TV
Infos   /   Moyen-Orient   /   Asie   /   Europe   /   E-PRESS   /   L’INFO EN CONTINU

E-Press du 6 octobre 2022

Le président américain Joe Biden. ©AFP

Télécharger 📥

Au sommaire

1-L'Iran met en garde l'Europe

Le ministre iranien des Affaires étrangères a dénoncé le rôle des pays de l'Union européenne et des groupes terroristes qui y sont basés dans l'incitation aux récentes émeutes dans le pays, promettant de répondre à toute action « hâtive » et « irréfléchie » contre la République islamique.

Lors d'un appel téléphonique avec son homologue italien Luigi Di Maio mercredi, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a discuté d'un large éventail de questions bilatérales et mondiales, y compris les récentes émeutes soutenues par l'étranger en Iran, qui ont fait de nombreuses victimes.

« Nous sommes mécontents des positions et de l'ingérence de certains responsables européens concernant les incidents récents », a affirmé le chef de la diplomatie iranienne, faisant référence aux remarques indiscrètes de certains responsables de l'UE sur les récents développements dans le pays.

« Si l'Union européenne cherche à adopter une mesure hâtive et inconsidérée par un comportement à deux poids deux mesures, elle devrait attendre l'action efficace et réciproque de la République islamique d'Iran », a-t-il ajouté.

Les protestations contre la mort de Mahsa Amini, une Iranienne de 22 ans qui s'est évanouie dans un poste de police le 16 septembre et a ensuite été déclarée morte dans un hôpital de Téhéran, ont d'abord éclaté dans sa province natale du Kordestan, puis se sont propagées à d'autres parties du pays, y compris la capitale.

Immédiatement après la mort d'Amini, le président iranien Ebrahim Raïssi a ordonné une enquête approfondie sur l'affaire et un rapport officiel. Ce qui a commencé comme des manifestations pacifiques a pris une tournure violente après que des manifestants indisciplinés ont mortellement attaqué des policiers et se sont livrés à du vandalisme contre des biens publics dans plusieurs villes, pointant du doigt les fauteurs de troubles en Occident.

« Avec sa croyance pratique en la démocratie, la République islamique d'Iran a toujours prêté attention aux demandes pacifiques du peuple », a déclaré Amir-Abdollahian.

« Les ingérences étrangères, les agents organisés et les terroristes, en particulier à Zahedan et à l'ouest de l'Iran, ont changé le cours des manifestations pacifiques du peuple vers la violence, les émeutes et le meurtre d'innocents ainsi que des forces de sécurité », a-t-il noté, faisant référence à une Attaque terroriste vendredi dernier à Zahedan, dans le sud-est de l'Iran, qui a fait 19 morts et 20 blessés.

Conformément à ses lois strictes, l'Iran s'est engagé à « une enquête précise et équitable » sur la mort d'Amini et poursuit l'affaire avec sérieux, a informé le haut diplomate iranien à son homologue italien.

Pour sa part, Di Maio a déclaré que l'Italie respecte la souveraineté et les lois de la République islamique d'Iran, précise le communiqué du ministère des Affaires étrangères.

L'Italie estime également qu'une réponse aux revendications pacifiques est différente de celle aux émeutes et au terrorisme, s'est-il empressé d'ajouter.

L'Iran a fustigé le rôle des pays étrangers dans l'orchestration des émeutes meurtrières. Dimanche, le ministère iranien du Renseignement a déclaré avoir arrêté neuf ressortissants étrangers d'Allemagne, de Pologne, d'Italie, de France, des Pays-Bas et de Suède, entre autres pour leur implication dans les émeutes meurtrières, ainsi que 256 membres de groupes terroristes anti-iraniens basés à l'étranger.

Dans un discours prononcé lundi, le Leader de la révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a critiqué les États-Unis, le régime israélien et leurs mercenaires pour avoir organisé les émeutes.

« Je dis clairement que ces développements ont été planifiés par l'Amérique, le régime sioniste et leurs acolytes. Leur principal problème est un Iran fort et indépendant et le progrès du pays », a-t-il déclaré lors d'un événement dans la capitale iranienne.

2-France: la coupure d'eau chaude à distance

Crise énergétique : Enedis autorisé à couper des ballons d'eau chaude à certaines heures via Linky

Controversé depuis sa commercialisation à marche forcée auprès des ménages français, le compteur Linky prend tout son sens en période de crise énergétique puisqu'il permet le pilotage à distance de la consommation électrique de ses utilisateurs.

Sujet brûlant à l'approche du froid hivernal : plusieurs millions de Français sont concernés par une nouvelle mesure gouvernementale s'appliquant aux gestionnaires des réseaux publics de distribution d'électricité ainsi qu'aux fournisseurs d'électricité. Publié au journal officiel le 27 septembre, un arrêté va permettre de recourir au contact pilotable de la consommation des ménages sur la période des heures creuses méridiennes, mais imposera d’en informer les clients concernés.

