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Zoom Afrique 25 Novembre

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Les titres de la rédaction :

  • Conversation téléphonique entre les ministres des affaires étrangères de l'Iran et de la Namibie
  • Le Mali signe un nouvel accord de coopération sécuritaire avec la Russie
  • Nigeria : l’Etat d’Abia abritera un parc agroindustriel de 500 millions $
  • Namibie : le gouvernement adopte de nouvelles dispositions pour favoriser l’exploration pétrolière

 

Les analyses de la rédaction :

1. RCA ; le nouveau siège des BRICS

Le groupe des BRICS qui rassemble le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, a décidé d’ouvrir leur siège en Afrique centrale avec pour capitale désignée, la ville centrafricaine Bangui. 

C’est la Centrafrique qui a été choisie par les BRICS pour abriter leur siège en Afrique Centrale. Le mémorandum sur l’installation du siège des BRICS en République centrafricaine, a été signé après une rencontre à Bangui, lundi 21 novembre, entre le Président centrafricain Faustin Archange Touadera et une délégation des BRICS conduite par la présidente de leur Alliance internationale des projets stratégiques Larissa Zelentsova. 

« Le siège des BRICS pour l’Afrique centrale sera basé à Bangui, et un programme d’investissement sera mis en place entre l’organisation des BRICS et la République centrafricaine », a-t-elle déclaré. La présidence centrafricaine a également confirmé cette information à travers un communiqué. Le communiqué a également fait savoir que la rencontre avait pour objectif de créer un cadre de collaboration entre les BRICS et la RCA sur le plan économique, social et financier. 

« Le point central, c’est de faire de Bangui la capitale des BRICS pour toute l’Afrique centrale. L’autre point clé est de faire un programme d’investissements et de coopération avec les BRICS. À cet effet, il nous faut donner un contenu en matière de développement. Ce programme sera proposé par la partie centrafricaine. Ainsi, un accord sera signé entre la RCA et les BRICS », a relevé Ahoua Don Mello, représentant des BRICS pour l’Afrique. 

La décision de recourir aux banques des pays des BRICS pour financer des projets d’investissements en RCA a été prise à l’issue des échanges. « Les premiers projets du pays qui bénéficieront de financements par les BRICS seront liés au secteur de l’énergie. Cependant nous investirons également dans d’autres secteurs, selon les projets proposés par le gouvernement centrafricain », a signalé Larissa Zelentsova. Les projets prioritaires doivent être définis au cours de séances de travail avec le gouvernement.  

Tout ceci, au grand dam de la France, qui a tenté de garder la Centrafrique sous ses griffes.  

En Centrafrique, la France est connue pour son rôle trouble en étant l’initiateur de nombreuses campagnes de déstabilisation. Paris a perdu son influence en République centrafricaine grâce à la bonne gouvernance du Président Touadera, qui a rendu le pays totalement indépendant et s’est recentré sur des relations mutuellement bénéfiques avec les autres partenaires.   

2. RDC: le mystère de l’avion militaire français

En RDC, le vrai-faux mystère de l’avion de transport militaire français qui a atterri sur l’aéroport de Bangboka à Kisangani, province de la Tshopo s’éclaire après la prise de parole officielle du gouvernement congolais. 

Alors que la toile s’enflammait avec des hypothèses aussi farfelues les unes que les autres, c’est le porte-parole du gouvernement qui a fini par donner la vraie information depuis l’atterrissage inattendu de cet avion-cargo militaire vendredi 18 novembre 2022 sur l’aéroport de Bangboka :« Ce qu’il faut savoir, ce qu’il s’agit d’un avion qui a atterri en détresse parce qu’un des moteurs menaçait de prendre feu, la température étant élevée anormalement. L’aéroport le plus proche étant celui de Kisangani. Cet avion qui venait de l’Ile de la Réunion devrait passer par Bujumbura pour atteindre le Tchad avec 9 personnes à son bord dont 4 membres d’équipage et 5 autres pilotes devant relayer une autre équipe au lieu de leur destination…L’avion étant en panne, ils attendent une intervention qui doit venir de Paris pour remplacer le matériel défectueux; les forces armées congolaises ayant pris en charge l’équipage Français en lui permettant de rester dans les hôtels de la place…» explique Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et Médias. 

