Au sommaire :
1-L’Iran teste son premier ICBM :
Samedi 5 novembre 2022, la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique a testé avec succès un nouveau lanceur spatial orbital baptisé « Qaem 100 ».
Le lancement s’est déroulé en présence du commandant de la Force aérospatiale du CGRI, le général de brigade Amir Ali Hajizadeh, ainsi que de plusieurs hauts responsables des forces armées du pays.
Au cours du test, la fusée a atteint avec succès l’espace suborbital. « Qaem 100 » est, en fait, une fusée à combustible solide à trois étages capable de mettre en orbite un satellite de 80 kg à une distance de 500 kilomètres de la surface de la Terre.
Le premier étage de la fusée est équipé d’un moteur à combustible solide « Rafe », qui a passé avec succès son test statique en janvier dernier.
La fusée « Rafe » peut produire une poussée de 68 tonnes. Il utilise un dispositif de contrôle vectoriel de poussée à cardan pour sa direction et possède également un boîtier en composite de fibre de carbone qui l’enveloppe, réduisant considérablement le poids de la fusée par rapport aux boîtiers précédents.
La nouvelle fusée sera bientôt mise en service pour lancer le satellite de communication « Nahid », qui a été développé par le ministère iranien des Technologies de l’information et des Communications.
Ce lancement réussi intervient un jour après des manifestations massives à travers l’Iran pour marquer la Journée nationale de la lutte contre l’Arrogance mondiale, à l’occasion de l’anniversaire de la prise de l’Ambassade des États-Unis, le 4 novembre 1979.
L’Iran travaille depuis longtemps pour développer ses capacités locales de lancement de satellites. Le programme spatial de la République islamique d’Iran progresse à pas de géant malgré les obstacles occidentaux.
Source : South Front
2-La nouvelle bombe nucléaire US en Europe !
Les États-Unis envoient en décembre en Europe 100 bombes nucléaires B61-12 potentialisées. Elles remplaceront les précédentes en Italie, Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Turquie, et seront probablement déployées contre la Russie dans d’autres pays de l’OTAN, comme la Pologne et la Finlande.
Pendant que les géants du pétrole continuent à enregistrer des profits record grâce aux prix croissants de l’énergie et que les usines européennes licencient parce qu’elles n’arrivent pas à payer les factures de gaz et électricité, les États-Unis envoient de l’énergie à l’Europe avec leurs navires chargés de coûteux GNL.
Redoutant que les Européens n’en aient pas assez, les Américains nous envoient maintenant une autre énorme source d’énergie : celle des armes nucléaires.
Dans ses documents stratégiques, le Pentagone annonce : « nous emploierons les armes nucléaires pour défendre les intérêts vitaux des États-Unis et de leurs alliés ».
Cela constitue un changement de stratégie qui rapproche encore plus le monde de la guerre nucléaire, ce qui garantirait au passage la disparition de l’espèce humaine de la surface de la Terre. Que va faire maintenant la Russie ?
C’est ce qu’a demandé Jean Toschi Marazzani Visconti à Vladimir Kozin, expert russe du Centre de recherches politico-militaires dans une interview réalisée à Moscou pour « Grandangolo » sur la chaîne TV nationale Byoblu.
Vladimir Kozin définit la situation actuelle comme « bien pire qu’elle ne l’a été pendant la guerre froide, beaucoup plus létale et plus dangereuse ».
Il dénonce le fait que les États-Unis, après avoir déchiré le Traité FNI, sont en train de déployer en Europe au bord de la Russie, en plus des nouvelles bombes nucléaires B61-12, des missiles nucléaires à moyenne portée. Kozin qualifie tout cela de « folie » et prévient que si on en vient à une guerre nucléaire, « il n’y aura ni vainqueurs ni vaincus, car tout le monde perdra ».
Il avertit donc : « Si notre territoire est attaqué avec des armes nucléaires ou avec des armes de destruction massive, comme des armes chimiques ou biologiques, bactériologiques et toxiques, en plus des armes nucléaires, nous riposterons. »
À la question de savoir si la Russie frappera les bases nucléaires américaines en Europe, il répond : « Oui, c’est certain, si nous sommes attaqués ».
