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E-Press du 22 novembre 2022

Le premier système de missiles russe hypersoniques Avangard. ©Midi Libre

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Au sommaire :

1-Ukraine : Berlin provoque la rage incontrôlable de l’ours russe  

Berlin va livrer à Varsovie un système de défense antiaérienne

Après la chute d’un missile en Pologne, un renforcement de l’OTAN en Europe de l’Est ?

La ministre de la Défense allemande a proposé à Varsovie de consolider sa défense antiaérienne au moyen de ces armes de fabrication américaine. Elle a invoqué le précédent de la chute sur un village polonais d’un missile vraisemblablement ukrainien.

L’Allemagne a proposé le 21 novembre de renforcer les défenses aériennes de la Pologne à la suite de l’incident mortel survenu le 15 novembre, au cours duquel un missile perdu – vraisemblablement ukrainien – a tué deux civils dans le village de Przewodów.

La ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a déclaré que Berlin était prêt à fournir des avions de chasse et des batteries de défense aérienne Patriot.

Renforcement militaire sur le flanc oriental de l’OTAN

« Nous avons proposé à la Pologne de l’aider à sécuriser son espace aérien – avec nos Eurofighters et nos systèmes de défense aérienne Patriot », a annoncé la ministre dans une interview accordée aux journaux allemands Rheinische Post et General-Anzeiger.

Elle a expliqué que Berlin a déjà déployé ces armes de conception américaine en Slovaquie, pays dans lequel le gouvernement du chancelier Olaf Scholz prévoit de maintenir des équipements jusqu’à la fin de 2023, et « peut-être même au-delà ».

Selon Reuters, l’Allemagne dispose de 12 lanceurs Patriot, dont deux sont stationnés en Slovaquie. La ministre a également plaidé en faveur d’un renforcement des défenses.

Sur Twitter, le ministre polonais de la Défense Mariusz Blaszczak a publié un message indiquant que Varsovie « a accepté avec satisfaction l’offre de la ministre allemande de la Défense de déployer des lanceurs Patriot supplémentaires », et précisé que son pays avait l’intention de déployer ces systèmes de défense à sa frontière avec l’Ukraine.

Le 16 novembre, le porte-parole du ministère allemand de la Défense Christian Thiels avait déjà fait savoir que Berlin était prêt à offrir à son voisin des patrouilles aériennes constituées d’« Eurofighters allemand », sans préciser le nombre d’appareils concernés. Il avait toutefois indiqué que les avions n’auraient pas à être déplacés sur le sol polonais, dans la mesure où ils pourraient effectuer leurs missions directement depuis des bases allemandes.

Quelques jours après cette déclaration, le chancelier Olaf Scholz a exprimé son inquiétude de voir se produire une « escalade qui conduirait à une guerre entre la Russie et l’OTAN », tout en réaffirmant sa volonté de fournir une assistance militaire conséquente à Kiev, puisque Berlin lui a promis près d’un demi-milliard d’euros de livraisons d’armements en août dernier.

Pour rappel : après la chute d’un missile à Przewodow en Pologne le 15 novembre, le ministère russe de la Défense avait indiqué avoir mené « une frappe massive avec des armes de haute précision » contre une série de cibles en Ukraine, tout en soulignant que ces frappes avaient « été effectuées uniquement sur des cibles situées sur le territoire de l’Ukraine et à une distance d’au moins 35 kilomètres de la frontière ukraino-polonaise ».

Et, d’après l’analyse des photographies des restes du missile publié par la Pologne, les experts militaires russes ont conclu que ceux-ci appartenaient à un « missile guidé antiaérien du complexe de défense aérienne S-300 des forces armées ukrainiennes ».

Malgré les mises au point d’une série de responsables occidentaux, à commencer par celles du président polonais qui avait lui-même jugé « hautement probable » qu’il s’agisse d’un projectile antiaérien ukrainien, les autorités de Kiev, Volodymyr Zelensky en tête, ont maintenu qu’un missile russe était en cause. Sans infirmer la version polonaise, les États-Unis ont quant à eux estimé que la Russie portait la « responsabilité ultime » de la chute du projectile. Celle-ci a dénoncé l’expression d’une « hystérie anti-russe » de la part d’une série de responsables polonais à l’occasion de cet incident, et a prévenu qu’elle insisterait auprès de Varsovie pour que celle-ci publie toutes les informations sur l’origine du tir.