Ainsi, face à la crise énergétique qui frappe le Vieux continent, et afin de limiter le risque de coupures d’électricité lors du pic de consommation de la mi-journée, Enedis sera en mesure à partir du 15 octobre de couper l'alimentation électrique de certains ballons d'eau chaude pour une partie de la journée. Cinq millions de ménages concernés par des difficultés à venir en cas de gros besoins d’eau chaude au milieu de la journée. Cet arrêté concerne les usagers équipés d’un compteur Linky et dispose d’un contrat heures pleines/heures creuses dont une partie des heures creuses se situe à la mi-journée, entre 12h et 14h. Soit, selon le gouvernement, plus de 5 millions de ménages, a notamment expliqué UFC.

Que choisir le 3 octobre ?

« La mesure va sûrement faire beaucoup jaser, mais ses conséquences devraient être limitées si les usagers programment leur chauffe-eau électrique pour qu’il fonctionne sur les heures creuses de la nuit, et celles de l’après-midi après 14h. Hormis de gros besoins d’eau chaude au milieu de la journée, la mesure pourrait passer inaperçue », peut-on lire en conclusion de l'analyse de l'association de consommateurs. 

Pour sa part, la société Enedis, filiale d'EDF chargée de la gestion et de l'aménagement de 95% du réseau de distribution d'électricité en France, s'est exprimée à ce sujet le 4 octobre sur les réseaux sociaux, avec l'objectif affiché de rassurer la population. « Pour éviter les pics de consommation du midi et un éventuel déséquilibre sur la demande en cet hiver, à la demande des autorités et grâce au compteur Linky, les ballons d’eau chaude vont automatiquement chauffer la nuit, en heures creuses », assure ainsi Enedis, qui se félicite du fait que chacun peut dès à présent vérifier sur son contrat s'il est concerné par les coupures d'alimentation à venir.

« Cela ne change rien aux usages électriques de 12h-14h, qui continuent à bénéficier du tarif heures creuses », veut encore rassurer la filiale d'EDF qui conclut en ces termes : « Pour résumer, cette mesure permet de consommer l'énergie au bon moment (la nuit), sans impacter le confort ni la facture des Français.» L'arrêté a été proposé par RTE, le gestionnaire français du transport d'électricité. Comme le rapporte France info. Cette mesure doit ainsi permettre d’économiser 3,5 gigawatts par jour sur la plage horaire concernée, soit l'équivalent de la production de trois réacteurs nucléaires et demi.

3-Opep plus : le coup de grâce anti Occident

L’objectif est de maintenir les cours à un niveau élevé pour faire face au ralentissement de la demande qui se profile.

C’est une bonne nouvelle pour les producteurs de pétrole, dont la Russie, et une mauvaise nouvelle pour les consommateurs. Réunis ensemble à Vienne pour la première fois depuis mars 2020, les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par l'Arabie saoudite, et leurs dix partenaires conduits par la Russie, ont décidé, mercredi 5 octobre de réduire leur production de deux millions de barils par jour, à partir de novembre.

Ce montant est deux fois plus élevé qu’attendu et représente la diminution la plus importante depuis le printemps 2020 et le début de la pandémie.

En réduisant leur extraction, les pays producteurs limitent l’offre, ce qui pourrait donc contribuer à faire repartir à la hausse les cours du pétrole, alors que la demande fléchit, avec le ralentissement de l’économie mondiale. Le baril de Brent en Europe et le WTI aux États-Unis, les deux références mondiales du brut, ont perdu du terrain ces dernières semaines, évoluant autour de 90 dollars le baril, bien loin des sommets enregistrés en mars et au début de la guerre en Ukraine, à près de 140 dollars.

4-Ukraine: les USA en pâtissent

Le département américain de l’Énergie a rapporté que le niveau des réserves stratégiques de pétrole des États-Unis a atteint son plus bas niveau depuis quatre décennies et s’est aggravé depuis la guerre en Ukraine.

Alors que l’économie des États-Unis décline de manière très significative, l’accès à la protection sociale et l’hygiène n’est ni équilibré et ni équitable. Le coefficient de Gini prouve que les inégalités salariales aux États-Unis ont augmenté de jour en jour au cours des 30 dernières années, ont signalé des associations américaines.

En dépit des communiqués pleins d’espoir de la Maison-Blanche, l’économie américaine est aux prises avec une grave récession. Selon toute vraisemblance il semblerait que les outils de la Banque fédérale des États-Unis pour freiner l’inflation n’ont pas été efficaces. Les stocks de pétrole brut dans les réserves d’urgence américaines ont diminué de 7 millions de barils au cours de la semaine du 16 septembre 2022 pour atteindre les 427 millions de barils, alors que ce chiffre était d’environ 600 millions au début de 2022.