3-Des F-16 arrivent en Roumanie
Les membres désormais impuissants au sommet du triangle chimérique de l’UE infligent à la base de la pyramidale « le même traitement préférentiel » que celui reçu des États-Unis : ce rapport de force fondé essentiellement sur le harcèlement et l’humiliation et qui se traduit très bien psychologiquement parlant par un complexe de supériorité et d’infériorité sans fin est très bien schématisé par la pyramide de Ponzi, un montage financier frauduleux qui consiste à rémunérer les investissements des clients principalement avec des fonds apportés par de nouveaux entrants.
Si l’arnaque n’est pas découverte au départ, elle se révèle lorsque « la pyramide » s’effondre, c’est-à-dire lorsque les sommes obtenues par les nouveaux entrants ne suffisent plus à couvrir la rémunération des clients. C’est exactement ce qui se passe sous l’œil indifférent des soi-disant dirigeants du bloc et de leur peuple assourdi et aveugle par la propagande ukrainienne. C’est ainsi que la Norvège confirme la vente de 32 avions F-16 d’occasion à la Roumanie pour 388 millions d’euros.
Afin de moderniser son aviation de combat et de commencer à retirer du service ses MiG-21 « Lancer » hérités de son passé communiste, la Roumanie fit l’acquisition, en deux temps, de 17 chasseurs-bombardiers F-16 de seconde main auprès du Portugal, pour un montant total de près de 880 millions d’euros.
Seulement, l’armée de l’air roumaine souhaitait initialement se doter de 24 avions F-16, afin d’être en mesure de tenir son contrat opérationnel. Mais les contraintes budgétaires contrarièrent cette ambition.
Aussi, le remplacement des F-16 des forces aériennes royales norvégiennes par des F-35A pouvait être une belle occasion pour Bucarest d’exaucer le souhait de son état-major… Et c’est ce qui va se passer.
En effet, le 4 novembre, le ministère norvégien de la Défense a confirmé qu’il céderait à la Roumanie 32 avions F-12 pour 388 millions d’euros. Outre la livraison des appareils, ce montant comprend la fourniture de pièces détachées ainsi que des prestations de maintenance et de formation du personnel technique.
Selon l’accord signé avec Bucarest, les avions prendront le chemin de la Roumanie dès la fin 2023, après avoir été remis à niveau, avec l’appui des États-Unis, dont le feu vert était nécessaire pour permettre cette transaction. Cela permettra à la Roumanie de retirer ses derniers MiG-21.
Le maintien en condition opérationnelle de ces F-16 ainsi que la formation des techniciens roumains seront assurés par Kongsberg Aviation Maintenance Service, désigné comme « partenaire stratégique ».
Les F-16 de l’Allemagne Luftforsvaret « ont été parmi les mieux entretenus, avec des normes techniques élevées. Je félicite les équipes de négociation des deux pays pour leurs efforts. Grâce à cet accord, nos F-16 continueront à servir l’un de nos alliés de l’OTAN pendant plusieurs années à venir », a par ailleurs fait valoir Gro Jære, la directrice générale de l’Agence norvégienne du matériel de défense.
De son côté, le ministère roumain de la Défense a précisé que les anciens F-16 norvégiens devraient être maintenus en service pendant au moins dix ans, soit le temps nécessaire pour préparer la transition vers des avions de combat de 5e génération. Pour rappel, le président roumain, Klaus Iohannis, avait évoqué l’achat de F-35 en février dernier, lors d’une visite à base aérienne de Câmpia Turzii.
Source : Opex 360
4-OTAN : l’armée française dans la misère...
Toujours dans le même ordre d’idées sur l’état déplorable des soldats français envoyés en Roumanie et selon l’OTAN : deux députés dénoncent les conditions de vie des militaires français déployés en Roumanie
Une visite éclair et millimétrée. Le ministre français des armées, Sébastien Lecornu, s’est rendu, jeudi 3 novembre au matin, dans le camp militaire de Cincu en Roumanie où des soldats français sont déployés depuis février dans le cadre de l’OTAN. Arrivée saluée par les honneurs militaires, visite ponctuée par l’inauguration de quelques infrastructures et soldats priés de ne pas se montrer, à l’exception d’une poignée triée sur le volet : rien n’est venu écorner la belle image du ministre au plus près du terrain, tel est le tableau dressé par le site français « Mediapart » qui se sait un média indépendant et ce tableau contraste avec l’image que l’on pourrait imaginer de l’Europe paradisiaque.