Source : RT France 

2- Mayotte à feu et à sang

Incendies, magasins pillés : nouveau week-end de violences à Mayotte

Nouvel épisode de violences à Mayotte : Des bandes armées ont pillé des magasins et incendié des cases les 19 et 20 novembre à Mayotte, en réaction au meurtre d’un jeune homme. Le Raid, l’unité d’intervention d’élite de la police, va être déployé d’ici le 22 novembre.

Comme le rapporte ce 21 novembre Outre-mer La Première, des gangs rivaux de la commune de Mamoudzou commettent des violences dans plusieurs villages de l’archipel depuis la semaine dernière. Les violences se sont poursuivi ce week-end du 19 et 20 novembre.

Des magasins ont été pillés, des cases en tôle et un garage ont été incendiés, rapporte le média, qui relaie les cris de détresse des habitants sur les réseaux sociaux. Un homme a également eu les deux mains coupées, selon cette même source.

Citant une source policière, l’AFP rapporte de son côté qu’un automobiliste a été poignardé le 20 novembre à Mtsapéré Bonovo, un village de Mamoudzou. « Son pronostic vital est engagé », a précisé une deuxième source policière.

L’archipel en proie à un taux élevé de pauvreté est secoué depuis une dizaine de jours par des conflits entre les villages qui ont fait un mort le 12 novembre, un jeune de 20 ans tué à la machette, et plusieurs blessés.

Une cinquantaine de policiers ont été mobilisés pour faire face aux émeutiers, avant que les gendarmes ne soient appelés en renfort.

Dans un courrier consulté par Outre-mer La Première, le syndicat Alternative Police Nationale exige « des CRS en renfort, une table ronde avec les élus et les acteurs de la sécurité intérieure pour régler ce fléau ».

Dans un communiqué publié dans la soirée du 20 novembre, le maire de Mamoudzou a évoqué des actes de terrorisme, demandant à l’État le déploiement sans délai du GIGN et des militaires.

Le Raid, l’unité d’intervention d’élite de la police, va finalement être déployé d’ici le 22 novembre a appris l’AFP lundi auprès du ministère de l’Intérieur.

Source : RT France

3-Irlande : les fractures du Brexit se propagent

Londres veut diminuer les salaires des élus nord-irlandais :

Le gouvernement britannique a présenté au Parlement un projet de loi pour réduire les indemnités des députés nord-irlandais après des mois de paralysie de l’assemblée locale en raison de désaccords post-Brexit.

Dans un projet de loi présenté au Parlement ce 21 novembre, le gouvernement britannique prévoit de diminuer de plus d’un quart les revenus des députés nord-irlandais, tant que l’assemblée de leur province reste paralysée.

Le Sinn Fein accuse Londres de vouloir « violer le droit international »

« Je presse les partis nord-irlandais à utiliser ce délai octroyé pour se rassembler dans l’intérêt de tout le monde en Irlande du Nord », a déclaré le ministre britannique en charge de la province, Chris Heaton-Harris.

« Actuellement, les députés ne sont pas en mesure de remplir la totalité de leurs responsabilités, donc il est normal que nous agissions pour réduire leurs salaires », a-t-il ajouté.

Le protocole post-Brexit créerait une frontière de fait entre l’Irlande du Nord et le Royaume-Uni selon les unionistes. La province britannique d’Irlande du Nord est plongée depuis des mois dans une impasse politique sur fond de discorde sur son statut post-Brexit.

Au cœur des désaccords, le protocole nord-irlandais, négocié au moment de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Le blocage politique est dû au fait que le parti unioniste DUP, opposé aux dispositions du protocole, refuse de participer à l’assemblée locale tant que celui-ci n’est pas largement modifié, empêchant la formation d’un exécutif qui doit être partagé avec les républicains du Sinn Fein, vainqueurs des élections en mai.