Des fausses rumeurs alarmants sur la toile avaient transformés la provenance comme la destination de N’Djamena au Tchad et en partance pour l’Ouganda, faisant mention d’un important cargaison d’armement à son bord qui serait transporté par les militaires français : « À l’intérieur de cet appareil volant, il y a des bombes, des missiles et autres effets militaires », affirmait même un « voice » attribué à un agent de l’ANR et partagé des centaines de fois sur les réseaux sociaux suscitant plusieurs interrogations et une forte panique dans la population. 

Cette affaire intervient certes dans un contexte des tensions de guerre dans l’Est agité de la RDC alors qu’aucune communication officielle du gouvernement congolais n’est donnée. Car a en croire certaines explications, cet appareil toujours immobilisé et encore visible sur le tarmac de l’aéroport de Bangboka depuis vendredi dernier aurait connu un problème technique en plein, ce qui l’aurait obligé d’atterrir sur l’aéroport le plus proche afin d’éviter une catastrophe, celui de Kisangani sur son axe de vol étant le mieux placé selon des spécialistes d’aviation. 

« Il n’y a aucune munition ou arme à bord. Néanmoins, neuf (9) militaires et pilotes français étaient à bord », a renseigné un membre de la RVA/Kisangani. « Il n’y a rien à craindre. Je suis à Bangboka. L’avion est là. Des services étatiques sont bien renseignés sur son atterrissage. Ils ont été préalablement autorisés d’atterrir. Dès ce jeudi, un avion en provenance de la France viendra pour réparer cet avion », a expliqué une autre source proche de la garde militaire de l’aéroport 

Alors que la République Démocratique du Congo fait face à l’agression rwandaise sous couvert de ses supplétifs du mouvement terroriste M23 et que le gouvernement se démène pour la levée d’un embargo sur les armes qui ne dit pas son nom lui imposé par le Conseil de Sécurité de Nations-Unies, cet incident advient à un très mauvais moment. 

À propos de l’embargo, le Conseil de Sécurité présidé actuellement par la France, a fait savoir qu’il s’agissait par contre d’un régime de notification sur les armes et non d’un embargo. Cette version a fait monter d’un cran la colère des congolais qui ont programmé des manifestations anti MONUSCO et des marches de protestations. 

La France justement qui entretient actuellement des relations très étroites avec le Rwanda pays tacitement cité dans le conflit armé impliquant le mouvement terroriste M23 semble absolument s’accrocher à des intérêts en Afrique vu qu’elle a perdu tout son crédit dans ses anciennes colonies notamment au Mali. 

Pour l’heure, l’opinion attend du gouvernement congolais une communication officielle sur cet avion bourré d’armes. 

3. Mali: Berlin met en place une stratégie pour rester ? 

Le Bundestag devra prolonger en mai 2023 une dernière fois et pour un an l’engagement du contingent allemand au sein de la mission de l’Organisation des Nations unies au Mali.   

L’Allemagne prévoit de retirer progressivement ses troupes déployées au Mali en appui à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) d’ici à mai 2024, a annoncé le gouvernement allemand, mardi 22 novembre. 

« Le gouvernement allemand a décidé de proposer au parlement allemand de prolonger pour la dernière fois d’un an, en mai 2023, le mandat de l’intervention de l'armée allemande au Mali, afin que cette intervention prenne fin de manière structurée, après dix ans », a précisé le porte-parole du gouvernement, Steffen Hebestreit, dans un communiqué. 

La décision, qui doit encore être confirmée par le Parlement, a été prise lors d’une réunion à huis clos entre le chancelier allemand Olaf Scholz et plusieurs ministres. Elle représente un compromis entre la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, qui est favorable au maintien de la présence au Mali, et la ministre de la Défense Christine Lambrecht, qui souhaitait un départ prématuré de plus de 1100 soldats allemands déployés dans le pays. 

La ministre de la Défense a révélé, lundi 21 novembre, que le Mali n’avait pas accordé les autorisations requises pour les drones allemands depuis le 11 octobre. « Au sein de la Minusma, notre tâche est la reconnaissance. Mais nos drones ne peuvent plus voler depuis le 11 octobre, car les autorités maliennes refusent de les autoriser. Nous ne pouvons donc pas remplir notre mission. C'est pourquoi nous réexaminons maintenant la participation de la Bundeswehr à cette mission onusienne », a-t-elle dit. 

Le processus de retrait de la Bundeswehr du Mali sera lancé à l’été 2023, selon plusieurs médias allemands. 

L’annonce de ce désengagement progressif de l’Allemagne fait suite à celle du retrait anticipé des troupes du Royaume-Uni du pays, motivé par le recours des autorités maliennes d’un partenariat militaire avec la Russie. 

