu’il n’est pas nécessaire de suspendre les fonds », a déclaré le négociateur hongrois Tibor Navracsics devant la presse à Budapest.
Le 24 novembre, le Parlement européen avait appelé la Commission à geler les fonds destinés à Budapest. Une majorité d’eurodéputés a jugé insuffisantes les mesures votées par le parlement hongrois et accusé la Hongrie de faire « pression » sur la Commission et le Conseil « en bloquant des décisions cruciales de l’UE telles que l’aide macro financière de 18 milliards d’euros à l’Ukraine et l’accord sur le taux minimum global d’imposition des sociétés ».
Une « énorme pression politique » des eurodéputés « majoritairement de gauche » qui a fait « changer la position de la Commission », avait dénoncé le 29 novembre devant la presse étrangère Tibor Navracsics.
Selon plusieurs sources européennes, évoquées par l’AFP, l’influence des eurodéputés, largement partisans de la sévérité face à Orban, a été décisive. L’éventualité d’une motion de censure de la Commission en cas de dégel des fonds a même été évoquée, notamment par le groupe Renew Europe (centristes) où siègent les députés français issus de la liste Renaissance.
Des réformes hongroises jugées insuffisantes par Bruxelles
Fin avril, la Commission européenne avait déclenché contre la Hongrie une procédure dite de « conditionnalité », destinée à protéger le budget européen des atteintes à l’État de droit. Une première pour l’UE, en raison notamment « d’irrégularités systématiques dans les passations de marchés publics », de « défaillances » en matière de poursuites judiciaires et de lutte contre la corruption.
Prochaine réunion cruciale des ministres de l’Économie
L’exécutif européen a par ailleurs décidé de valider le plan de relance post-Covid de la Hongrie (5,8 milliards d’euros) mais en l’assortissant de 27 conditions qui reprennent les 17 mesures de lutte anticorruption, ainsi que des réformes pour améliorer l’indépendance de la justice. « Aucun versement de fonds n’aura lieu tant que ces conditions essentielles ne seront pas correctement remplies », a déclaré le vice-président exécutif de la Commission Valdis Dombrovskis lors d’une conférence de presse.
Source : RT France
3- Biélorussie : augmentation sans précédent des forces de l’OTAN près de nos frontières
Le ministre biélorusse de la Défense, Viktor Khrenin, a déclaré que « la situation autour de la Biélorussie reste difficile, en particulier avec l’augmentation sans précédent des forces de l’OTAN en Europe de l’Est ». Il a annoncé mercredi que « son pays a observé une augmentation sans précédent de la présence des forces américaines et de l’OTAN en Europe de l’Est ».
« Nous comptons sur nous-mêmes en premier lieu, mais nous savons que si nous avons besoin d’aide, nous avons un allié fiable la Russie... Nous continuerons à prendre des mesures conjointes pour prévenir les menaces militaires contre l’État », a-t-il ajouté.
« L’Occident prépare des formations militaires nationales en Ukraine, telles que le bataillon Kalinovsky et le corps Bogonia, qui y acquièrent une expérience de combat et peuvent être utilisées contre notre pays dans le but de renverser le pouvoir en Biélorussie par la force. »
Mardi, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que « le commandement militaire de l’OTAN peut envoyer des forces supplémentaires à l’aile orientale si nécessaire », révélant « qu’il y a 40 000 soldats au sein du commandement de l’OTAN à l’est, soutenus par de grands moyens aériens et par les forces navales ».
Il y a quelques jours, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a annoncé que « la mobilisation des forces de l’OTAN dans l’aile orientale sous prétexte de contenir la Fédération de Russie et ses alliés n’est rien d’autre que le prélude d’un éventuel théâtre d’opérations ».
Le ministre biélorusse de la Défense a également averti que « la tension dans la confrontation avec l’Occident connaît une phase brûlante », soulignant que « l’Occident se prépare à la guerre, et la Russie et la Biélorussie sont dans une position d’un ennemi potentiel ».
Le mois dernier, le ministre biélorusse des Affaires étrangères, Vladimir Makey, a annoncé que « son pays prendrait des mesures militaires pour faire face à l’accumulation de forces et d’équipements militaires à ses frontières ».
Source : Médias
4- Business Insider prévoit la fin de la querelle entre Riyad et Washington.
La querelle entre les États-Unis et le royaume saoudien pourrait arriver à terme. C’est oublier qu’elle pourrait n’être qu’un faux-semblant !
Le journal américain Business Insider a constaté mercredi que le Royaume saoudien se rétractait et cherchait à rétablir ses relations avec le président américain Joe Biden, après sa performance aux élections américaines de mi-mandat.
Après qu’il a semblé que les relations diplomatiques entre l’Arabie saoudite et les États-Unis étaient tombées à un nouveau plus bas au début de cette année, il semble maintenant que Riyad souhaite améliorer ses relations avec l’administration Biden, estime le journal.