Les partis avaient jusqu’au 28 octobre pour s’entendre, mais après l’échec d’un compromis, le gouvernement britannique a accepté de donner une autre date limite avant de convoquer de nouvelles élections.

Selon le projet de loi, la date limite serait désormais le 8 décembre, avec une possibilité de l’étendre au 19 janvier. Les unionistes, attachés à l’appartenance de l’Irlande du Nord au Royaume-Uni, réclament l’abrogation du protocole, car il instaure un statut douanier particulier à la province pour éviter le retour d’une frontière physique avec la République d’Irlande voisine. Selon eux, le texte porte atteinte à l’intégrité du Royaume-Uni, car il crée une frontière douanière de fait entre l’Irlande du Nord et le reste du pays.

Source : RT France

4-Kosovo : les négociations à Bruxelles en échec, l’armée serbe prête à défendre sa minorité 

Belgrade annonce que son armée est prête à défendre la minorité serbe de l’État autoproclamé du Kosovo, alors que des négociations tendues ont échoué à Bruxelles pour tenter de régler un conflit né d’une réforme controversée de Pristina.

L’agence russe Ria Novosti rapporte que le ministre de la Défense serbe Milos Vucevic a déclaré le 21 novembre que l’armée était prête à défendre les Serbes du Kosovo par toutes les mesures nécessaires, si le président en donnait l’ordre, alors que des négociations tendues étaient en cours à Bruxelles. La Serbie reproche à l’Occident un deux poids deux mesures entre l’Ukraine et le Kosovo.

Les discussions portent sur une réforme controversée du système de plaques d’immatriculation que Pristina tente d’imposer. Or, près de 50 000 personnes vivent dans les régions à majorité serbe et utilisent des plaques d’immatriculation délivrées par Belgrade. Elles refusent de reconnaître les institutions kosovares. Un plan progressif avec avertissements, amendes et finalement interdictions de circuler accompagne la mesure. Finalisé en avril, il devrait s’appliquer sous peu.

Le pire semble à craindre si Pristina commence à faire appliquer, par sa propre police et dans les régions ethniquement serbes, la mesure controversée. « La police du Kosovo n’a rien à faire dans le nord du Kosovo-Métochie, nous aurons alors l’enfer sur terre...

La Serbie soutiendra son peuple, et les Serbes défendront leurs foyers » a lâché le ministre serbe de la Défense, Milos Vucevic.

Bruxelles blâme Pristina :

Ce sujet est au cœur de graves tensions depuis des mois, mais les dirigeants kosovars refusent d’abandonner le projet. Le président serbe Aleksandar Vucic accuse la « partie albanaise » de bloquer les négociations et de refuser toute concession. 

L’Union européenne a de son côté tenté une médiation : la réunion d’urgence de lundi 21 novembre devait « se concentrer sur la façon de sortir de la crise actuelle » pour « éviter toute aggravation des tensions sur le terrain, et plus particulièrement sur les plaques minéralogiques et le retour des Serbes du Kosovo dans les institutions publiques », avait déclaré l’UE dans un communiqué.

Nous avons fait une proposition que le président Vucic a acceptée, contrairement, malheureusement, au Premier ministre Kurti.

À l’issue de ces pourparlers, Bruxelles a blâmé sans détour Pristina : « Après de nombreuses heures de discussion, les deux parties ne sont pas parvenues à une solution.

Par souci de transparence, il faut dire que nous avons fait une proposition que le président Vucic a acceptée, contrairement, malheureusement, au Premier ministre Kurti », a déclaré Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’UE.

De son côté, Aleksandar Vucic a déclaré « nous n’avons pu parvenir à aucun accord », et ce « pour des raisons qui dépassent l’entendement ». « La partie serbe a été tout à fait constructive », s’est-il défendu, avant d’ajouter : « Nous avons accepté des textes dix fois modifiés, mais la partie albanaise n’a rien voulu accepter ».

Faute d’accord, M. Borrell a appelé « solennellement » les deux parties à la désescalade : « J’attends désormais du Kosovo qu’il suspende immédiatement les procédures liées aux plaques d’immatriculation dans le nord du pays, et j’appelle la Serbie à arrêter de délivrer des plaques à dénomination de villes situées au Kosovo ».