Quelques rares toilettes préfabriquées venues du Mali et installées sans avoir été nettoyées au préalable, des tas d’ordures partout, des repas insuffisants, seulement deux repas chauds par jour par exemple une omelette et un morceau de pain de la veille, une mauvaise connexion internet, voici un résumé du quotidien des soldats français envoyés en Roumanie pour protéger les intérêts des Américains outre-Atlantique d’une possible invasion russe et ce triste tableau n’a rien à voir avec les images séduisantes que le touriste stéréotypé éternise sur l’écran lisse de son smartphone iPhone dernier cri en flânant le long de la Seine et en discutant avec les fameux bouquinistes parisiens.
Laurent Lagneau, l’unique auteur du site d’information militaire français Opex 360, écrit à ce sujet : Lors de ses vœux aux armées, le 19 janvier, et alors que les tensions allaient crescendo entre l’Ukraine et la Russie, le président Macron fit part de la disponibilité de la France pour participer à une mission de type eFP [présence avancée réhaussée] de l’OTAN en Roumanie en qualité de « nation-cadre ».
Une semaine plus tard, des experts du ministère des Armées furent envoyés en Roumanie afin d’étudier les « paramètres » d’un éventuel déploiement de troupes françaises. Seulement, les évènements se sont par la suite précipités avec le début de la guerre en Ukraine, le 24 février.
Aussi, à peine quatre plus tard, à la demande du commandant suprême des forces alliées en Europe et dans le cadre de la mission Aigle, la France a envoyé sur les rives de la mer Noire 500 militaires appartenant à des unités placées en alerte au titre de la Force de réaction rapide de l’OTAN. Puis, ils y ont été rejoints par un contingent belge, fort de 250 hommes.
Évidemment, et comme à chaque « ouverture de théâtre », les conditions d’hébergement des militaires français [et belges] durant les premières semaines ont été « rustiques », celles-ci reposant d’ailleurs sur les capacités d’accueil du pays hôte. D’ailleurs, le quotidien « Het Laatste Nieuws » les a décrites à l’occasion d’un reportage réalisé à Constanta en mars dernier.
« Le campement de Constanta a été construit à la hâte. Sur un champ, quatre tentes kaki en guise de poste de commandement. Un peu plus loin, les soldats belges et français sont abrités dans de grandes tentes blanches. Il y fait étouffant à l’intérieur et les lits de camp sont collés les uns aux autres. Les soldats utilisent des filets de camouflage comme séparateurs de “pièces” afin d’avoir un peu d’intimité », a détaillé le quotidien d’outre-Quiévrain.
Et celui-ci d’ajouter : « Les forces armées se plaignent de leurs repas », car « ce sont des rations de combat américaines et il n’y a que deux plats chauds », – et de la piteuse couverture internet dans la zone ».
Cela étant, un chantier visant à construire un camp militaire à Cincu a été lancé sans tarder. Mais, en attendant, il a donc fallu faire avec des conditions d’hébergement sommaires. Conditions qui ont fait l’objet d’un article publié par Mediapart, le 3 novembre.
Ainsi, avance-t-il, les sanitaires seraient en nombre insuffisant, des préfabriqués revenus du Mali auraient été installés sans avoir été préalablement nettoyés et les ordures ne seraient pas ramassées. « C’est un bourbier, avec souris et chiens errants, témoignent les militaires, photos à l’appui », insiste la journaliste Justine Brabant.
Celle-ci fait également état de « repas jugés insuffisants », avec « une omelette et un pain de la veille, une soupe et quelques bouts de tomate ». Et de citer les confidences faites par un militaire auprès de ses proches, via WhatsApp : « J’ai faim, j’ai froid, j’ai sommeil ».
Suite à cet article, deux députés, Bastien Lachaud et Aurélien Saintoul, tous deux membres de « La France insoumise » [LFI], ont dénoncé les « conditions de vie indignes des militaires déployés en Roumanie », en s’appuyant, dans un communiqué, sur des témoignages et photographies produits par Mediapart.
