Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
Supprimer l'armée et la remplacer par des volontaires? A quoi rime cette idée?
Par les temps qui courent au Burkina où après le coup d'État, les forces d'occupation occidentale ont réussi à déconnecter l'armée nationale d'une part et les forces volontaires de l'autre, une telle idée ne vise qu'à mettre l'armée face aux forces volontaires.
C’est à travers une analyse d’un certain Koudraogo Ouédraogo qu’on tente de lancer cette idée.
« Koudraogo Ouédraogo appelle à supprimer l’armée de métier au Burkina pour la remplacer par une armée de volontaires. Il s’en explique. Ce n’est point une nouvelle suggestion puisque déjà dans Koudraogo Ouédraogo (2016) j’appelais à la suppression de l’armée dans sa forme actuelle. Plusieurs raisons militent en faveur de cette conclusion : l’armée est le tendon d’Achille du Burkina. Elle est cette institution à laquelle le pays doit tout ce qu’il est, en bien comme en mal, mais plus en mal qu’en bien. En 62 ans d’indépendance, l’armée a confisqué le pouvoir pendant 48 ans. Dans ce contexte, dire que le Burkina-Faso est un produit de son armée est donc une lapalissade. Dans tous les domaines, le Burkina est le moins bien loti parmi ses voisins : développement économique, social, etc », lit-on dans cette analyse.
Une dissociation qui cadre à merveille avec la stratégie adoptée par la France et ses complices américano-otanien, laquelle stratégie consiste à dresser non seulement de nouvelles bases prés des frontières nigérienne et malienne, histoire d'y entraîner comme on en a eu des images des terroristes à l'effet de les envoyer contre les villages burkinabé et d'y commettre comme là encore en a eu les images des massacres éhontés mais encore à accélérer le pillage des richesses nationales.
« Après deux décennies de progression fulgurante, l'industrie de l’or commence à montrer des signes de faiblesse au Burkina Faso, pays durement touché par la crise sécuritaire. Inquiets, les professionnels tentent tant bien que mal de sécuriser ce secteur qui représente plus de 70 % des exportations du pays.
Confronté à une recrudescence d’attaques jihadistes, le Burkina Faso compte ses morts. Le pays a entamé, mardi 14 juin, trois jours de deuil national après l'attaque contre le village de Seytenga qui a fait 79 victimes, le plus lourd massacre depuis un an », lit-on sur France 24 à ce sujet.
Le massacre de Seytenga qui aurait pu être commis par ces mêmes forces occidentales qui cherchent à prouver par A plus B que l'armée est faible et qu'il faut un retour massif des forces étrangère pour en assurer la sécurité, et bien maintenant c'est le tour de créer des dissensions entre armée et force populaire!
RFI dit à ce sujet :
« Alors que le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba était en visite à Dori et à Seytenga mercredi 15 juin auprès des populations déplacées et des soldats, de nombreux Burkinabè, politiques, acteurs de la société civile ou simples citoyens sur les réseaux sociaux attendent des explications, sur ce qu’ils considèrent comme un abandon des populations civiles ».« C’est révoltant, c’est inquiétant, il n’y a pas assez de mots pour qualifier ce qui est arrivé à Seytenga, lâche Eric Kinda, l’un des porte-parole du Balai citoyen. Pour ce mouvement, une telle situation ne doit plus survenir et il faut en tirer toutes les conséquences : « Les terroristes sont venus attaquer le détachement. Ils sont partis et ils ont eu le temps nécessaire de revenir une deuxième fois. On peut donc dire que c'est une population qui a été abandonnée à son propre sort et ça, c'est révoltant et inacceptable», poursuit RFI à ce sujet.
En effet, il y a un an de cela, le Burkina Faso a décidé de ne pas accepter les fausses interventions des militaires occidentaux qui ne sont pas sur le continent pour la lutte contre le terrorisme, mais plutôt en qualité d’occupant. Les Burkinabés ne pouvaient pas accepter cela. Le pays a opté pour une résolution du problème au niveau national et même régional, tout comme beaucoup de pays du continent. Le Burkina a créé une force de défense populaire, une initiative qui a été reproduite dans beaucoup d’autres pays africains.
Les VDP ou les groupes ethniques dans les pays du Sahel qui prennent les armes pour défendre la patrie sont une initiative que la France a toujours cherché à saper et à torpiller pour maintenir la dépendance des États africains aux coopérations militaires avec l’Occident. Le plan occidental, c'est que le Burkina Faso doit tomber, mais c'est loin d'être gagné !
Niger: première opération US-OTAN
Première opération US-OTAN depuis le déploiement de Barkhane dans ce pays a enfin eu lieu…
« Des frappes aériennes de l’armée française auraient fait près de 40 victimes parmi des djihadistes près de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso », lit-on sur africanews.com.
Mais les Nigériens ne sont pas prêts à oublier que lorsqu’ils avaient bloqué la route au convoi français, c’était bel et bien l’armée française qui avait tiré sur les manifestants et même le gaz lacrymogène, que les médias avaient imputé aux forces armées nigériennes.
La présence militaire française au Sahel, déployée dans le cadre de l’opération Barkhane de pseudo lutte contre les groupes terroristes, est de plus en critiquée dans ses anciennes colonies comme au Mali, au Niger et au Burkina Faso et dans plusieurs autres pays d’Afrique de l’Ouest, et il est clair que ce genre de frappes « anti-terroristes » ne sont que des couvertures pour Barkhane et cie de mener leur plan multidimensionnel dans ce pays sahélien qui a longtemps résisté face aux ingérences de part et d’autre occidentales.
« En étroite coordination avec les FAN (Forces armées nigériennes), Barkhane a conduit plusieurs frappes contre la colonne », neutralisant ainsi une « quarantaine de terroristes ». À noter qu’il est rare que l’EMA (l’État-major des armées) donne un bilan de ses opérations contre les GAT (groupe armé terroriste)… Cela étant, il n’a précisé la nature des moyens engagés pour cette frappe. Il est probable qu’un drone MQ-9 Reaper a été sollicité pour cette mission… Et qu’il a effectué les frappes [du moins une partie d’entre-elles] étant donné que ce type d’aéronef est désormais armé », lit-on sur Opex360 à ce sujet.
Ce ne sont que des fausses annonces concernant l’élimination des terroristes, mais il s’agit également et surtout des opérations d’infiltration dans un pays où jusqu’ici et en dépit de la présence du méga base US à Agadez, la force néo-colonialiste n’avait pas réussi à faire grand-chose.
RDC: la guerre est lancée
Félix Tshisekedi durcit encore le ton. Dans la foulée du Conseil de défense du 14 juin, le président congolais a demandé le retrait des troupes rwandaises, accusées depuis plusieurs semaines de soutenir le M23, rébellion active dans l’Est. Il a aussi exigé la suspension des accords qui lient son pays à celui de Paul Kagame.
Que se passe-t-il en RDC ? Luc Michel, géopoliticien nous en dit plus.