Vucic a affirmé avoir accepté cette demande. « L’accord final sur la normalisation complète des relations, centré sur la reconnaissance réciproque, implique diverses autres questions comme les plaques d’immatriculation. Nous ne pouvons pas résoudre l’une sans l’autre », a objecté Albin Kurti.

Les Serbes du nord du Kosovo ont déjà décidé d’abandonner le 5 novembre leurs mandats et postes publics, y compris dans la police et les tribunaux, dans des zones où les Serbes sont majoritaires, pour protester contre le nouveau régime de plaques minéralogiques et pour réclamer la création d’une Association des municipalités serbes prévue selon l’accord trouvé en 2013 à Bruxelles, piétiné selon eux par Pristina. 

 Vers un nouvel embrasement ? 

Ce regain de tension inquiète non seulement l’Union européenne, qui était parvenue en août à décrocher un accord de libre-circulation entre le Kosovo et la Serbie, mais aussi les États-Unis, qui avaient appuyé militairement la séparation du Kosovo en 1998, et qui ont pressé Pristina de reporter le dispositif sur les plaques minéralogiques. 

La Diplomatie russe a elle aussi déclaré fin août que la région du Kosovo était désormais « au bord du conflit ethnique ».

Moscou ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo et estime que la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui « définit clairement depuis juin 1999 l’intégrité territoriale de la Serbie », reste le « fondement juridique du règlement du problème du Kosovo ».

Source : RT France

5-Iran, le multiplicateur de force

La Russie fait de l’Iran son multiplicateur de force.

On entend beaucoup parler ces jours-ci – surtout du côté de Washington – d’armes nucléaires tactiques et de la crainte de la Russie de les utiliser (bien que Moscou ait exclu cette possibilité).

Pourtant, c’est peut-être moins connu, mais les armes nucléaires tactiques sont aujourd’hui dépassées.

Comment cela ? Eh bien, nous ne parlons pas ici des armes nucléaires stratégiques, qui sont destinées à la dissuasion et non à l’utilisation (sinon = Armageddon).

Les armes nucléaires tactiques ont été conçues à l’origine comme une option permettant de compenser l’absence (à l’époque) de missiles de précision.

On considérait que leur importance résidait dans la grande empreinte de destruction créée, qui rendait la précision moins pertinente. C’était à l’époque. Aujourd’hui, cependant, les États disposent d’armes hautement précises (précision d’un mètre ou deux).

En mars dernier, l’utilisation des missiles hypersoniques de haute précision Kinjal de la Russie a complètement rasé un bunker d’armes profond et une vaste base d’entraînement en Ukraine, près de la frontière polonaise, sans qu’il soit nécessaire d’aller plus loin. (L’effet cinétique de la frappe hypersonique les a effectivement transformés en destructeurs de bunkers).

Voici maintenant les nouvelles de jeudi dernier : L’Iran dit qu’il a développé un missile hypersonique.

Le général Hajizadeh a déclaré que le missile balistique hypersonique de l’Iran peut atteindre plus de cinq fois la vitesse du son, et que très peu de pays dans le monde possèdent cette capacité.

« Il sera capable de déjouer tous les systèmes actuels de défense antimissile – soulignant qu’aucun système antiaérien n’a encore été développé par une nation étrangère qui puisse les intercepter. Ce missile représente un grand saut générationnel dans le domaine des missiles », a ajouté le commandant du CGRI.

Quelques jours auparavant, l’Iran avait également annoncé avoir lancé dans l’espace un missile balistique transportant un satellite. Si tel est le cas, l’Iran dispose désormais de missiles balistiques capables d’atteindre non seulement « Israël, mais aussi l’Europe ».

En d’autres termes, l’Iran est déjà un État du seuil nucléaire (mais pas un État doté d’armes nucléaires). La remarquable réalisation technique que représente la production d’un missile hypersonique de haute précision (qui échappe encore aux États-Unis) constitue un changement de paradigme.