Citant des analystes, il attribue ce revirement saoudien à la victoire des démocrates dans les élections de mi-mandat.
« C’est la performance meilleure que prévu du Parti démocrate lors des élections de mi-mandat qui a renforcé la position du président Joe Biden », ont-ils avancé.
Le journal rappelle qu’à l’approche des élections, des membres du Parti démocrate avaient accusé l’Arabie saoudite de revenir sur l’accord visant à stimuler la production de pétrole, dans le cadre d’un stratagème visant à augmenter l’inflation et à nuire à leurs chances aux élections de mi-mandat.
Or, au lieu de cela, les démocrates ont pris le contrôle du Sénat, perdant moins de sièges à la Chambre des représentants que prévu.
À ce titre, les Saoudiens ont effectué ces dernières semaines une série de démarches diplomatiques visant à améliorer les relations tendues avec la Maison-Blanche, toujours selon la même source.
Le journal américain a toutefois cité Neil Quilliam, chercheur au groupe de réflexion Chatham House à Londres, disant : « Il est peu probable que l’Arabie saoudite veuille réparer ses relations avec l’administration Biden, car les deux parties sont toujours en désaccord, mais l’on peut s’attendre à voir une baisse des tensions au cours des deux prochaines années ».
Dans les faits, ce désaccord ne semble pas pour autant avéré. Et pour cause, le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane jouit toujours de l’immunité juridique contre le procès pour son implication confirmée par la CIA dans le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Chroniqueur du Washington Post lors de sa liquidation au consulat de son pays à Istanbul en 2018, ce dernier exprimait des positions très critiques aux politiques saoudiennes de MBS.
L’immunité du prince héritier a été annoncée par Joe Biden le 17 novembre. Amnesty International a qualifié l’affaire de « trahison dégoûtante ». Le président américain ayant promis pendant sa campagne électorale de traiter la monarchie saoudienne en paria.
Biden n’en est pas à son premier revirement. Une autre promesse électorale de lui est restée lettre morte, celle de l’accord nucléaire avec l’Iran. Il s’était engagé à un retour pur et simple et à ensuite éventuellement engager des négociations sur les soi-disant autres menaces posées par Téhéran.
En outre, la politique pétrolière du royaume n’est pas sans satisfaire aux Américains.
Sachant que le principal importateur de pétrole saoudien est la Chine, qui s’approvisionne aussi de l’Iran, faisant fi des sanctions américaines rétablies par l’ex-président Donald Trump, après son retrait unilatéral de l’accord nucléaire 5+1. Il importe à Riyad comme à Washington de ne pas laisser libre champ au pétrole iranien dans le marché chinois. Même logique pour le pétrole russe que les États-Unis s’efforcent d’en réduire drastiquement les exportations, sur fond de guerre en Ukraine.
Il en est de même pour les relations saoudiennes avec Moscou qui ne devraient pas léser Washington non plus : vu qu’elle pourraient aussi freiner le rapprochement russo-iranien ou russo-chinois. Principaux sujets de préoccupation des États-Unis. La guerre en Ukraine l’illustre parfaitement.
Il ne faut pas oublier que dans le conflit yéménite, la Russie s’est abstenue de toute démarche au Conseil de sécurité de l’ONU, qui puisse entraver les offensives saoudiennes, soutenues par les États-Unis, au motif qu’elles défendent un président légitime, en l’occurrence l’homme de main de Riyad Abed Rabbo Mansour Hadi, contre les Houthis.
En outre, la pseudo querelle entre Washington et Riyad semble aussi donner un certain crédit aux allégations pro-droits de l’homme du locataire de la Maison-Blanche. Pour ceux qui ont la mémoire courte.
Elle pourrait aussi faire croire aux plus naïfs que l’Arabie saoudite adopte une politique indépendante de celle des Américains, alors qu’elle est accusée d’être un État sbire.
Elle a besoin de cette pseudo réputation pour s’imposer comme maître du monde islamique, d’autant qu’elle est rivalisée par l’Iran, la Turquie, la Malaisie ou autres. Surtout avant de passer à l’acte ultime qu’elle se doit de réaliser : la normalisation avec l’entité sioniste. Dans le cadre des Accords d’Abraham, son rôle a été décisif avec le Soudan en particulier. Alors que les trois autres pays sont ses principaux alliés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. À plusieurs reprises MBS avait persuadé les dirigeants américains que le moment propice n’est pas venu pour son royaume.
Force est de constater que dans les récentes émeutes en Iran, Saoudiens et Américains (sans oublier les autres Occidentaux) œuvraient de concert contre le pouvoir iranien. Alors que les deux négociaient avec lui auparavant. Il semble qu’ils étaient d’accord pour lui donner de faux-semblants !
Source : médias