Alors que suite aux « aveux » des espions français arrêtés en Iran, les médias français dont notamment la Chaîne France 24 (en 4 langues, française, anglaise, arabe et espagnole) travaillent 24 heures sur 24 pour passer la République islamique d’Iran comme un pays propre à réprimer les manifs, à contrer de supposées grèves dans le secteur pétrolier iranien ou à endiguer toute forme de protestation, le gouvernement français vient de menacer sous peine de s'emparer des réserves de carburant, les raffineries tout comme des milliers de travailleurs grévistes de Total et d'Esso-Exxon Mobil.
Le paradoxe de la politique française envers les droits des ouvriers est davantage perceptible quand les médias comme France 24 se mettent à diffuser à grande échelle des vidéos amateurs qu'ils prétendent refléter la réalité en Iran. Mais les grévistes français ont-ils droit à l'image, à la parole, à la diffusion médiatique?
Face à cette politique interventionniste d'un Elysée qui marche sur les pas d'Israël, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, hier mardi, lors d’un entretien au téléphone avec son homologue français, Catherine Colonna, a vivement critiqué l'ingérence de l'Europe dans les affaires intérieures de l’Iran et a promis que l'Iran ripostera si les mesures restrictives de l'UE sont appliquées.
La France n'aurait elle pas fait mieux de se dissocier de l'axe US/Israël, de penser à renouer des liens pétroliers avec l'Iran maintenant que les Américains, dixit Macron veulent faire payer aux Français le baril de pétrole 4 fois plus que le prix du marché?
Emmadedin Hamrouni s’exprime sur le sujet.