Qu’est-ce qui pousserait les autorités maliennes à exiger noir sur blanc au gouvernement ivoirien d’extrader vers le Mali d'anciens dirigeants du pays en échange de soldats ivoiriens?
Les autorités maliennes exigent que la Côte d'Ivoire extrade les personnalités politiques maliennes qui ont trouvé refuge à Abidjan. C’est une condition pour la libération des militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet dernier et toujours détenus, rapporte RFI.
Vendredi soir, dans un communiqué de la présidence malienne, le colonel Assimi Goïta lie clairement les deux dossiers : pas de libération de soldats ivoiriens sans extradition des politiques maliens en « contrepartie ».
Toujours selon RFI, cette demande du Mali cacherait des intentions économiques derrière elle. Mais depuis que le Mali et plus précisément, le ministre malien des AE a annoncé haut et fort que son pays détenait des preuves selon lesquelles la France est accusée de fourniture d’« armes » et collecte de « renseignements au profit des groupes terroristes » et complicité avec les terroristes voir le soutien militaire direct, « espionnage » et « intimidation » des forces armées maliennes (FAMa)…, l’axe US-OTAN se voit tombé dans un pétrin auquel il est très difficile de s’échapper.
Ces personnes dont le Mali exige l’extradition pourraient avoir des preuves supplémentaires sur cette affaire, d’où cette tentative de RFI de lier sans aucune logique, cette demande malienne à une cause financière !
Luc Michel, géopoliticien et Elie Hatem, juriste international, s'expriment sur ce sujet.