Les armes nucléaires stratégiques n’ont aucun sens dans un petit Moyen-Orient à la population très hétérogène – et maintenant, il n’y a aucune raison pour que l’Iran devienne un État doté de l’arme nucléaire. Une capacité de missiles balistiques hypersoniques rend les armes nucléaires tactiques superflues. Et les missiles hypersoniques sont plus efficaces et plus faciles à déployer.

On rapporte également que l’Iran est sur le point de recevoir 60 avions SU-35, ce qui n’est qu’une partie de l’évolution rapide de la relation entre l’Iran et la Russie, qui a été scellé cette semaine par la rencontre du secrétaire du Conseil de sécurité russe, Patrouchev, avec Ali Shamkhani, son homologue iranien, à Téhéran la semaine dernière.

Ce dernier aurait mis l’accent sur une action commune contre les sanctions, ainsi que sur une coopération stratégique technique et économique.

Le président Raïssi a ensuite précisé que Téhéran et Moscou portaient leurs relations à un niveau « stratégique », ce qui constitue « la réponse la plus décisive à la politique de sanctions et de déstabilisation menée par les États-Unis et leurs alliés ».

Parallèlement, dans le sillage du gel des négociations du PGAC (dont les perspectives ont toujours été incertaines), l’UE a effectivement brûlé tous les ponts avec l’Iran (en promettant encore plus de sanctions), et les États-Unis se sont déchaînés contre l’Iran dans le cadre d’une vaste opération psychologique.

La belligérance occidentale n’a laissé à l’Iran d’autre choix que de se rapprocher de la Russie et du projet eurasien.

Les États-Unis sont manifestement mécontents :

Tout d’abord, l’Iran va échanger avec la Russie sa longue expérience des sanctions et coopérer conjointement sur les moyens de contourner les sanctions.

Et deuxièmement, comme l’a noté Patrouchev : « Nous notons le rôle clé joué par les services secrets occidentaux dans l’organisation d’émeutes de masse en Iran – et la diffusion ultérieure de désinformations sur la situation dans le pays via les médias occidentaux en langue perse qui sont sous leur contrôle.

Nous considérons cela comme une ingérence manifeste dans les affaires intérieures d’un État souverain ».

La réponse de Washington aux déclarations de Téhéran est passée au volume 11 : « C’est une alliance qui s’approfondit et que le monde entier devrait considérer comme une menace profonde…

C’est une relation qui aurait des implications – qui pourrait avoir des implications au-delà de n’importe quel pays », a averti Ned Price, ajoutant que Washington travaillera avec ses alliés « pour contrer les liens militaires russo-iraniens ».

Et comment cela pourrait-il affecter Israël ? Un gros mal de tête. Les États-Unis ne toléreront pas un effort israélien visant à les entraîner dans une frappe militaire dirigée par Israël contre l’Iran (surtout à la lumière de l’obtention par les démocrates d’une majorité au Sénat), la question se pose donc : que pourrait faire Netanyahou, en faisant cavalier seul ? La sortie des États-Unis du PGAC et leur imposition de sanctions n’ont pas fonctionné, mais ont plutôt atteint l’exact opposé des objectifs :

L’Iran ne s’est pas rendu, il est devenu encore plus déterminé. Et il est difficile d’échapper à la conclusion que le passage d’Israël à sa phase opérationnelle – assassinat de scientifiques, sabotage de livraisons d’équipements critiques, cyberguerre et attentats à la bombe – a également échoué.

Netanyahou se trouve donc coincé entre le « rocher » de Biden (pour qui Netanyahou est loin d’être un favori) et le « rocher dur » de Moscou, qui a assez à faire en Ukraine et ne veut pas que Netanyahou poursuive des « aventures » dans la région.

Il semble que Bibi devra trouver d’autres moyens que de jouer à des jeux dangereux avec l’Iran pour retirer l’épée de Damoclès juridique (son procès pour corruption en Israël) qui pend au-dessus de sa tête. Tous les fils qui semblent plutôt susceptibles de se lier ensemble pour le pousser à l’inaction.

La belligérance occidentale n’a laissé à l’Iran d’autre choix que de s’allier à la Russie et au projet eurasien.

Alastair Crooke

Source : Al-Mayadeen

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SOURCE: FRENCH PRESS TV