« Si ces faits sont avérés, alors nous faisons face à un sérieux problème en matière de logistique et de soutien. Il est d’autant plus grave que cela fait maintenant plus de huit mois que les militaires français sont déployés en Roumanie. S’agissant d’une mission dissuasive et défensive et non de combat, aucune excuse de rusticité ne peut non plus être avancée », ont fait valoir les deux parlementaires. « Au-delà, quel message dissuasif est envoyé à la Russie lorsque nos soldats ont froid et le ventre vide ? », ont-ils ensuite demandé, avant de faire part de leur intention d’en saisir Thomas Gassiloud, le président de la commission de la Défense, à l’Assemblée nationale.
À noter que les militaires belges, qui ont pourtant le droit d’adhérer à un syndicat, n’ont a priori pas fait état de telles difficultés. Dans son avis sur les crédits devant être alloués à l’armée de Terre en 2023, le député François Cormier-Bouligeon n’en a pas fait mention, alors qu’il a évoqué des problèmes du même ordre, mais pour les soldats français déployés en Estonie dans le cadre de la mission Lynx.
S’agissant de la Roumanie, « le manque d’infrastructures disponibles a imposé le déploiement de moyens lourds du génie afin de construire un camp destiné à accueillir 1000 militaires à Cincu et un camp secondaire de 300 hommes à Constanta », a précisé M. Cormier-Bouligeon. Et les seules difficultés qu’il a évoquées portaient sur le manque d’interopéralité avec les forces roumaines en matière de transmissions.
Quoi qu’il en soit, la construction du camp militaire de Cincu qui portera le nom du général Henri Berthelot, est terminée. Cette nouvelle emprise, construite en un temps record par les sapeurs des 19e et 31e Régiment du Génie, avec le renfort de leurs homologues roumains, belges et néerlandais, a été inaugurée par Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, le 3 novembre.
« Au total, plus de 6 hectares à flanc de colline ont été aménagés au profit des combattants de la mission Aigle, nécessitant 120 000 tonnes de matériaux. Une opération réussie, grâce à la bonne complémentarité du génie militaire et du service d’infrastructure de la défense », a souligné l’armée de terre.
Source : Opex 360
5-Ukraine : Washington cherche une échappatoire !
Bien que les autorités ukrainiennes se soient à plusieurs reprises opposées catégoriquement à toute idée de négociations avec la Russie pour mettre fin au conflit ukraino-russe, Washington insiste toujours pour que Kiev revienne à la table des négociations.
Le journal Washington Post a rapporté que le gouvernement américain faisait secrètement pression sur les dirigeants ukrainiens pour qu’ils montrent qu’ils sont prêts à reprendre les pourparlers avec la Russie tout en mettant fin à leur opposition aux pourparlers.
Citant des sources informées, mais anonymes, le Washington Post écrit à cet égard que la demande des responsables américains à Kiev n’a pas pour but de contraindre les responsables ukrainiens à s’asseoir à la table des négociations, mais qu’il s’agit d’une mesure bien pensée qui assurerait un soutien continu pour l’Ukraine.
Il est indiqué dans ce rapport que les pourparlers de Washington avec l’Ukraine ont montré la complexité de la position du gouvernement américain vis-à-vis de l’Ukraine, qui dans le même temps soutient ouvertement ce pays par l’envoi d’armes, mais espère une solution politique pour en finir avec ce conflit.
Affirmant que le président russe Vladimir Poutine n’est pas sérieux au sujet des négociations avec l’Ukraine, ce journal cite des responsables américains et écrit que l’interdiction des négociations par le président ukrainien Volodymyr Zelensky a suscité des inquiétudes parmi les alliés du pays.
Sur cette base, les responsables du Conseil de la sécurité nationale de la Maison-Blanche et du Département d’État n’ont pas encore répondu aux questions concernant ce rapport.
Zelensky avait précédemment affirmé que Kiev était prêt à négocier avec Moscou, mais uniquement à condition qu’un autre président prenne ses fonctions en Russie.
Source : Fars News