Il semble que les États-Unis aient puisé massivement dans leurs réserves stratégiques de pétrole en 2022. À noter que l’année dernière, le président américain Joe Biden a libéré des millions de barils de pétrole à trois reprises afin de faire baisser le prix de l’essence. Le président américain, confronté à une inflation record minant sa popularité, avait annoncé 31 mars 2022 que les États-Unis puiseraient 1 million de barils par jour dans les réserves stratégiques de pétrole pendant six mois. Ce sont ainsi quelque 150 millions de barils ont été libérés. Cette décision a apporté un succès à court terme pour Biden qui a cherché à faire baisser le prix du carburant avant les élections de mi-mandat prévues en novembre aux États-Unis, bien qu’il ne soit pas clair si elle aura un impact sur les votes démocrates.

Selon le magazine économique américain Forbes, la réduction des réserves stratégiques de pétrole des États-Unis était une décision politique. Le gouvernement américain, qui a souligné à plusieurs reprises l’importance de réduire les émissions de dioxyde de carbone, a cherché de puiser des millions de barils de pétrole dans ses réserves stratégiques afin de faire baisser le prix du carburant.

La décision de Joe Biden a causé l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone. D’autre part, les experts américains avertissent qu’en diminuant le niveau des réserves stratégiques de pétrole, les États-Unis n’ont pas la capacité requise pour faire face aux éventuelles crises, indique le magazine.

Source : reseauinternational.net

5-USA: l'Europe agonise

Les États-Unis, aux abois, sont prêts à détruire les derniers vestiges de souveraineté de leurs alliés – principalement européens. Même l’Union européenne, autrefois fondée avec le soutien des Américains, est désormais un rival de l’hégémon paranoïaque, un rival qui doit être affaibli.

Bien sûr, la soumission honteuse des gouvernements européens aux ordres de Washington tente toujours d’être camouflée derrière la proclamation d’un partenariat transatlantique. Ce n’est pas seulement le cas des fervents gouvernements pro-occidentaux des petits États baltes, perpétuellement traumatisés, que sont l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie. L’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne, elles aussi, ont eu tendance à entonner le mantra invraisemblable de « l’unité occidentale ».

Même l’explosion des gazoducs Nord Stream n’a pas fait apparaître dans l’opinion publique des politiciens ou des experts qui oseraient remettre en question les actions américaines qui s’apparentent à du terrorisme d’État. La destruction des gazoducs donne aux entreprises américaines un avantage concurrentiel écrasant, mais malgré cela, des commentaires absurdes tels qu’« il est difficile d’imaginer autre chose que cela relève de la Russie » sont émis en Finlande aussi.

Cette triste tendance n’est pas passée inaperçue chez Vladimir Poutine, qui a déclaré en juin dernier que « si un pays ou un groupe de pays n’est pas capable de prendre des décisions indépendantes, cela signifie qu’il est déjà, dans une certaine mesure, une colonie, et les colonies n’ont historiquement aucun avenir et aucune chance de survivre à une lutte géopolitique féroce ».

Comment comprendre que les gouvernements des pays de l’euro soient prêts à transformer leurs pays en champs de bataille et leurs citoyens en chair à canon dans une guerre qui n’est pas la leur, mais celle des États-Unis contre la Russie ? La plupart des chefs d’État, des politiciens et des bureaucrates semblent s’être vendus à l’hégémon pour renforcer le pouvoir du dollar.

La belligérance américaine ne prendra pas fin avec la chute de la Russie, mais sera suivie par un état de guerre contre la Chine. Alors que l’hégémonisme est poursuivi jusqu’au bout, il est nécessaire de cesser de prétendre à la souveraineté nationale en Europe et de détruire par ailleurs toute prétention à l’indépendance en Amérique latine et en Asie.

La doctrine Wolfowitz est manifestement toujours en vigueur, et l’administration Biden la met en pratique. La ligne directrice de la politique étrangère américaine consiste toujours à repousser l’avancée des challengeurs et à tenter de maintenir sa position d’unique superpuissance mondiale. Le démantèlement des gazoducs Nord Stream semble également une manœuvre visant à démontrer la domination des États-Unis sur la Russie.

Bien sûr, le sinistre plan à long terme de Washington a déjà été révélé à quiconque a pris la peine d’examiner la situation de manière plus critique. L’objectif est de détruire la Russie et de créer une poignée d’États clients dans sa vaste zone géographique, qui serait également utilisée pour attaquer la Chine.

Pour paraphraser Sauli Niinistö, on pourrait dire que « le masque de la démocratie a été enlevé et que le visage du totalitarisme occidental est visible ». Aujourd’hui, même en Finlande, l’unanimité et la victimisation sont de mise, et l’intrigue de l’opération psychologique est assez simple : la Russie est le méchant hors-la-loi, l’Ukraine la victime innocente et les États-Unis l’héroïne de l’histoire.

Les politiques autodestructrices des pays européens sont totalement contraires aux intérêts des citoyens, mais les pouvoirs en place ne semblent pas s’en soucier. Nous sommes passés des affres de l’ère de la pandémie à l’atmosphère de guerre, et avec la crise énergétique, nous avons peur d’un hiver glacial. Est-ce ainsi que nous vivons le rêve américain dans une Finlande de l’OTAN qui s’appauvrit ?

Par : Markku Siira via Euro-Synergies

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV
USA