Mais un évènement est apparu sur la toile, montrant ainsi que l’Allemagne ne compte peut-être pas partir. 

Le Père Hans-Joachim Lohre, de nationalité allemande membre de la Société des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs) et responsable du Centre de Foi et Rencontre est porté disparu depuis dimanche 20 novembre courant a annoncé, mardi, le Cardinal Jean Zerbo Archevêque de Bamako dans un communiqué. 
Jean Zerbo précise que le Père Hans-Joachim Lohre devait aller célébrer la messe à la communauté chrétienne de Kalabancoura (rive droite de Bamako) le dimanche 20 novembre 2022. 
« En fin de soirée, ses confrères ont constaté son absence. Sa voiture était stationnée devant la maison depuis le matin, mais il restait injoignable au téléphone. Cette absence prolongée les a fait penser à un enlèvement, raison pour laquelle ils se sont dirigés vers la police du 5ème arrondissement », a expliqué la même source. 
Pour l'heure rien ne confirme que le prêtre a été enlevé, aucune partie n'ayant revendiqué ce forfait. 

À plusieurs reprises, on a pu constater ce genre de stratégie qui permet d’une certaine manière de justifier une présence militaire dans un pays. Souvenez-vous de ce qui s’est passé au Niger. C’était en 2018, après de nombreux efforts de l’Italie d’envoyer des troupes militaires au Niger.  

L'Italie avait annoncé, fin 2017, son intention d'envoyer des militaires au Niger afin de lutter contre l'insécurité. Paolo Gentiloni, le Premier ministre italien, avait précisé que cette décision faisait suite à une demande venue du gouvernement nigérien. Un premier contingent de 120 hommes devait partir pour le Niger en ce début d'année. Mais le gouvernement nigérien nie avoir été consulté à ce sujet. 

Le ministère nigérien de l’Intérieur était sorti de son silence, en annonçant que l’envoi de militaires italiens sur le sol nigérien serait tout simplement « inconcevable » pour Niamey, puisqu’aucun échange officiel sur la question n’a eu lieu entre les deux pays. 

Dans le cadre d’une stratégie de lutte contre les flux de migrants clandestins et les passeurs à la source, Rome envisage d’envoyer une mission militaire au Niger. Des médias italiens ont relayé des informations selon lesquelles la ministre italienne de la Défense aurait reçu des lettres de Niamey réclamant l’envoi de militaires italiens au Niger. 

Cette version des faits a été rapidement contestée par le Niger, alimentant une polémique entre les deux pays. « Nous n’avons jamais adressé de telles lettres à l’Italie. Cela ne relève pas tout à fait de la réalité », a annoncé Mohamed Bazoum, le ministre nigérien de l’Intérieur. 

Une déclaration par laquelle Niamey réitère son refus d’accueillir au Niger une mission militaire italienne de 470 hommes, dont l’envoi avait été entériné par le parlement italien, le 17 janvier 2018. Le ministre nigérien n’a toutefois pas exclu l’acceptation d’aides techniques de la part de l’Italie pour renforcer les capacités de la police et de l’armée nigériennes. 

Mais voilà qu’une affaire similaire est apparue soudainement. Le 18 septembre 2018, le Père Pier Luigi Maccalli, prêtre catholique de la Société des Missions Africaines (SMA) de nationalité italienne, avait été enlevé dans sa paroisse à Bomoanga, 150 km au sud-ouest de Niamey, au Niger. 

Et le 20 septembre, l’Italie a finalement annoncé le début de la mission militaire italienne au Niger, visant, selon eux, à aider les autorités locales à contrôler les flux migratoires, après quasi un an de refus de la part de Niamey. "Après huit mois d'impasse, nous avons débloqué la mission au Niger pour le contrôle des flux migratoires", a écrit Mme Trenta, ministre italienne de la Défense, sans préciser ce qui avait bloqué, puis débloqué, la situation. 

"L'Italie interviendra en soutien du gouvernement nigérien et assistera les autorités locales à travers des unités chargées de la formation (...) des forces nigériennes pour renforcer le contrôle du territoire", a poursuivi Mme Trenta sans préciser la date du début de cette mission. 

Des faits troublants mais réels. Ce qui nous laisse à penser que l’Allemagne pourrait user du même stratagème pour pouvoir rester au Mali. 

Mais étant donné que c’est avant tout le peuple malien qui est farouchement opposé à la présence des troupes militaires occidentales sur son territoire, il est clair que ce genre de stratagème ne pourrait en aucun cas fonctionner.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV